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Petites fictions dans ma réalité ... - Page 25

  • Et hop, en 'tite fin d'Halloween ...

    Il lui croqua le bout en pensant combien il avait été stupide d’accepter un tel cadeau.

    Ce coup de téléphone l’avait certes, grandement et agréablement surpris en début de soirée, il le désirait tellement...


    Cependant là, après ces heures qui s’étaient écoulées interminablement avec en cerise sur le gâteau, ce présent aussi incohérent que le reste, il rentrait chez lui, seul et fort dépité.

    Il avait décidé de marcher un peu et d’ouvrir, d’enlever l’emballage si facile à ôter de cette sucette spéciale Halloween que l’autre idiot lui avait donné.
    C’était pas mal fait ces friandises "occasions spéciales" , la petite sorcière offerte gigotait hurlante à souhait.

    Il avait pourtant bien rêvé d’un autre dénouement en se préparant avec soin bien plus tôt dans cette fin de journée, faisant taire alors le désir qu’il sentait grandir, ce démon affamé de délicieux tourments qui lui causait bien des fois, de nombreux tracas.
    Il soupira en regardant la lune ronde brillant de sublimes éclats mordorés.

    Il lui fallait maintenant trouver le moyen de se débarrasser de ce trop plein d’énergie dont son esprit vagabond l’avait gavé en belles gourmandises désormais défendues.
    Alors croquer en un seul petit coup de dents ce candie là n’avait vraiment rien de réconfortant et de satisfaisant pour un grand garçon tel que lui.

    De l’action corsée et épicée en douceurs sulfureuses savamment dosée ne saurait à présent, lui déplaire, de ces échauffourées puissantes et savoureusement exquises qui vous retournaient l’âme à ravir, fichtre oui, c’est de ça qu’il voulait!
    Hum, l’odeur de ce défendu réveillait des souvenirs infiniment délectables et s’il continuait ainsi, il allait être très vite confronté à un sérieux embarras.

    Il se dépêcha d’engloutir le reste de son truc à sucer qui maintenant, avait l’air pitoyable avec tout ce sang dégoulinant et privé de son.
    Il essuya méticuleusement toutes ces petites salissures sur ses doigts, prit son portable et avec sa plus douce voix, appela Gaspard, ce fichu humain pourvoyeur express en désirs divers, fort cher, ça va de soi néanmoins, il serait mesquinement mal venu d’y regarder à la dépense, vu l’appétit qui le tenaillait déjà.

    Cette nuit, il se sentait résolument d’humeur à d’enivrantes et sublimes  bacchanales déchaînées jusqu’à l’aube, cela nécessiterait au moins deux des plus inépuisables garçons, assortis au même nombre en filles indomptables des Fir Bolg.


    Il était un géant que diable!

    Alors, que brûlent les feux de Samain et fi aux ruses d’Oonagh, il est temps de laisser courir tous les démons!
    Il siffla son dragon.


    -« Que veux tu ?
    -  Juste toi. »

  • Missive à faufiler jusqu'à toi...

    L’eau glisse sur ma peau, je ferme les yeux et les gouttes en douce, me murmurent l’écho de la tienne vibrant soudain à l’unisson d’un idyllique toi et moi.

    Le rythme m’obsède insidieusement toujours et encore, lorsque le drap me recouvre en m’allongeant dans ce lit désormais si froid, sans toi.
    Ma peau se glace alors d’imaginer soudain, cette nuit noire t’entourant de tout l’hostile que la noirceur puisse porter et déchaîner sans état d’âme, en sinistre glas.

    J’ai peur mon amour, une peur idiote, égoïste et lâche en enfant gâtée que je suis, de tout à coup, me retrouver seule, abandonnée à moi-même avec un chagrin si immense qu’un univers entier n’y suffirait pas.
    Il me faudrait disparaître car tu le sais, je ne suis rien sans toi.

    Ne ris pas, ne te moque pas, j’ai si peur pour toi.

    Fichtre que j’en ai assez d’être ainsi éloignée, de vivre recluse et cachée aux yeux de tous, tremblante et vacillante en découvrant les nouvelles qui nous parviennent sporadiquement, vaille que vaille.
    Fichtre que j’aimerai posséder ce moyen qui me fasse entendre ta voix rassurante évoquant ton prochain retour et me chuchotant malgré tout, les mots que tu ne me dis pas.

    Mince et flûte.

    Je dois finir ici cette lettre.
    Léontine vient de me prévenir qu’Ange appareille sans tarder.
    Reviens moi vite mon aimé, reviens moi sauf et gardes toi bien des vils affreux mécréants.
    Je t’embrasse en  délicieux baisers doux.


    - « Que veux tu ?
    -  Juste toi. »