Venez ici petite délicieuse étourdie, regardez moi quand je vous parle, non mais vous croyez quoi ?
Qu’il suffise qu’il apparaisse en éclatant en vous jetant négligemment « Tu peux toujours courir au delà des mondes, je te retrouverai sans cesse » , que votre cœur se mette à battre la chamade à tout vent et à tout temps aussi, si j’y réfléchis bien, que vos mots sautillent en toute allégresse dans une farandole voluptueusement effrénée, que vous ne voliez plus que vous ne marchiez ?!
Arrêtez s’il vous plait de vous tortiller ainsi !
Venez ici, je vous dis !
Non mais quelle impudence dans cette fille rousse là !
Et terminez de sourire tout le temps, ça devient gênant, éteignez ces yeux qui brillent de mille feux tant que j’y pense!
Vous êtes impossible petite gracieuse rêveuse!
Ecoutez moi un petit peu au moins, petite ravissante écervelée, vous courez à votre perte si vous continuez…
Revenez immédiatement, je vous prie, au lieu de vous enfuir en riant !
Ah, ces amoureuses !
Très gros soupir.
C’est à peu prés ce type de discours qu’ « Elle » aurait essayé de lui tenir si « Elle » avait pu bien sûr.
Cependant, après tout, « Elle » était heureuse de la voir ainsi, le comble n’est ce pas, mais on n’en était certes pas à un de plus, point de calculs étriqués de comptable pointilleux ! Fi de tout ça !
Sa petite protégée avait été certes longue à appréhender tous les indices laissés mais d’une méfiante excessive, pouvait il en être autrement ?
Néanmoins, celle çi était … Elle était … Fichtre, qu’elle était extrêmement fatigante, exténuante avec toute cette allégresse lumineuse débordant sur tout ce qu’elle touchait ou approchait dans les dernières missions confiées qui se résolvaient en bien curieux happy end guimauvé à l’excès de joliesse infinie.
Elle même ressentait un léger moiré dans les replis de son si triste et si célèbre habit…
Déjà qu’elle se surprenait à sourire, manquerait plus que sa faux devienne brillante et que sa robe irradie en diamant noir !
Fichtre de dieu en diable !
Elle avait une image à préserver !
La peste noire soit de ces amoureuses !
Pourtant, « Elle » regarda encore à la dérobée, alors que sa jolie petite rousse, rayonnante comme jamais, s’examinait dans le miroir avant de sortir et puis, disparut vers d’autres occupations toutes mortelles, bien entendu.
Je remonte mes cheveux ou pas ?
Nan, allez, je les laisse comme ça !
Juste petite robe de soie rouge pour la fantaisie…
Son cœur battait déjà trop fort de savoir qu’il lui suffisait de descendre toutes les marches de ce si grand escalier, traverser la pelouse pour le retrouver alors pas d’embarras avec le reste …
Aujourd’hui …
http://petitesfictionsdansmarealite.hautetfort.com/archive/2010/06/13/promenons-nous-dans-les-bois.html
- Que veux tu ?
- Juste toi.