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  • En feu de corps ...

    L’on m’a demandé, pour l’histoire en cours, de « pimenter» quelque peu, d’y insérer un ou deux passages plus « corsés » … Donc, j’essaie et je m’exécute en vous demandant toute votre indulgence et pourquoi pas, vos suggestions …

    Merci.

     

    La nunuche se sentait fébrile.

    Son homme, celui qui la faisait frémir juste en ne pensant qu’à lui, était parti ce matin très vite, trop vite ...

    Elle, qui restait encore allongée dans leur lit, s’étirait en pensant à ce désir qui l’avait tenaillé quand elle l’avait regardé, en douce, se lever si beau dans sa nudité et se diriger vers la salle de bains. Elle l’aurait rejoint sous la douche si elle avait osé, pour le caresser doucement. Il l’aurait capturé de sa bouche, de ses bras, de son corps …

    Cependant non …

    Elle était restée dans sa tendre torpeur, il fallait qu’il aille travailler.

    Et puis, à besoin de lui impératif, elle lui  avait envoyé ce message et il avait répondu. Elle avait senti son désir et ce fut lui qui fut le plus fort.

    Elle décida de se préparer, d’aller l’attendre à sa sortie de bureau, de lui en faire la surprise.

    Elle était donc là quand ce fut l’heure.

    Elle était là, tendue dans cette faim qui l’avait tourmentée toute à l’heure.

    Il la regarda amusé et intrigué.

    Il la sentait encore plus à lui que d’habitude alors que leurs peaux ne se touchaient même pas.

    Tout son corps exhalait le désir et celui ci était si palpable, qu’il eut envie d’elle tout de suite.

    Elle le regardait en souriant, s’approchant au plus près pour l’embrasser tendrement, juste tendrement. Elle sentit sa main se poser sur sa hanche dans ce geste de possession qu’elle aimait tant et qui la rapprochait de lui tout contre .

    Sa raison vacilla presque.

    Il fallait quitter cet endroit, rentrer, enlever ces barrières de tissus, être nue contre lui, être nus ensemble…

    Il semblait troublé lui aussi mais elle rassemblait tellement ses forces pour ne rien laisser paraître qu’elle ne vit pas ce regard couvé sur sa nuque, descendre lentement le long de son dos, le long de cette fermeture éclair interminable qu’il se prendrait en plaisir, à défaire. Il devina qu’elle ne portait rien sous cette robe et cette image suffit à lui donner envie de rejoindre encore plus vite leur appartement.

    Elle posa sa main sur sa cuisse comme elle le faisait toujours alors qu’il conduisait et ferma les yeux.

    Il mit la radio et parla de tout et n’importe quoi, sans émotions apparentes et pourtant, elle avait le don dans ses gestes innocents d’épanouir son désir d’elle en une seconde et il faisait de fichus efforts pour ne pas tout à coup, remonter sa main entre ses cuisses pour constater ce qu’il avait déjà entrevu et glisser en toute impunité vers cet endroit déjà humide et chaud.

    Ils arrivaient.

    La voiture garée dans le parking souterrain, ils prirent le chemin côte à côte de l’ascenseur .

    Ne pas se toucher de trop prés.

    Ne pas s’effleurer.

    Ne pas se respirer.

    Le désir était quasiment tangible et ils faisaient de foutus efforts pour ne pas se laisser noyer maintenant dans le plaisir de leurs corps affamés et de l’un et de l’autre.

    La porte de l’ascenseur se referma.

    Quatre étages… Quatre …

    Rez de chaussée.

    Trois étages…Trois …

    Tandis qu’elle se retournait et plongeait dans ses yeux, il l’attira à lui avec toute violence de passion retenue dans un baiser aussi fougueux que voluptueux, laissant sa main remonter le long de sa cuisse, relevant sa robe, saisissant ses fesses … Elle émit un gémissement de plaisir, le sentant si dur tout contre elle, elle inonda la main qui la caressait et pénétrait plus loin.

    Trois.

    La porte s’ouvrit.

    Il rabattit sa robe, la prit dans ses bras et l’emporta à l’intérieur.

    Il la posa délicatement.

    Ils se tenaient enlacés dans un baiser de torture délicieuse.

    Il défit la fermeture éclair interminable, elle enleva ce qu’elle pouvait lui ôter aussi vite qu’elle le pouvait mais, que peut une simple robe contre un costume complet ?

    Elle se retrouva nue bien plus vite, il la plaqua contre le mur de l’entrée et se mit à vouloir l’explorer là maintenant alors qu’elle ne rêvait que de lui en elle, son membre si dur au plus profond d’elle. Il jouait avec ses seins si durs, si dressés, sa langue chatouillant, léchant à qui mieux mieux. Ses mains continuaient de la caresser avec autant d’insistance qu’elle en restait coite sous tant d’assauts répétés et soudain, sa bouche curieuse remplaça ses doigts qui la rendaient déjà folle, à moitié folle ?

    Elle gémissait .

    Elle ne savait pas comment elle tenait encore debout, il la tenait, il l’emmenait dans une folle sarabande de plaisir, de délices sans fin.

    Etait ce cela mourir debout ? Elle qui voulait le surprendre de lui faire l’amour, c’est lui qui l’emmenait encore sans restriction aucune dans tous les méandres du plaisir …

    Elle gémit plus fort.

    Si il continuait, elle ne pourrait se retenir de jouir là dans sa bouche.

    Elle essaya de se dégager mais il en avait décidé autrement.

    Elle chancela au moment où elle se laissa glisser entièrement dans le ravissement déferlant.

