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  • Petit crayon, pour la suite ...

    Petit crayon était très fier.

    Il s’était plutôt bien débrouillé au bout du compte pendant tous ces jours passés loin d’elle.

    Il ne savait pas en tant que petit crayon dans quelle mesure il avait été ce lien si puissant ; cependant là, maintenant, il se sentait bien dans son carbone, la mine réjouie.

    Et entre nous, il avait certes envie de la retrouver, de partager à nouveau ses aventures passées à coucher sagement et toutes les futures, en héros peut être ; toutefois, il avait bien apprécié ces moments avec lui et se découvrait pas trop mal à ses côtés. Un petit crayon différent, ça va de soi, néanmoins, ça lui plaisait bien.

    Il regrettait, tiens oui, c’était ça, il regrettait de devoir rentrer.

    C’était nouveau pour Petit crayon, le dilemme du choix.

    Tout à coup, le chemin de retour n’avait pas la même senteur de fleur doux en bouche de l’attendu be back home soon désiré et quelque chose lui disait que le regret n’était pas que dans son cœur de carbone.

    Car après tout, Petit crayon était le lien entre elle et lui (et bien plus puissant qu’il ne saurait l’imaginer) .

    Lui au final, avait bien aimé l’idée de garder d’elle autre chose que les souvenirs qu’ils partageaient de leurs rencontres passées.

    Petit crayon lui en avait tant raconté sur elle, de ses rires, de ses peurs dans toutes ses aventures, posées désormais sur le papier et sagement rangées.

    Il s’en était senti plus proche encore et cela confirmait ce qu’il ressentait durant ces fugaces brèches lors de leurs péripéties communes en espaces x déterminés ou pas.

    Du coup, ces deux là étaient devenus très complices.

    Petit crayon l’accompagnait partout et se gavait de moments extraordinaires face à la nature qu’il connaissait si mal car un petit crayon comme lui doit avant tout être un petit crayon des villes : la plupart du temps, bien planqué dans sa trousse ou au chaud, posé sur le coussin préféré de celle là, bien à l’abri du dehors que lui, cet homme là, lui avait fait découvrir et aimé.

    Il est certain qu’au départ, il avait fichtrement tremblé à en faire frémir tout son carbone et s’éparpiller, s’il ne s’était contenu, en copeaux à tous vents.

    Néanmoins, à présent, il ne rêvait que de balades pointe en l’air, graphite au vent afin de laisser à sa guise des traces de lui.

    Il se sentait libre comme jamais, il se sentait bien.

    Il allait certes lui dire, elle comprendrait.

    Elle saisissait tout et très vite.

    Elle le laisserait sûrement décider et lui, il en était sûr désormais, son choix était résolu : il resterait vivre à la campagne !

    Et puis, après tout, elle le rejoindrait à un moment ou à un autre, c’était écrit…

     

    Cependant chut, n’allons pas dévoiler toute l’histoire !

     

    Cette nuit là, elle fit un rêve : Petit crayon, son petit crayon si courageux, lui annonçait tout de go qu’il préférait rester avec lui, l’homme qu’elle aime, qu’elle a aimé et qu’elle aimera.

    Il lui racontait évidemment toutes leurs équipées sauvages de ces jours passés car il l’avait bien entendu promis et puis, pour le bavard qu’il était, cela aurait été trop dommage de louper une si bonne occasion…

     

    Pourquoi pas après tout, pensa t elle en ouvrant les yeux à la sonnerie de ce fichu réveil.

    Que Petit crayon reste avec lui, ça n’était pas si mal au bout du compte.

    Et puis, avec toutes ces péripéties diverses et variées qui étaient siennes depuis pas mal de temps maintenant, qui sait, elle le retrouverait peut être (quelqu’un aurait il vendu la mèche parmi vous ?) … lui aussi .

     

    Bien, ceci dit, pourquoi, fichtre de Dieu ou Diable, lui avait « Elle» envoyé encore des informations sur la rue de Thorigny ; ce lieu est fermé pour travaux jusqu’en 2012 !

    Avait « Elle » des problèmes de surplis lui grattant la peau parce qu’ »Elle » avait changé de lessive ? Cette idée la fit sourire, bah, oui, c’est assez drôle d’imaginer « Elle » en train de faire sa petite lessive, sa faux posée dans un coin de la buanderie …

    En tout cas, il était plus que certain qu’elle n’allait pas se déguiser en ouvrier du bâtiment, pour pénétrer on ne sait quel secret dans la griffure du marbre ou le stuc effrité, il ne manquerait plus que ça !

     

     

    -« Que veux tu ?

    - Juste toi. »

     

     

    http://www.youtube.com/watch?v=zSAJ0l4OBHM&feature=related

     

     

    http://www.youtube.com/watch?v=SxNSjjR98Fs

     

     

    Nb : l'aventure du Petit crayon se décline d'ici  * à celui là

    * http://petitesfictionsdansmarealite.hautetfort.com/archive/2010/08/11/et-le-petit-crayon-partit-en-voyage.html

     

    * http://petitesfictionsdansmarealite.hautetfort.com/archive/2010/08/15/lettre-de-petit-crayon.html

     

    * http://petitesfictionsdansmarealite.hautetfort.com/archive/2010/08/29/ainsi-danse-dis-petit-crayon.html

     

     

     

  • Pouvoir oser un choix sans se taire...

