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Petites fictions dans ma réalité ... - Page 69

  • A l'amour atout pris en tel ...

    -« Toc, toc, toc ?

    Bien le bonsoir ma tite demoiselle!

    Je m’invite en impromptu, histoire que vous vous posiez la bonne question.

    - Tiens, voilà autre chose, j’avais l’habitude de la petite voix à tiret et guillemets mais, c’est bien la première fois que vous pointez le bout de votre timbre en douce basse par ici !

    Bonsoir donc !

    - Bah, à vraie dire, je suis poussé par celle là que vous venez de citer. Elle dit qu’après tout, vous écouterez davantage si c’est une voix en mâle qui vous incite à réfléchir…

    - Fichtre !

    Voilà t’y pas que la tite voix se lance dans des stratégies à deux jetons de téléphone ?

    Qu’est ce que j’ai encore fait pour mériter ça ?

    - En fait, pas grand chose.

    Cependant, ces temps çi, vous volez davantage que vous ne marchez, vous contenez tellement de lumière que ça déborde de partout, vous…

    - C’est un problème ?!

    D’être heureuse, c’est un problème ?!

    - Heu non, pas vraiment .

    Enfin, ça n’est pas ainsi que je veux vous l’expliquer.

    Non, la question en fait que l’on aimerait que vous vous posiez, c’est cette interrogation fondamentalement primordiale et existentielle quant à la nature en pile poil de l’objet causal à tous ces bouleversements sensiblement exceptionnels.

    - Pardon ??? !!! »

     

    Soupir et très gros soupir …

    Et moi qui me disais qu’un peu de masculinité, ça aiderait.

    Bon allez disparais, ça n’est pas gagné ainsi, tu me l’as braquée avec tes phrases alambiquées en lourdes de flan parisien…Et merci quand même !

     

    - « héééééé ! hoooooo !

    - Tiens, te voilà toi ?

    C’est quoi cette idée idiote de m’envoyer une voix off masculine.

    Je suis en chaque particule imprégnée de lui, me coller le ton d’un autre me fait pousser d’irrépressibles envies de me boucher les oreilles des neurones.

    - Désolée, je croyais que ça pourrait aider ! Tu es tellement bizarre ces temps çi que je n’arrive pas à attirer ton attention .

    Héééééé, je ne le crois pas !

    Bon, ça suffit ! Arrête deux secondes de t’extasier comme ça.

    Je te rappelle que j’ai accès à tout d’ici et ça va là, j’ai l’impression d’être en barbecue sur le soleil alors, on se calme deux secondes et demi et … On ne boude pas, s’il te plait !

    Nan mé, tu as de la chance que je ne sois qu’une tite voix en tiret et en guillemets !

    Grrrrrrr !!!

    Bien.

    C’est mieux !

    Tu vois quand tu veux !!!

    Un peu de sérieux, je te prie…

    Le livre des filles, - petit raclement de voix - et ne ricane pas, nous met en garde nous toutes, nous les filles présentant les mêmes symptômes que toi.

    Te rends tu compte dans quel état tu es ?

    - Un état, parce que je suis dans un état ? Dis moi, dans quel état gère ? ».

     

    Soupir, mais alors très gros soupir agacé, très agacé en fait …

     

    - « Je n’ai jamais été aussi bien.

    Ah nan, c’est assez proche du sentiment de plénitude absolument heureuse de la maternité.

    Et tu sais quoi ?

    Je bouge au ralenti, histoire de contenir ce cœur qui bat trop vite, tout en parlant très fort, de manière à ce que cela ne s’entende pas.

    Je me demande même comment ma poitrine est assez solide ! C’est fou ça !

    Tu sais au bout du compte, on est finalement excessivement résistant !

    Je m’en doutais un peu tu sais, après tout, je prône partout qu’en tant qu’humain, on a la possibilité de faire tout plein de choses incroyables.

    Alors …

    - Stop !

    Ca suffit !

    J’aimerai avoir une tête pour me la cogner contre un mur ! Ou un pied pour te le coller aux fesses !

    Tu vas te calmer un peu et rester concentrée sur le sujet qui nous intéresse…

    - Tu veux parler de lui !

    Ah oui, pas de problème, je suis intarissable, je …

    - J’ai dit « STOOOOOOOOOP » ! – tornitruant le stop, d’accord ? -

    Je ne veux pas que l’on parle de lui mais de toi et de tout ça qui dégouline de toi en lumière infinie.

    - Alors, je t’arrête tout de suite petite voix à tiret et guillemets, pas question d’introspection sur ce qui est bon ou mauvais, si cela est ou n’est pas, tout cela n’a pas raison d’être exposé ici et tu sais pourquoi ?

    Tout naturellement en fait, de l’amour atout est simplement à prendre en tel!

    - Mais !!! Tu ne peux pas !!!

    Le code des filles explique …

    - Chut !

    Cela suffit !

    Va te réfugier plus loin. Le soleil, tu te souviens ?

