La nunuche du cœur que je suis, soupirait d’aise.
Toutes les parcelles de sa peau était comblée de lui, son homme extraordinaire.
Elle allait s’endormir paisiblement dans ses bras et c’est bien là, le soir de Noël dont elle rêvait le plus.
Après une journée de douceur si tendre partagée juste entre lui et elle sans course extravagante contre le temps, cela ressemblait fort à s’y méprendre, au bonheur paisible et douillet auquel elle aspirait tant : une promenade au bord de la plage, la mer proposant ses vagues en gentilles furies, le vent fouettant si peu leur visage heureux, les rires en échos s’égarant au loin en bonheur céleste à éparpiller sans compter, le froid en léger s’immisçant sûrement, annonçant le retour à la maison : le feu de cheminée, le chocolat chaud et l’amour en suave volupté sur canapé…
A présent, elle le regardait dormir apaisé, abandonné au creux de leur lit devenu champs de passion en rouge éclatant.
Cette homme qu’elle aimait plus que tout qui hors de ses bras domptait le monde et le parcourait sans relâche, ou presque, afin qu’il y colle sa toute perfection propre.
Il était là tout en calme et douceur infinie, celui, en fait, qu’il devenait sous les caresses profusément tendres dont elle était capable…
Lui,
Celui pour qui elle agitait ses pompons en pom pom girl attentionnée,
Celui pour qui elle pouvait ranger son crayon et son cahier,
Celui qui la jetait sur la route du désarroi quand il n’était pas là,
Celui qui d’une seule main posée sur sa peau la faisait frémir jusqu’au plus profond de son âme,
Celui à qui elle pouvait confier sa vie sans mot dire,
Celui pour qui elle s’abandonnait …
Lui,
Celui là, son homme sensuel abandonné au ravissement offert des caresses cascadantes…
Celui là, son homme fougueux déterminé à reprendre les commandes pour les emmener sur d’autres délicieux chemins.
Et elle se dit alors qu’elle a vraiment de la chance de voir qui il est et que bizarrement, personne d’autre jusque ici n’a vu (*) .
Les autres ne voient que ses performances professionnelles assorties à toute la palette qui font dire de lui que c’est un homme prodigieux.
Moi, la nunuche du cœur, je ne vois que l’homme que j’aime.
Moi, la nunuche du cœur, j’ai simplement écouté son âme et son cœur et si vous saviez comme ils sont bavards !
- Que veux tu ?
- Juste toi.
(*) excepté la blonde cependant, ça, la nunuche le découvrira plus tard