    Il la tenait toujours, la rattrapa tout contre lui en l’embrassant doucement mais il le savait, elle ne lâcherait pas prise, sa langue se montrerait exigeante dans sa bouche, elle imposerait son rythme celui impétueux qu’avait son corps qu’il la possède encore plus intensément, plus profondément.

    Elle laissa son corps parler à celui qu’elle aimait. Il l’épousa dans le moindre de ses mouvements, ses mains, sa bouche, sa langue dansaient sur cette peau qu’elle rêvait depuis le matin.

    Il ne tint plus alors que les caresses s’attardaient sur son sexe si dur, alors qu’elle le regardait bien dans les yeux … Il jouit si fort qu’il eut presque peur qu’elle ne fut effrayée par sa puissance décuplée.

    Elle le contemplait toujours et à ce moment là, il sut qu’il allait la conduire sur leur lit et lui faire l’amour en la prenant simplement. Ils chevaucheraient en tendresse, intimement et indiciblement liés, tantôt lentement, tantôt rapidement mais verseraient à coup sûr dans le plaisir le plus exceptionnel, yeux dans les yeux, bouche contre bouche, langues mêlées ..

  • Du petit train train du tortillard ...

    Alors que le hérisson déguisé de nuages prenait sa route dans un ciel pourtant si bleu qu’il pourrait se perdre en gros mouton laineux au moindre souffle de vent, le train lui, avançait sur son bonhomme de chemin, pas trop mécontent à vrai dire.

     

    Il s’éloignait sûrement et rapidement de la gare où il avait laissé derrière lui les pleurs, les joies, les bagages oubliés de toutes sortes : du doudou qui ne ferait pas qu’un malheureux, de la monnaie du petit déjeuner pris au petit café du coin, de l’amoureux transit demeurant uniquement cela sur le quai en lui murmurant « bon voyage » sans oser l’embrasser, du chien pourtant dans son panier, et que sais je encore … Un bric à broc souvent, des histoires tristes quelques fois ou simplement invraisemblables …

     

    Envers et contre tout, il avalait les kilomètres .

     

    Après tout, il fallait qu’il respecte son horaire et rien ne le ferait plus souffrir qu’un retard, même infime. Il avait été conçu pour être rapide, sûr et efficace. Il devait donc être le bon petit train que l’on attendait qu’il soit.

     

    Le hérisson tremblait.

    L’heure de la transformation était proche.

    Il se mouvait encore en épines toutes dehors, il ne sera toute à l’heure que boucles soyeuses.

    Le train ahanait presque tout à bougonner de sa vitesse autorisée sur cette partie encore villageoise.

    Il ne rêvait qu’à la pointe qu’il se permettrait toute à l’heure, tendu encore plus loin vers la direction choisie par tous ces gens qui avaient pris place à son bord et qui commençaient leur nouvelle petite vie de passagers.

    C’est fou en fait, que de pénétrer en un lieu fermé, porte refermée du wagon attribué, fasse que l’humain se métamorphose bon gré mal gré en nouvel Indiana machin du rail à la recherche de son siège qui lui semble, vu d’ici, définitivement perdu.

    Et non !

    Contre toute attente, l’éclair de génie vient à cogner son neurone en tentative d’action, volontairement passer ici en mode « mini » pour cause d’immersion en milieu étranger.

    Car il est toujours utile de le rappeler : il appartient au genre humain pourvu par conséquent de tout ce qu’il faut pour réfléchir en toute situation.

    Et donc, brusquement, il comprend forcément qu’avec le billet qu’il tient dans la main, son sacré graal à lui, sa quête aboutira forcement quelque part ici.

    Il se projette enfin dans un futur très immédiat, assis à une place respectable.

    La révélation du numéro exhibant les chiffres espérés s’agite devant lui, aussi soudainement que les boucles laineuses tout là bas dans le ciel.

    Bon, il faudra certes, me direz vous, en passer par la sacro sainte danse du bagage au dessus de la tête, sorte de rite avant de devenir une bonne fois pour toute, « passager » . Danse improvisée laissant à penser à son exécutant qu’il faut impérativement la prochaine fois, garnir moins son havresac afin de ne pas mettre en péril sa vie ou celle des autres forcément car après tout, l’on s’improvise « autre » ici et bagagiste, c’est un métier qui franchement ne court que les hôtels en grand…

    Quoiqu’à bien y réfléchir, l’on s’étonne en agréable parfois en aidant quelque gente dame en détresse. La consigne alors est de dégager un flegme tout « maitre nageurienne » , un bedon rentré et les biscotos sans défaut …

    La formalité accomplie de manière conventionnelle ou pas, néanmoins avec succès, notre voyageur prend possession de sa place en s’assurant tout de même une nouvelle fois, que le numéro est bien celui qui figure sur le ticket « magique ».

     

    Pour celui là, c’est fait.

    Il est installé, à sortir ses petites affaires qui vont l’aider à passer un heureux voyage. Il peut se poser en paix et afficher le regard un brin méprisant pour celui qui entre à son tour dans le wagon et qui franchement, à l’air pitoyable.

    Hum, il me semble, Monsieur, que c’est quelque peu la contenance qui était la votre avant votre installation de Poussah…

     

    Et cela, va se répéter sans cesse jusqu’à ce que chaque place trouve preneur.

     

    Et moi alors ?

     

    La nunuche du cœur qui voyage rarement a heureusement la bonne idée d’être avec lui, son homme extraordinaire qui en un clin d’œil les a installé avec la dextérité qu’elle lui connaît. Elle va se lover doucement, tant bien que mal, tout contre lui et laisser le train rêver à sa lancée fulgurante, son tracé irréprochable, ses minutes scrupuleusement respectées et son arrivée triomphale à la destination finale où il laissera échapper tous ces passagers qui reprendront bien vite le court de leur histoire de gens ayant pris le train …