    Néanmoins, je te rassure, je ne suis qu’une toute petite étoile révélée par un baiser doux et fort à la fois.

    Pas de quoi fouetter au sang deux chats ou même un, en fait si, cependant, c’est une autre histoire"…

     

     

    - Que veux tu ?

    - Juste toi.

  • Lorsque parait la machine ...

    Le crayon faisait la tête et marmonnait des imprécations sans queue, ni tête avec une folle envie de faire tâter de son graphite, style en écrasé sauvage en n’importe quel coin de n’importe quoi passant à sa portée.

    Alors que le cahier lui, pleurait en règle dans les grandes lignes et les petites aussi d’ailleurs, à en faire couler ses carreaux pourtant de si bonne facture qu’aucun séisme, en vocabulaire ou même en grammaire, n’aurait pu les liquéfier.

     

    Mais qu’est ce qui les mettait dans un état pareille ?

     

    Elle là bas.

    Certes, elle était toujours sur son coussin posé ; cependant, avec cette drôle de machine placée sur une ridicule petite table.

    Ce tout nouvel assemblage était disgracieux, dégageant une odeur pestilentielle de machin chose chauffé et mal en plus, faisant un raffut de tous les diables en gigoté de basse catégorie, éclairant son joli visage d’une lumière bizarre.

    Affreux !

    Pourtant, elle semblait heureuse, vus les hochements de tête, les petits cris ravis et les sourires à tout va.

     

    Fichtre, mais que lui arrivait il aujourd’hui ?

    Etait elle tombée, encore, sur la tête ?

    Comment les mots acceptaient ils « ça » ?

     

    A vraie dire, les mots étaient mitigés.

    C’était agréable, tout compte fait, de glisser ainsi et d’apparaître en pleine lumière dans un joli cadre en plus !

    Ils avaient l’impression d’être là en invités en quelque sorte ou en espèce de stars dont on ne sait d’où et c’est bien ce qui pêchait en réalité.

    Eux, les mots, d’habitude si enjoués, se sentaient apprêtés, engoncés dans des habits empesés du dimanche et avaient un mal fou à sautiller en joliesse.

    Du coup, ils s’inversaient les consonnes et voyelles, butaient en obstiné quant à celui d’entre eux qu’elle devait utiliser. Ca n’en finissait plus en politesse exacerbée et au bout du compte, l’histoire, elle, stagnait, voir n’avait même pas commencée.

    La fille posée trouva ça tout à coup bien moins drôle et la moue, que lui seul connaissait, apparue pour ne rester qu’à demeure.

    Elle se leva d’un bond en maugréant aussi bien que le crayon en fait et sortit de la pièce précipitamment.

    Elle revint la peau doucement parfumée et encore humide de cette eau qui l’avait apaisée.

    Elle attrapa la machine et la petite table et ressortit encore.

    En franchissant en toute légèreté la porte à nouveau, elle souriait résolument.

    Elle prit délicatement et avec beaucoup de tendresse ses amis fidèles de toujours en leurs promettant de ne plus réessayer de faire les choses d’une autre manière que celle qui était sienne depuis longtemps.

    Le crayon boudeur, cassa assurément sa mine en signe de protestation.

    Toutefois, c’était en fait pour cacher ce trop plein d’émotions qui l’avait envahi soudain, sous ces airs bourrus, il avait un cœur gros comme ça !

    Quant au cahier, il se reprit vite et bravement, rien n’aurait laissé supposer son énorme chagrin, il avait repris belles et claires pages quadrillées en lignes parfaites . Il va sans dire qu’il se laissait parfois aller sans compter à la mélancolie mais recouvrait bien vite le bon sens de son devoir.

    Elle s’installa à nouveau sur son coussin.

    Les mots en frénésie d’allégresse trépignaient presque.

    Chuutttt !

    L’histoire naissait et vivait déjà…

     

    -« Charlotte, c’est moi !

    Raz le bol de ton répondeur !

    Au fait, change ton message, ça devient redondant !

    Bref…

    Le temps de taper ma petite dernière et je te l’envoie via mail.

    A vouloir essayer un truc nouveau, j’ai perdu du temps.

    Désolée de te faire partir en retard pour ton rendez vous. Bise. »

     

    Un peu plus tard, elle rabattit le couvercle de ce nouvel outil, satisfaite après tout du travail rattrapé in extremis grâce à ses amis et sourit soudain, en pensant à lui.

     

    Mon bel amour, ton cadeau est superbe et il remplacera à merveille mon vieux gros machin qui ramait tant et plus pour envoyer un tout petit mail.

    Merci infiniment pour cela.

    Je vais m’en tenir à ma méthode d’écriture, je reste fidèle à ce que je suis, que veux tu ! Quand je trouve un « truc » fait pour moi, je n’en change pas.

    Reviens moi vite.

    Je t’ . . . .   .

     

    Bah, c’était bien les SMS , aussi …

    Du moment que l’information courrait …Qu’importe le moyen !