Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Petites fictions dans ma réalité ... - Page 40

  • Ba...Bal...Balle...Et bien dégunez maintenant ...

    C’est assez ahurissant en fait de constater que l’on est vraiment rien face à un gun pointé sur soi.

     

    On se sent ridiculement fragile et vulnérable parce que bien sûr, là on n’est pas dans un film d’actions, un blockbuster à la made in USA où l’on peut désarmer l’autre en un battement de cils en posant presque un french tatoo sur le haut de sa cuisse droite, en bad hype girl.

     

    Nan, nan …

     

    Là, tu es la petite nana avec certes des neurones et une bonne condition physique, mais pas formée pour le désarmement à volonté.

     

    Alors ?

     

    Et bien, tu observes l’autre celui qui tient le machin qui peut faire très mal et t’ôter la respiration, histoire de te donner de bonnes indications sur l’attitude à adopter, qui sera sans doute aucun : je me tais, j’écoute et j’obéis.

     

    La règle, que tu entends dans tous ces fichus films sur la question, à savoir : « c’est celui qui tient le flingue qui commande »

    et bien, tu constates que c’est vrai parce qu’à ce moment là, même si tu trouvais cinq minutes auparavant que ta vie ne valait pas la peine d’être vécue, que c’est une belle chienlit toutes ces heures, maintenant curieusement, tu vas avoir envie, très envie de vivre.

     

    Instinct de survie ou esprit de contradiction ou tout simplement, le libre arbitre bafoué ?

    Va savoir …

     

    De toute manière, il apparaît comme évident que tu ne vas pas permettre à ce merdeux de te choisir pour cible.

     

    On reste en vie, on verra après .

     

    C’est ce jour là, je crois que je me suis décidée à passer de l’autre côté.

     

    Avoir été polie, gentille, aimable et douce toute ma vie, ça n’était plus la conduite permanente à adopter.

    L’instinct de résistance au « laisser faire, c’est plus pratique » , s’était désormais réveillé et il fallait qu’il devienne utile à quelque chose, enfin selon moi car après tout, j’aurai pu me cantonner à un certain type de problème à endiguer.

    Là, je pensais « en tout genre » mais surtout, humanoïde.

     

    C’est ainsi que j’ai découvert que j’étais douée, on peut dire ça comme ça, pour tout ce qui était armes et je n’avais pas de préférence en la matière.

     

    J’ai passé toute une année à me former, à m’entraîner ; à me préparer minutieusement mentalement et physiquement, à conduire toute sorte de trucs, à apprendre quelques langues pratiques parlées ici ou là.

    M’exercer était devenue ma préoccupation première et emmagasiner des informations, ma deuxième.

    Je ne manquais pas de sujets d’études ici, sur Terre.

    J’étais, je peux le dire, comblée pour mes premiers pas…

     

    Pour moi, je m’occupais différemment et utilement, j’avais trouvé un sens à ma vie.

    C’est assez fou quand on y pense, ce besoin de légitimer une attitude hors normes derrière un truc idéalement beau pour soi, un machin santé mentale en platine…

     

    En tout cas, je me sentais fichtrement bien.

     

    Les années passèrent bien vite.

     

    J’étais la meilleure dans n’importe quelle partie des mondes, la plus recherchée aussi sur certains d’entre eux mais notre galaxie est suffisamment grande et j’ai toujours été une femme judicieuse à chance constante.

     

    Jusqu’à ce fameux jour où je l’ai rencontré lui, il a été comme un écrou jeté dans un engrenage, un tout petit écrou inoffensif qui réussit à mettre tout en carafe.

     

    Dans ma profession, il vaut mieux ne pas tomber amoureuse, un moment de relâchement et hop, on se retrouve dans une de ces foutues prisons .

    Quand j’y pense, les marshals chargés de nous pourchasser partout où la convention X33 existe sont en général, de jolis spécimens superbement intelligents comme je les aime.

    C’est un vrai péché de les abîmer un peu pour qu’ils me laissent le champs libre, mais bien sûr, la liberté est sacrée n’est ce pas ?

     

    En revanche, j’ai croisé deux ou trois confrères et bien loupé pour le côté « bad boy sexy » que l’on pourrait imaginer…

    Ils colleraient la trouille à n’importe qui et je sais, ça n’est pas charitable mais, je me dis qu’ils doivent avoir une vie de sexe triste ; ça explique peut être la sauvagerie de leurs méfaits.

