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Petites fictions dans ma réalité ... - Page 95

  • Du dur exercice du joyeux ...

    Et si tu écrivais en joyeux pour changer ?

     

    Mouais, écrire en joyeux, c’est bien joli mais ça ressemble à quoi ?

     

    Est ce que je dois m’attacher au fond, faire qu’au moindre mot et à sa place dans l’enfilade, le lecteur trébuche de sourire en éclats de rire ?

    Ou alors, dois je élire un sujet en mets de choix qui s’immisce en insidieux quelque part dans votre "cerveau-siège-de" réveillant votre rire en cascade ?

    Car après tout, chacun connaît les vertus nombreuses appliquées à l’agitation des zygomatiques et du reste, d’ailleurs …

    L'humour, en toute humilité (c’est tout lui, ça) , peut réduire les sensations de douleur, booster le système immunitaire, améliorer les fonctions cognitives, prévenir les maladies cardio-vasculaires, chasser le stress… Et j’en oublie sûrement, c’est certain .

    Donc, nous sommes d’accord, c’est bien ça que vous voulez ?

    Soupir …

    Et si je vous posais une de ces blagues comme le font d’autres en mal d’inspiration ?

    Nan ?

    Soupir …

    Un tantinet casse-pieds, cet exercice, pire que de la poésie !

    Ha non, en fait !

    Allez vous coltiner avec un alexandrin à servir en plat unique et vous comprendrez que forcément à chacun sa petite spécialité …

     

    Ca n’est pas tout ça mais on n’avance pas là .

    Le clavier s’agite certes, cependant juste parce que les doigts s’emmêlent …

    (gag visuel, non ? Toujours pas ?? )

    Ok, c’est à désespérer. J’en conviens.

     

    Vous pourriez m’aider aussi au lieu de lire yeux impavides du « où veut elle en venir » avec le petit pli qui fait que certains se jettent sur des crèmes très chères ou plus, si stress amplifié … !

    Nan ?

    C’est acté donc, rien de plus sûr : vous me laisserez me dépatouiller dans ce brouillamini informe et impropre au rituel de « la petite rigolote vous a préparé aujourd’hui » ; je m’y fais très bien moi, en fait, à ne pas être une petite rigolote, je suis déjà une ravissante idiote, on ne peut prétendre à tous les titres dans la vie !

     

    Bon …Un brin de papote alors …

     

    Puisque c’est la période des vacances même si c’est fini pour la plupart d’entre vous, il y a toujours un moment pour nous les filles un peu ennuyeux : le choix du maillot ! 

    Ah ! Vous aussi, les garçons ?

    Ne souriez pas (ou si après tout, j’essaye désespérément depuis le début) car ça n’est pas anodin : le maillot, c’est aussi l’épilation qui va avec !

    Là oui, les garçons font « non non »  : les poils qui dépassent, tout comme leur petit bedon bedonnant plus ou moins dangereusement, ils s’en fichent comme de leur premier carambar …

    Revenons à nous, les filles et à ce casse-tête du choix de ce bout de tissu mini.

    C’est certain, nous sommes absolument adorable dans le « petit deux pièces ficelle à nouer chic je vais stresser à chaque fois que je saute dans l’eau » , mais pour celles qui ont réussi à passer le cap de stress cité ci-dessus et celui du « c’est bon, pas d’effet rosette de Lyon » , il y a celui de la pilosité indisciplinée qu’il faut nettement faire disparaître et là, franchement pas gagné mais alors pas du tout …

    Je vous passe toutes les ruses de sioux sur le chemin de la guerre que chacune peut trouver car je ne tiens pas après tout, un blog spécial beauté.

    Cependant, je voudrai que vous ayez une petite pensée émue pour toutes ces filles que vous avez croisées ou que vous croiserez, en tout petit maillot et saluer une fois de plus, l’abnégation qui est la leur .

    Pour ma part, j’opte pour le une pièce même si j’échappe aux trois contraintes citées ; la mienne pour satisfaire votre curiosité, est un grain de beauté juste à côté du nombril que la gente masculine s’entête à trouver ravissant et surtout, à vouloir me le faire remarquer …

    Mais ceci est une autre histoire …

     

    Tant pis donc pour le moment joyeux ….

    Je reviendrai ;

    Je ré essayerai …

  • L'étrange souffle ...

    Il m’avait voulue habillée de soir, en soie et en rouge .

     

    Il m’avait glissée dans un écrin qui n’était pas le mien mais j’avais promis et je ne dirai rien .

    Habillée et perchée, il s’était penché vers moi pour me glisser autour du cou ce collier scintillant de mille feux ;

    -« Parfaite, tu es parfaite » avait il dit alors ; c’était avant, un autre lieu pour d’autres circonstances .

     

    J’avais promis, je ne dirai rien au son du petit coup sec du fermoir.

     

    Et lorsqu’il fallut avancer dans cette allée pavée de ces pierres qui en avaient senti d’autres passées en dignité drapée malgré le chagrin immense, je ne me sentis pas bien, de ce mal serrant le cœur de la mariée qui se trompe d’épousé.

     

    J’eu froid .

    J’eu peur.

     

    Je découvris avec stupeur que l’acte se terminerait là, une fois que la rose serait jetée .

     

    Que plus jamais son souffle n’effleurerait ma peau et la jetterait en désarroi d’amour.

    Que plus jamais ses mots chuchotés me laisseraient rose de plaisir.

    Que plus jamais il ne serrerait mon corps contre le sien en douceur exacerbée.

     

    Alors je fermai les yeux et je me laissai choir au milieu de la soie rouge qu’il avait choisi pour moi.

    Je n’avais rien dit, j’avais promis mais,  je ne pouvais que m’en aller aussi, aujourd’hui.

     

    A quoi me servirait une vie vide de toi ?

     

     

     La tête me faisant souffrir, il faut que je sorte d’ici.

    Toutes ces images qui affluent me rendront folle si je dois prolonger mon séjour dans ce drôle d’endroit, mais quelle bizarrerie aussi de visiter le Père Lachaise …

    C’est tout moi ça, la curieuse en titre qui oublie que certains lieux ne sont pas pour elle .

    Fichtre mais où diable est la sortie ?

    C’est là que je la vois .

    L’atmosphère se fait encore plus glaçante lorsque j’arrive à sa hauteur.

    -« N’est ce pas quelque peu saugrenue de venir ici ? Un lieu de villégiature peut être ?» …

    Sans doute le mal de tête qui me laisse délirer ainsi avec Elle.

    Elle semble sourire.

    -« Je n’ai jamais de repos et nul lieu où je ne puisse exercer mon talent si particulier » susurré presque, de sa voix si basse, si douce.

    Et là, mon cœur se serre, est elle venue pour moi ?

    Elle semble sourire de plus belle.

    -« Je ne viens que t’assurer le moyen de sortir d’ici en paix et t’avertir qu’à l’avenir, il te faut bannir tous les cimetières de ta visite et surtout, celui là. »

    Une première !

    Depuis le temps que je la côtoie, c’est bien la première fois qu’elle se montre si prévenante, enfin non en fait.

    Tiens à propos, oui, pourquoi est Elle si « gentille » avec moi ?

    Elle sourit vraiment maintenant.

    D’accord, je dis toujours autant de bêtises et je la remercie en passant la grille presque en courant .

    C’est tout moi ça, remercier la grande faucheuse !

    Quelque fois, je me demande pourquoi n’ont ils pas choisi quelqu’un d’autre …

    Et j’avance le pas plus léger sur le boulevard de Ménilmontant.