    L’on nous agite sans cesse le fait que l’on ne peut pas toujours choisir, que l’on doit faire avec ce que l’on a et pourtant, c’est une question qui revient sans cesse :

    « qu’est ce que tu veux ? » .

     

    Quand on me posait la question pour mon goûter : un bout de pain, frais si possible, du beurre salé et du chocolat noir en carrés, découpés et déposés…

    Huuuummmm !

    Le régal des régals !

    Accompagné l’été, de menthe à l’eau et l’hiver, de lait frais.

    C’était ce que je préférai.

    Néanmoins, la question m’était posée chaque jour jusqu’à ce qu’il n’y est plus maman et plus de goûter, j’avais …Peu de bougies.

    Il en alla de même pour le petit déjeuner, des tartines de pain grillées, l’une au beurre salé et l’autre, à la confiture de fraises, du lait au chocolat et une orange pressée. Elle me proposait également un choix alors qu’invariablement, je décidais toujours des mêmes.

    Cependant à bien y réfléchir, je ne me souviens pas d’avoir un jour émis avec ma petite voix et une hauteur de deux voir trois pommes, « voilà, je voudrai çi ou ça » , en regardant mes parents bien en face, bien campée sur mes petits petons agiles.

    Ah ça nan, nan !

    J’ai bien cherché dans tous les coins de ma petite mémoire, je ne trouve pas de trace d’évènements en ce sens.

     

    C’est peut être, après tout, un truc avec le goût.

    Maman, en astucieuse, avait découvert mes aliments fétiches et pourquoi se compliquer après tout (vous savez comment sont les enfants), ces repas là étaient mes moments plaisirs, les autres…C’était une autre histoire (vous savez toujours comment sont les enfants) .

    J’y pouvais certes découvrir des sensations différentes et il faut bien, chacun ici le sait, y être confrontée à un moment ou à un autre …

    J’admirai ma petite sœur qui chaque matin, réclamait un truc différent et finissait toujours par me demander un bout de mes tartines et si je finissais mon lait ou mon jus d’orange.

    Ca aurait été plus simple de prendre d’emblée la même chose.

    Pourtant, je crois que d’une manière autre, ça lui aurait gâché sa journée et moi, je savais en fait, déjà manger en light …

    Mais, je m’égare.

     

    Qu’est ce que tu veux ?

    Ou

    Qu’est ce que tu choisis ?

     

    Une jupe pour jouer avec les filles ou un pantalon pour courir avec les garçons ?

    Une jupe avec un short en dessous et je pouvais faire les deux ; pourquoi un choix et pas une solution différente ?

    Zut, je m’égare encore ...Ou pas …

     

    Et que je te mixe et te sample, en cheminant avec les bougies s’ajoutant, les différentes orientations pour des choix de carrières, de métiers « sympas » … « Bon, c’est pas tout ça, mais tu choisis quoi ?

    Dis, tu sais, il faudrait vraiment que tu saches ce que tu veux !

    Je ne serai pas toujours là pour t’aider » …

    Et j’en passe, peut être les meilleures ?

     

    Et l’on est là en se disant que c’est pas mal et que ça va bien avec les notes couchées là, que ça n’est pas salissant et que ça gagne « bien » …

     

    Zou, c’est parti !

     

    Heu …

    C’est quoi ça ?

    « attention chômage, mauvaise orientation »

    Zut, je fais quoi ?

    Se planter ou réussir …

    Zut, je choisis quoi ?

    Paniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiique !!!

    Et puis …

     

    Il y a soudain, surgit de nulle part, du « dont on ne sait d’où » et pas au milieu de la nuit, l’ancien, voir plusieurs d’ailleurs, ça a existé en bande, si si , qui te lancent comme ça, avec l’air de ne pas y toucher et de manière toute surprenante, rapport avec l’âge canonique imaginé par tes soins et qu’avec ces ans là, c’est plutôt radotage et casse esgourdes,

    « Ne t’inquiète pas, tu vas faire un boulot chiant, c’est certain.

    En revanche, quand tu seras à la retraite, tu pourras faire tout ce que tu veux !

    Après tout, c’est pour ça que l’on a bossé et que l’on a tenu bon, non ?

    Se faire un petit truc sympa quand on en aura le droit avec l’argent que l’on aura durement gagné… »

    Et la petite bande rit et rit en voyant ton air déconcerté au prime abord et rassuré, en tout bien considéré …

    Ouf !

     

     

    Et Papy,  réveilles toi !

    Ohé, on se réveille l’ancêtre !

    Pas croyable ça !

    Dormir dans la file d’attente !

    C’est ton tour, Papy !

    Qu’est ce que tu veux aujourd’hui, une couverture ou un manteau ?

    Il est bien ton nouveau carton imperméabilisé ?

    Arrête de chialer, tu n’avais qu’à pas faire les mauvais choix ! »

     

    Et dire qu’il y a quelques années de cela, l’on se serait pris une torgnole à parler ainsi à un « vieux » …