    J’aime à penser que je ne suis pas de cette catégorie là, je préfère une nette rapidité efficace.

     

    Mon petit écrou, qui n’était pas petit d’ailleurs, est originaire de ma planète, un artiste original, un musicien compositeur qui joue de tout et de n’importe quoi, rencontré par hasard à la terrasse d’un café non loin du Palais Royal , à Paris.

     

    J’avais besoin de souffler un peu après cette dernière mission et j’avais toujours eu envie de passer une nuit ou deux dans ce joli grand hôtel de l’avenue de Rivoli.

    Un truc vraiment pas possible au vue de la petite note concoctée à mon encontre par les marshals locaux.

     

    Ca, c’était avant que je n’aille sur Aramdia, une planète complètement peuplée de déjantés fous d’esthétisme.

    Ils inventent du coup des astuces tellement incroyables que vos propres parents ne vous reconnaissent pas, même si vous n’abusez qu’un tantinet de cette technologie là.

    Fantastique pour moi qui adore errer partout !

    La solution idéale !

    J’avais donc, désormais toujours un kit « bain de foules pour star » , ça me permettait d’avoir l’air de n’importe qui, un banal à pleurer mais si pratique !

    Du coup, promener en anonyme était redevenu possible, un plaisir incomparable de liberté retrouvée.

     

    Baptiste m’aborda sans tergiverser alors que je souriais heureuse, le nez en l’air, attablée confortablement.

    L’air était doux, la musique agréable, mes voisins policés.

    Je pensais bonheur simple et ce grand garçon là apparut bruyamment dans mon panorama.

     

    Dans d’autres circonstances, l’agitateur de mon orange pressée aurait suffit à m’en débarrasser définitivement mais, j’étais en villégiature.

    Et puis, lorsque mes yeux se sont portés sur lui, j’ai senti comme une drôle d’explosion de bonheur intensément beau.

    Force était de constater que ce truc bizarre appelé « coup de foudre » me dégringolait dessus sans crier gare.

    Il parlait vite en tirant une chaise pour s’installer prés de moi en me disant des choses insensées ressemblant à s’y méprendre à une déclaration d’amour.

    J’étais sans voix.

    Je souriais toujours.

    Je m’attendais presque à ce qu’il mette un genou par terre.

    Lorsque je le vis se lever, se diriger vers les musiciens et revenir avec une guitare à la main, je n’étais même pas surprise.

    Il se mit à jouer un morceau si magnifique que j’eus l’impression que mon âme se renversait.

    Mes yeux ne quittaient plus les siens.

    Je souriais encore, même pas fichue de parler.

    Il posa l’instrument et s’approcha pour me donner le plus délicieux des baisers.

    Mon sort à ce moment là était scellé, je serai à cet homme jusqu’à la fin des temps.

     

    J’avais oublié quelque chose d’important, pourtant : le kit de balade en liberté que j’avais endossé ne supportait pas une variation soudaine et massive des hormones.

     

    Grâce au ciel qui se couvrit d’un coup, je sentis l’alerte du dispositif, me levais bien vite et me précipitais aux toilettes sous le regard médusé de mon amoureux tout frais, du coup.

    Il est vrai que cela devait être surprenant à voir, une métamorphose en fait, mais en une toute petite fraction de seconde.

     

    Mon esprit, même chamboulé comme il l’était, envisagea tout très vite.

    J’étais dans une super high capitale hyper protégée avec des installations d’enregistrements et de surveillance de très pure dernière technologie (il n’existait pas de contre mesure, c’était fort onéreux mais garantissait un tourisme de qualité et toujours florissant).

    Mon visage repéré avait déjà du déclencher l’alerte et l’on se mettait sûrement déjà en route pour moi.

    Bouger très vite.

    Disparaître encore plus vite.

    Il en allait de ma survie, de ma liberté chérie.

    Cependant, c’était sans compter avec le tout nouveau paramètre que mon corps et mon esprit avaient intégré et qui m’intimaient de considérer activement dans mon échappée.

     

    Je n’avais pas envie de le perdre.

     

    Je m’injectai une dose suffisante pour un retour visible de banal, sortis précipitamment, lui tendis la main les yeux dans les yeux, il l’attrapa fortement et nous nous mîmes en route en riant comme des enfants.

