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Petites fictions dans ma réalité ... - Page 90

  • Faille en vie de nunuche ...

    La nunuche du cœur que je suis a du mal à dormir seule, sans lui.

     

    Cela faisait deux jours qu’il était parti lui, son homme extraordinaire.

    Cela faisait deux jours qu’elle dormait en pointillés d’un sommeil agacé.

    Forcément cela la rendait en journée, plus apathique, à s’endormir presque ou complètement sur son coussinet.

     

    Son crayon tout déconfit d’une part, de partir en rature brusque et incontrôlée sur le cahier quelque peu médusé et surtout, d’autre part, de rester encore en main en équilibre entre réalité et rêve.

    Irait il coucher ce qu’il entendait alors qu’elle dormait ?

    Nan, nan !

    Il resterait l’outil fidèle et attendrait courageusement en souhaitant ardemment qu’elle ne le lâche pas, où roulerait il sinon ?

     

    La nunuche, en ces jours d’absence, faisait tout en peu.

    C’est comme si sa vie passait en mode mini et tous ces mots qui s’installaient alors paresseusement entre les carreaux et les lignes disparaissaient en général, au retour de cet homme qu’elle aimait tant.

    Cela se passait régulièrement ainsi, jusqu’au jour où son téléphone lui signala l’arrivée de ce curieux sms annonçant son retour alors qu’il était censé ne rentrer que quarante huit heures plus tard.

     

    Le cœur de la nunuche fit un bond.

    Il fallait être prête pour son retour : un petit dîner en toute simplicité comme ils aimaient tant et ça serait parfait, l’amour et les baisers échangés inclus au menu avec places multiples et interchangeables.

    Elle retrouva le sourire.

    Elle s’excusa auprès de son cahier pour les pages découpées et de son crayon, pour les frayeurs causées. Elle les remercia de leur patience et de leur compréhension, puis, fonça en cuisine.

     

    Deux heures plus tard alors que la maison chantait déjà en fête le retour de son homme si extraordinaire, elle se décida à l’appeler pour connaître la précision temps quant au « toute à l’heure » indiqué.

    Elle eut son répondeur sur lequel elle posa son interrogation.

     

    Tandis que trois heures et douze messages plus tard il appela enfin, elle lui répondit en toute hébétude, enregistra l’explication qu’il lui donna et s’écroula sur son coussinet avec le sentiment étrange que celui çi ne la supportait plus.

     

    C’est ainsi que fût semé la graine, celle de la blonde détestée, celle là même qui serait aimée de lui… Enfin, c’est ce que croyait fermement la nunuche du cœur au moment où elle glissa en turpitudes idiotes au travers de son coussinet…

     

    -« Que voulais tu ? »

    -« Juste lui. »

  • Brève d'un soir ...

    La nunuche du cœur que je suis, était quelque peu fébrile ce soir.

    Son homme extraordinaire l’accompagnait ainsi pas de soucis, tout irait bien.

     

    Alors pourquoi cette boule dans le ventre ? Pourquoi ce tumulte dans la tête ? Pourquoi s’en faire ?

     

    La robe de soie qu’elle avait choisie, l’épousait à merveille, les pendants d’émeraude rehaussaient juste un peu l’éclat de ses yeux, ses pieds ne souffriraient pas chaussés de si hautes sandales et pour une fois, ses cheveux étaient disciplinées ou presque, en un chignon de circonstance…

     

    Elle détestait ça en fait.

    Elle préférait de loin rester à vivre cachée entre son amour et ses mots.

    Cependant, elle n’avait pas le choix puisque c’était écrit dans son contrat, elle s’exécuterait sans sourciller.

    Et puis, quelque part, l’observatrice qu’elle était, avait besoin de se gaver d’images, d’impressions qu’elle ne côtoyait certes pas, en restant posée tranquillement sur son coussinet.

     

    Elle estompa le rouge à lèvres et sourit.

    Elle ne pensait qu’à leur retour à la maison en fait et se demandait juste en combien de temps, il effacerait tout ça, cette nunuche là du soir grand apparat..

     

    -«Es tu prête ? »

    -« J’arrive ».

     

    Il fallait y aller.

    Elle sût au regard qu’il posa que, même, cette nunuche là savait l’émouvoir.

    Il lui posa son châle sur les épaules, elle avait décidément le don de toujours le surprendre …

     

    -« Que veux tu ? »

    -« Juste toi ».

     

     

    http://www.youtube.com/watch?v=AHnZ_vtyJ6E

    (So close to reaching that famous happy end)