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Petites fictions dans ma réalité ... - Page 73

  • Bisou s'en va en guerre, non lassé ...

    Les bisous qui se glissent aux commissures de ta bouche sont joyeux et espiègles.

    Ils s’égarent, s’éparpillent en toute désinvolte pétillance aux quatre coins de toi.

    Bah oui, aujourd’hui, c’est décidé, ils seront tes explorateurs en joliesse alors que tu n’es que nonchalance, en lecture paresseuse, sur canapé.

    Ils poursuivent leurs sautillés malicieux tantôt en appuyé, tantôt en léger en cheminé mine de rien, bien déterminé.

    Après tout, tu leurs offres le plus merveilleux des buffets...

     

    Tu lèves les yeux.

    Tu souris.

    Et tu retournes à ces pages que j’enverrai bien, en un geste un seul, s’alanguir en solitaire sur le coin du tapis.

     

    Cependant, foi de bisous, il ne peut en être ainsi !

    Nan, nan !

    Ils ne baisseront pas leurs volutes en échappée toutes lascives et polissonnes s’appliquant à exister en parfaites agitatrices de ta peau tentatrice.

    Nan mé !

     

    Tu souris de plus belle.

     

    Brusquement, ils n’y tiennent plus, ces petits coquins !

    Ils fomentent des tortures en délices, suscitent les envies en enlèvements, excitent les tentations en ravissements, soulèvent les troubles en enchantements !

    Ils aspirent subitement à devenir aventuriers de tes lèvres et s’en emparer sans autre forme de procès, en baisers sans peur et sans reproche.

    Devenir « celui là » …

    Le seul qui s’enhardit en téméraire à s’attarder, à établir le méticuleux siège pour s’enfoncer au final, au plus profond, au plus troublant en toute douce impunité.

    Celui là, intrépide au prime abord, alors qu’il tremble de toute son audace de vouloir, en conquérant impétueux, s’emparer du butin si convoité.

    Celui là, qui te trouble soudain et qui te susurre tout à coup que la bouche posée mérite toute ton attention.

    Et, le baiser en toute hardiesse éclose découvre alors, émerveillé que tel est pris qui croyait prendre.

     

    Tandis que les feuilles s’oublient en soupirant sur le canapé, nous glissons en un frisson exquis, sur le tapis…

     

    - Que veux tu ?

    - Juste toi.

     

     

     

    http://www.youtube.com/watch?v=R8OOWcsFj0U&feature=fvst

  • En si justement relié ...

    Je suis une histoire en belle que les mots gourmands et gourmets ont exaucé comme cela se doit quand ils sentent que le déroulé s’en va en charmant, enchantant les cœurs, enlaçant les âmes pour bien longtemps.

     

    Ils ont ainsi tous répondu présents pour que du début à la fin, je ne sois que plaisir du plus en avant.

    Je pourrai au vue du résultat si éclatant, me la chanter à tue tête ou me la jouer chatoyant.

    Toutefois, je préfère me la conter discrète pour que la découverte soit de la plus surprenante, produisant son drôle d’effet même au plus profond des inébranlables. Après tout, la surprise au détour d’un chemin demeure toujours la plus enviée.

    Je ne suis pourtant que simplement posée sur tout un paquet de feuilles qui pourraient décider, sur l’avis coquin d’un zéphyr léger, de s’éparpiller aux quatre vents et ne plus alors, que savoir soupirer, d’avoir un jour existée.

     

    Il va donc de soi, tel un bijou a besoin d’un écrin pour le protéger de tout ce qui peut traîner en mal ici bas, qu’un habillage perpétuel s’impose.

     

    Et celui ci, pour tous ces mots là en joliesse, me couvre de la plus belle manière qu’il soit dans un style de reliure au plus prés du plus juste fait pour ça, le bel art au secours de la belle histoire.

     

    Le matériau utilisé, fort et élégant, remplira sans aucun doute son office pour des années nombreuses, me permettant de grandir en toute quiétude et de voyager, toujours plus loin.

     

    Le titre apposé sur le plat avant sera, à ne point s’y tromper, le « juste toi et moi » seyant au plus près du développé, écrit néanmoins, en lettres simples, point besoin ici, de champies ou de rubriquées ; jouer cœur simple est comme chacun le sait, le plus idéal, il suffit certes, d’en avoir.

     

    L’ensemble deviendra peut être un livre aimé, déposé avec soin au cœur d’une bibliothèque d’un bibliophile éclairé, manipulé avec précaution d’usage, tant tout le travail assemblé fera de lui un objet rare, à l’esthétique, en bonus, parfaite.

    Ou encore, au contraire, il finira oublié au fond d’une malle dans un poussiéreux grenier jusqu’à ce qu’un jour, une main le découvre et le sorte à nouveau en pleine lumière, en nouvelle naissance ; l’on naît quelques fois, ni au bon endroit, ni au bon moment, il faut parfois un petit rien de temps pour que cela change.

     

     

     

                         Elle poussa la porte de la toute petite boutique de cette rue de la perle.

    Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait vu exposé cette édition si particulière que lui seul avait su composer.

    Elle se souvenait de cette galéjade lancée des treize exemplaires reliés dans la plus pure tradition française alors que les mécaniques se vendaient tant et tant.

    Sa période en snob.

    Capricieuse à souhaits, exaspérante en diable, seule depuis, à jamais.

    Son cœur se mit à battre bien plus vite, se pourrait il qu’au creux de celui là, fut caché ce qui le fut pour que le temps puisse se replier en juste amour ?

    Le libraire se retourna en entendant la porte se refermer et il la reconnut immédiatement.

    Elle avait vieilli, tout comme lui.

    Il sourit en voyant passer dans ses yeux, l’expression de toute sa surprise, cela faisait si longtemps qu’il l’attendait…

     

     

    - Que veux tu ?

    - Juste toi.

     

     

     

    http://www.youtube.com/watch?v=lX1GsQ-kk0w