     

    Il m’a suivie sans rien dire.

     

    Bien plus tard, quand nous évoquions notre rencontre nous savions l’un et l’autre à cet instant, l’évidence de chacun et l’enchaînement des événements n’étaient que formalités à poser résolument, rien de plus.

     

     

    -« Il paraît qu’il en est ainsi de ce que l’on appelle le grand amour. 

    Quelle chance tu as eu grand mère de le rencontrer !

    Tu crois que ça m’arrivera à moi aussi ? »

     

    Je regarde ma petite fille de seize ans, belle comme un ange tombé du ciel et je souris.

    Je lui raconte une histoire qui inclut mon passé professionnel plus que particulier et elle ne s’intéresse qu’à celle de ma rencontre !

     

    Baptiste entre à ce moment là avec les oranges pressées qu’il avait confectionnées pour nous.

     

    -«  Alors les filles, toujours à papoter ? » lance t il en se penchant vers moi pour me donner l’un de ses délicieux baisers sous les yeux écarquillés de notre petite fille, soudain, embarrassée.

     

    Toujours cette idée qui perdure que l’amour doit s’arrêter parce que le temps use, parce que les âges avancent …

    Moi, je n’ai pas vu de date de péremption au premier coup de nos yeux les uns dans les autres et encore moins, plus tard…

     

     

     

    -« Que veux tu ?

    - Juste toi. »

     

     

    Nb : Je suis encore en activités, il va de soi que vous pouvez toujours me contacter...

     

  • Une histoire d'été ou presque ...

    Une histoire d’été commence toujours sous un soleil bienheureux et resplendissant.

    Je me disais, morte de peur, en montant dans l’avion qui m’emmenait là bas où je retrouverai cet état curieux de vacancière déguisée, qu’il ne pouvait en être autrement.

     

    C’est sous la pluie que je fus cueillie cet après midi là en posant le pied sur l’île si bien surnommée.

    Ce fut comme un déclic.

     

    Il fallait que j’arrête d’être la rêveuse incorrigible que je suis et de me dire résolument que je n’étais là que pour finir enfin, cette histoire.

    Une autre partie de moi, quatre vingt dix neuf virgule neuf pour cent à vrai dire, espérait le rencontrer à l’improviste, en rendez vous d’amour inopiné sous soleil doux et mouillé d’une rivière abritée protégeant un moment de vibration si intense que mon cœur déjà baigné dans cet amour y serait à jamais encore plus profondément scellé.

     

    Imagination quand tu me tiens…

     

    Une femme dynamique d’une splendeur à peine croyable s’approcha de moi, s’enquérant de mon identité.

    Je souris alors en pensant à Maximilien, mon éditeur, qui s’employait vraiment à ce que ces pseudos vacances soient certes reposantes mais efficaces pour la fin de mon dernier livre qui n’en finissait plus de ne pas vouloir porter le mot fin.

    L’histoire m’échappait.

    Je n’y pouvais rien, même Petit Crayon était perplexe.

     

    Je ne pensais qu’à lui.

     

    Si quelqu’un me répète encore que l’amour ne dure jamais, que c’est comme un feu de paille et que cette intensité des premiers moments ne demeure jamais, je le cloue au pilori que je trouverai bien à ce moment là.

     

    C’était bien là le dilemme ; comment écrire une histoire d’amour tragique, quand mon cœur et tout mon être ne sont qu’amour pour lui ?

    D’accord, la littérature est remplie d’histoires de la sorte, une de plus ou de moins, ou encore, je pourrais très bien m’en inspirer.

    Cependant, ça serait flouer et je ne peux le tolérer.

    Une commande s’honore, une parole se tient ; je ne sais déroger à une promesse déclarée.

     

    Et tandis que Sabrina me conduisait loin des tumultes de la côte pour le calme tranquille et doux de la montagne, dans une maison que l’on m’avait décrite agréable et chaleureuse, je laissais mon esprit vagabonder jusqu’à lui.

    Où était il?

    Que faisait il ?

    Est ce qu’il pensait un peu à moi ?

    Ce foutu portable ne passait pas, mais où était le réseau ?

    J’étais la plus frustrée des femmes.

    La plus idiote aussi, je crois, car après tout si j’écoute juste mon cœur, je sais bien ce qu’il en est.

    Comment l’amour peut il me rendre aussi bête quelque fois ?

