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Petites fictions dans ma réalité ... - Page 97

  • Scènes volées de mâles libérés ...

    Légère, perchée et courte vêtue en ce début de semaine que j’attendais avec une certaine impatience. A vrai dire, il y a des périodes comme ça où j’adore sincèrement être noyée dans mon travail…

     

    Bref …

     

    Légère, perchée et courte vêtue donc, je me précipite si vite dans les escaliers que je faillis, au bas de ceux ci, à la croisée des portes : celle du sous sol et celle de l’entrée, heurter de plein fouet un voisin en caleçon au « pardon bonjour » grommelé auquel je réponds en idem, mais en souriant.

     

     

    Heu ?!

    Pause ?

    En caleçon ?

    Ah, oui, c’est vrai ça, c’est ainsi qu’il était vêtu. Outre le fait qu’il sentait bon le savon de tout son mètre quatre vingt dix sportif, les cheveux châtains clairs mouillés en bataille et les yeux bleus pétillants de malice ..

    Tu as raison, pas mal foutu le trentenaire voisin ..

    Bon, je peux continuer maintenant, tu en as plein les yeux, là ?

    Merci .

     

     

    Alors que Jack me susurre à l’oreille son « cocoon » , je tourne la tête interpellée par un crissement de pneu suivi d’un claquement de portière accompagnée d’un :

    -«  Où voulez vous que je vous emmène, Mademoiselle ? "  lancé par un cinquantenaire plein de suffisance et d’embonpoint pitoyables, à BMW noire.

    Je lève les yeux au ciel, me pincerai presque.

    Je farfouille dans mon sac d’où j’extirpe mes lunettes de soleil, un « ça ira merci » à son attention en m’enfuyant sans écouter davantage ce curieux chauffeur de taxi improvisé.

     

     

    Heu ?

    Chut ..

    Je sais  par expérience, qu’il faut en dire le moins possible …

    Ah ?

    Voir ne rien dire du tout …

    Bon …

    Je continue ?

     

     

    Tandis que Jason entonne son refrain de ma chanson préférée, une voiture, portière ouverte côté trottoir, attire mon regard .

    Encore un homme à attention particulière pour sa dulcinée qu’il attend ?

    Et bien non .

    La voiture est vide de tout occupant, une nouvelle manière sans doute de capturer le frais à défaut de climatisation équipée …

    Je regarde de tous côtés et je le vois, lui en plus simple appareil, se brossant les dents, me dévisageant du haut de son deuxième étage.

     

     

    Heu …Re-pause ??? !!!

    Nan ! Il n’est pas aussi bien foutu que l’homme en caleçon, trentenaire certes, cependant un faux mince adipeux, un futur gros quoi !!!

    Hé !!!!

    Bah oui, tu m’as énervée aussi !

    Je peux reprendre ?

    Merci .

     

     

    Là, c’est décidé, je pousse le son de mon MP3 et je file.

    Ils vont finir par me mettre en retard ces drôles d’oiseaux là …

    Je consulte mon portable, toujours pas de message …

     

    Sara chante doucement son « gravity » , couplé au mouvement et à la chaleur du car m’emmenant jusqu’à mon lieu de travail, je somnole douillettement.

     

    Une demie heure plus tard dans mon café préféré, alors qu’Elodie m’apporte mon petit expresso et que je lui confie les événements survenus un tant soit peu saugrenus, nous assistons ensemble à la scène de l’homme pissant contre un arbre, son chien au bout d’une laisse le regardant faire, s’exécuter à son tour une fois le maître terminé, mais de l’autre côté du tronc ! …

    Explosion de rires de filles dans le petit café versaillais.

    C’est quoi, non mais c’est quoi, cette drôle de journée ?

     

    Le reste du temps a été, somme toute, plus que banal dans le comportement de ces messieurs : des braguettes ouvertes, des grattages de … , des curages de nez et je n’exagère même pas, il suffit juste de regarder !

     

    Ah si !

    Quelque chose à laquelle j’aurai préféré échapper.

    Cependant, c’est de ma faute aussi !

    J’aurai dû ne pas entrer tout de suite après avoir taper à la porte de ce collègue en bien curieuse réunion avec sa secrétaire …

    Fichtre que cela va être dur d’effacer cette horrible image de ma petite tête !

     

     

    Hum …

    Pause ?

    Quoi, encore ?

    Ben pourquoi ? Pourquoi l’image ?

    Pour la jouer courte : « working Bidochon in love » en sexe attitude .

    Ah, d’accord …

    Mouais …

     

     

    Pour finir, il y a quand même eu un épisode « fille » .

    Celui de cette juste voluptueuse habillée d’une simple robe blanche en voile de coton qui laissait, sous les rayons dansants, ne rien ignorer de ses formes libres et harmonieuses …

     

    Quand je dis « drôle de journée » !!!

  • En manque de vous ...

    Et je reste sur mon coussin posée, toute en flegme, ne laissant rien entrevoir du feu qui me consume si ardemment tandis que vous êtes, mon amour, mon homme, mon ami, mon amant, si loin de moi.

     

    Mon corps, dans le désir de vous, me susurre l’intolérable manque de votre peau, de votre odeur, de tout ce qui est vous et me laisse chancelante à la seule pensée de l’esquisse d’une caresse en effleurement, de votre souffle dans mon cou ou du son de votre voix.

     

    Ma peau frissonne, mon âme tressaille.

     

    J’ai la fièvre de vous, mon amour, mon homme, mon ami, mon amant.

    Je dois bien l’admettre, même si cela va à l’encontre de tout ce que j’étais jusqu’ici, vous me manquez de manière insoutenable : je ne suis bien que dans vos bras, je ne suis moi qu’auprès de vous.

    Vous m’avez décidément précipitée en dépendance infernale de vous.

    Il faudra, c’est certain,  que je m’y fasse.

    Cependant, j’aurai bien dû me douter, qu’en poussant dans mon cœur en amour étincelant, vous propageant à la vitesse de la lumière dans chaque parcelle de mon être, en mitose parfaite et de vous et de moi, me faisant alors naître à nouveau, que je serai quelque peu bousculée en éloignement prolongé.

     

    Soupir …

     

    « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » .

    Mouais …

    Est ce cela « être l’ombre de soi même » ?

    Errer tel un fantôme dans un monde que l’on ne touche plus, qui ne vous touche pas ?

    Ne surtout pas me demander à quoi me servirait une vie vide de vous …

     

    Soupir.

     

    Oui, je sais…

     

    Et c’est ainsi que je reste sagement posée, toute en flegme, sur mon coussin où vous m’avez laissée, à attendre que vous me reveniez …

     

    Je vous aime mon amour, mon homme, mon ami, mon amant, je vous aime.