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Pouvoir oser un choix sans se taire...

L’on nous agite sans cesse le fait que l’on ne peut pas toujours choisir, que l’on doit faire avec ce que l’on a et pourtant, c’est une question qui revient sans cesse :

« qu’est ce que tu veux ? » .

 

Quand on me posait la question pour mon goûter : un bout de pain, frais si possible, du beurre salé et du chocolat noir en carrés, découpés et déposés…

Huuuummmm !

Le régal des régals !

Accompagné l’été, de menthe à l’eau et l’hiver, de lait frais.

C’était ce que je préférai.

Néanmoins, la question m’était posée chaque jour jusqu’à ce qu’il n’y est plus maman et plus de goûter, j’avais …Peu de bougies.

Il en alla de même pour le petit déjeuner, des tartines de pain grillées, l’une au beurre salé et l’autre, à la confiture de fraises, du lait au chocolat et une orange pressée. Elle me proposait également un choix alors qu’invariablement, je décidais toujours des mêmes.

Cependant à bien y réfléchir, je ne me souviens pas d’avoir un jour émis avec ma petite voix et une hauteur de deux voir trois pommes, « voilà, je voudrai çi ou ça » , en regardant mes parents bien en face, bien campée sur mes petits petons agiles.

Ah ça nan, nan !

J’ai bien cherché dans tous les coins de ma petite mémoire, je ne trouve pas de trace d’évènements en ce sens.

 

C’est peut être, après tout, un truc avec le goût.

Maman, en astucieuse, avait découvert mes aliments fétiches et pourquoi se compliquer après tout (vous savez comment sont les enfants), ces repas là étaient mes moments plaisirs, les autres…C’était une autre histoire (vous savez toujours comment sont les enfants) .

J’y pouvais certes découvrir des sensations différentes et il faut bien, chacun ici le sait, y être confrontée à un moment ou à un autre …

J’admirai ma petite sœur qui chaque matin, réclamait un truc différent et finissait toujours par me demander un bout de mes tartines et si je finissais mon lait ou mon jus d’orange.

Ca aurait été plus simple de prendre d’emblée la même chose.

Pourtant, je crois que d’une manière autre, ça lui aurait gâché sa journée et moi, je savais en fait, déjà manger en light …

Mais, je m’égare.

 

Qu’est ce que tu veux ?

Ou

Qu’est ce que tu choisis ?

 

Une jupe pour jouer avec les filles ou un pantalon pour courir avec les garçons ?

Une jupe avec un short en dessous et je pouvais faire les deux ; pourquoi un choix et pas une solution différente ?

Zut, je m’égare encore ...Ou pas …

 

Et que je te mixe et te sample, en cheminant avec les bougies s’ajoutant, les différentes orientations pour des choix de carrières, de métiers « sympas » … « Bon, c’est pas tout ça, mais tu choisis quoi ?

Dis, tu sais, il faudrait vraiment que tu saches ce que tu veux !

Je ne serai pas toujours là pour t’aider » …

Et j’en passe, peut être les meilleures ?

 

Et l’on est là en se disant que c’est pas mal et que ça va bien avec les notes couchées là, que ça n’est pas salissant et que ça gagne « bien » …

 

Zou, c’est parti !

 

Heu …

C’est quoi ça ?

« attention chômage, mauvaise orientation »

Zut, je fais quoi ?

Se planter ou réussir …

Zut, je choisis quoi ?

Paniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiique !!!

Et puis …

 

Il y a soudain, surgit de nulle part, du « dont on ne sait d’où » et pas au milieu de la nuit, l’ancien, voir plusieurs d’ailleurs, ça a existé en bande, si si , qui te lancent comme ça, avec l’air de ne pas y toucher et de manière toute surprenante, rapport avec l’âge canonique imaginé par tes soins et qu’avec ces ans là, c’est plutôt radotage et casse esgourdes,

« Ne t’inquiète pas, tu vas faire un boulot chiant, c’est certain.

En revanche, quand tu seras à la retraite, tu pourras faire tout ce que tu veux !

Après tout, c’est pour ça que l’on a bossé et que l’on a tenu bon, non ?

Se faire un petit truc sympa quand on en aura le droit avec l’argent que l’on aura durement gagné… »

Et la petite bande rit et rit en voyant ton air déconcerté au prime abord et rassuré, en tout bien considéré …

Ouf !

 

 

Et Papy,  réveilles toi !

Ohé, on se réveille l’ancêtre !

Pas croyable ça !

Dormir dans la file d’attente !

C’est ton tour, Papy !

Qu’est ce que tu veux aujourd’hui, une couverture ou un manteau ?

Il est bien ton nouveau carton imperméabilisé ?

Arrête de chialer, tu n’avais qu’à pas faire les mauvais choix ! »

 

Et dire qu’il y a quelques années de cela, l’on se serait pris une torgnole à parler ainsi à un « vieux » …

Commentaires

  • C'est toujours aussi sympathique de te lire enfin cela faisait un certain temps que je n'étais pas passée sur ton blog en tout cas on sent que la plume est faite pour toi :) Bisous

  • Merci à toi de passer et de laisser quelques mots .. J'espère que ta rentrée, c'est bien passée et que tout, tout (et tout) et miaou vont pour le mieux !
    Bisous
    (et prends soin de toi, n'est ce pas?)

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