    Peut être qu’après tout, c’est ce que je suis réellement ; je ne le sais pas, c’est tout et le découvrir, bah, ça n’est pas plaisant …

     

    De toute manière, je comptais quelque part sur l’effet qu’avait ce lieu sur moi.

    Ici, je me sentais différente : mes sens me semblaient plus développés, mon esprit plus alerte, ma perception de tout ce qui m’était extérieur, plus limpide.

    Je ne pouvais l’expliquer.

    Sachant par conséquent, qu’une meilleure écoute de tout ce qui m’entoure me permettrait sûrement de m’oublier, j’avais expressément souhaité ici au grand désarroi de Max, qui était aussi mon ami et qui savait la souffrance liée à ce paradis.

    Les vieux démons surgiraient grimaçants, me montrant encore et encore tous ces moments les plus noirs de mon existence, ceux où je n’avais pas pu la sauver.

    Se répéter sans cesse que l’on ne peut sauver quelqu’un qui ne veut pas l’être, ça aide sans doute, ou encore, que l’on n'était qu’une enfant et qu’il s’agissait d’une adulte…

    Pourtant, la douleur est là, omniprésente en vous saignant le cœur à blanc pour longtemps.

     

    Il fallait terminer ce qui avait été commencé.

     

    La maison me plut tout de suite.

    Sabrina était ma « majordame » .

    Ca me semblait décalé.

    Néanmoins, il en fallait une à la sale enfant gâtée que j’étais quand j’écrivais. Rien d’autre n’avait d’importance.

    J’en oubliais la vie quand les mots dévalaient à tout rompre sur le papier.

    Il fallait donc un lien avec le réel pour y rester, me sortir de cette drôle de torpeur en fait.

    Mon amour était celui là aussi cependant, je ne devais pas y penser, alors …

     

    Ainsi que je l’avais escompté les heures qui se présentèrent furent fécondes et je réussis à boucler mon histoire cinq jours seulement après mon arrivée, pour le plus grand étonnement de ma compagne de mission.

    Elle avait déjà exercé plusieurs fois ce type de travail, à croire que les écrivains sont tous ou presque, des bizarreries d’espèce à part, et les villégiatures duraient en général, au minimum, un à deux mois.

     

    Il me fallait pourtant attendre encore le verdict de Max qui s’était envolé pour l’Islande et qui ne donnerait de ses nouvelles que dans soixante douze heures.

    J’avais de ce fait du temps à tuer et l’esprit à nouveau, déverrouillé.

    Ma première pensée fut évidemment pour lui et priorité donc, d’ouvrir derechef mon portable, de me connecter via le net aux mails arrivés peut être.

    Bah non …

    Ca ne fonctionnait pas.

    Le réseau ici, était capricieux !

    C’était un jour ainsi, un jour à caprices.

     

    Trouver un endroit où il l’était moins me semblait impératif et judicieux.

    Sabrina était sortie au ravitaillement sans doute, il me fallait par conséquent, attendre ou partir en promenade, une randonnée sauvage.

     

    Maintenant que j’y pense, je sais que c’était une mauvaise idée parce que je ne connaissais pas le coin, je n’avais même pas de carte …

     

    Je laissais un mot en ayant pris soin de préparer un petit sac léger pour promenade improvisée.

    Je me suis posée sur le chemin en me demandant si je partais à droite ou à gauche, j’ai fermé les yeux et avancé …

     

    Quand trois heures plus tard, j’ai eu l’impression de rouvrir les yeux, je pouvais me déclarer « fille perdue dans la montagne » .

    Là, le réseau n’était pas capricieux, il était inexistant !

     

    Je ne suis pas d’une nature à paniquer pour moi, pour les autres, par contre, oui.

    Je me mets dans des états épouvantables de peur horrible.

    Pour moi ?

    Dans une situation comme celle là ?

    Rien.

    Le soleil ne se coucherait pas tout de suite, c’était un après midi radieux.

    Je n’avais plus qu’à rebrousser chemin après m’être restaurée un brin de ma barre de céréales.

    C’est ce que je me disais bien sûr avant de me retourner et de constater après avoir pivoté, l’inextricable.

    Je me suis demandée alors, comment j’avais fait pour être passée par là sans accroc d’aucune sorte.

    Ca n’était pas vraiment possible donc, je fermais les yeux à nouveau en me disant que de toute façon, ça avait déjà fonctionné auparavant...

