Riez et ne vous laissez pas aller à la morosité …
Passage à vide dans l’intersidéral froid et obscur qui envahit le petit matin blême … Je me faufile.
Laissant au loin s’envoler les impunis vers des maraudeuses aux pieds légers et aux cœurs usurpés…
Je ne peux que constater .
Assistée, impuissante, à la lente déconfiture, la décomposition inéluctable d’une bacchanale avortée …
Souffrez mais ne laissez paraître aucunement la déconvenue, je resterai là comme promis, témoin immobile et inutile …
Néanmoins, soyez en assuré, mon cri s’entendra par delà l’éternité
Petites fictions dans ma réalité ... - Page 122
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Déconfiture
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Chuuuuut ...
J’aime regarder le soleil se lever en buvant mon verre d‘eau, le nez collé au carreau, tout est calme et tranquille, encore …
Mais, brrrrr, ce matin, il fait un peu froid. Plutôt envie de retourner auprès de toi . Je pose mon verre et je me dirige vers la chambre, j’entre à pas feutrés.
Tu es là faiblement éclairé, bien au milieu, abandonné, paisible, défait de toute parure .
Je souris …
Vais je me jeter brutalement avec surprise (rires) ou vais je au contraire me glisser délicatement (sourire) ?
Je préfère la douceur …
Je rassemble oreiller et couette dispersés et je me glisse lentement, si lentement comme si je ne souhaitais pas te réveiller … chuuuuut ... doucement. Je viens subtilement me coller, m’immiscer. Laisse moi m’enfoncer encore, me pelotonner bien au milieu, au plus prés. Hum, je suis bien là, au creux de toi .
Soupir …
Toi, mon lit .