     

    Deux heures plus tard, au sortir d’une hébétude déjà éprouvée précédemment, je me trouvais face à une espèce d’entrée conduisant à une maison.

     

    Et non, elle n’était pas en pain d’épices…C’est toujours mon imagination qui rapplique au galop… J’écris des histoires, il ne faudrait pas l’oublier.

     

    Quoiqu’il en soit, c’était une maison qui semblait abandonnée vue d’ici, elle me paressait triste comme si quelque chose n’allait pas et qu’il fallait réparer tout ça.

     

    Imagination quand tu me tiens …

     

    Je me décidais à aller voir de plus prés et de toute façon, au vue de l’heure, du réseau absent, je n’avais pas beaucoup d’option dans le genre : « lieu à l’abri de tout ce qui peut bien traîner la nuit dans la montagne éclairée par une lune presque ronde et accompagnée d’étoiles » .

     

    Par contre, je dois dire que c’est un spectacle magnifique, les couleurs sont splendides.

    C’est ce que je me suis dit bien plus tard, vissée dans le fauteuil que j’avais sorti pour contempler tout ça.

    Mais, nous n’en sommes pas là.

     

    Il était à peu près dix neuf heures.

    J’imaginais Sabrina dans tous ses états, bien que j’avais un peu de mal à l’envisager ainsi. Elle me semblait sortie d’un film à la 007, prête à gérer tout et n’importe quoi en ayant toujours une french manucure impeccable.

    Je souriais à cette idée.

     

    Plus je m’approchais de la maison et plus cette impression de tristesse se répandait.

    Il y avait un petit ruisseau qui se plaignait au lieu de chanter doucement l’eau qui s’écoule en sautillant de ci, de là sur les pierres posées comme ça.

     

    Ensuite, je me souviens de mes deux pieds dans l’eau que j’avais trouvé bien froide, ramasser un drôle d’objet car c’était l’idée en le découvrant, puis d’insérer celui ci au milieu de l’âtre dans la cheminée placée au centre de la maison constituée d’une pièce unique où s’entassaient des objets hétéroclites, bizarroïdes en fait, pour un tel lieu.

    Ce qu’il se passa ensuite, j’ai oublié.

     

    Il me semble avoir ouvert une espèce de trappe sur un escalier qui descendait bien en dessous de la maison, avoir accédé à une pièce glacée où je ne faisais que pleurer, incapable de retenir mes larmes.

    Il y avait une femme très belle couchée là, avec deux médaillons posés sur ses yeux, les mains jointes sur son ventre transpercés par une curieuse épée de verre.

    Il fallait que je l’enlève et que j’y place le troisième médaillon que je n’avais toujours pas vu.

    Il est apparu en fait, quand je me suis penchée sur elle et que mes larmes ont baigné ceux installés sur ses yeux.

    Je ressens encore la douce chaleur, le bonheur immense qui ont inondé cet endroit quand elle était debout devant moi.

    Sourire.

    Je me rappelle sourire et être au milieu de la maison devant un poêle tout poussiéreux à penser qu’heureusement ça n’est pas l’hiver et que je n’ai pas à savoir comment le faire fonctionner, découvrir que la nuit est bien là et que sortir ce vieux fauteuil pour contempler la voûte céleste est ce que j’ai de mieux à faire.

     

    Je me suis réveillée endolorie d’avoir dormi avachie en plein air sur une assise défoncée, caressée par un soleil bienveillant.

    En m’étirant, mon regard s’est porté sur les carreaux de la maison.

    Il y avait là des nuages qui se reflétaient.

    Non, il y avait en fait, un couple enlacé qui me saluait et qui disparut dans un baiser passionné.

     

    Soupir.

     

    Imagination, quand tu me tiens.

     

    En tout cas, sous les rayons radieux, l’endroit respirait la douceur et le bien être, le ruisseau gazouillait et je me sentais incroyablement bien.

    C’est là que mon portable vibra.

    C’était lui.

     

     

    - «Que veux tu ?

    -   Juste toi. »

     

     

    Nb : Bon, je vous passe le passage où je me fais houspiller vertement par Sabrina, ensuite, par Max. d’avoir disparue comme ça.

    Moi, je n’avais qu’une idée en tête, le retrouver lui, mon amour, et de ne plus jamais le quitter.