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En cavalière d'amour...

Tiens moi fermement au creux de mes reins tandis que je me cambre dans ce mouvement glissant extrême de douceur périlleuse.

 

Mon corps ne tient qu’à toi, dans la justesse du geste, en parfait équilibre.

 

Tu es mon point d’appui sur cette terre me donnant la grâce à moi, pauvre marionnette désenchantée des mondes, découvrant tout à coup l’importance d’ici bas, par toi.

 

Je virevolte, je tourbillonne, je sautille, je tressaute, levant de-ci, de-là, la jambe, laissant échapper parfois un bras… Cependant, mes yeux ne te quittent pas, ma main ancrée à la tienne, mon corps soudé au tien .

 

Je te suis mon amour, je ne fais qu’un avec toi…

 

Je respire à ta mesure, évoluant en bien être dans le rythme posé par toi pour accompagner la musique qui nous baigne en bienveillante dans les notes tour à tour, lancinantes et trépidantes.

 

Je te suis mon amour, je ne fais qu’un avec toi…

 

Je courbe à délices mes lignes, afin qu’elles esquissent avec toi les volutes exquises des pas nous guidant plus loin dans le sensuel écho des battements harmonieux des corps vibrants soudain, à l’unisson.

 

Je te suis mon amour, je ne fais qu’un avec toi…

 

Tu façonnes un monde que je n’imagine pas sans toi, me faisant devenir l’eau et le feu, ni toute à fait la même et pourtant, immanquablement, en constante de toi.

Je ne peux dès lors, qu’en toute humilité, accepter d’appartenir véritablement et désormais, effacer l’idée qu’il en soit de moi, autrement.

 

Je te suis mon amour, je ne fais qu’un avec toi…

 

 

La musique s’arrête.

Tu me relèves doucement, précautionneusement, m’attirant tendrement contre toi pour saluer la foule qui applaudit à tout rompre, déjà.

 

 

 

-« Que veux tu ?

- Juste toi. »

 

 

Nb :http://www.youtube.com/watch?v=T9Sdf176McE&feature=related

 

Commentaires

  • Pascale,
    Votre texte me remplit d’émotions. En ondulant le long de vos mots on ressent la vibration du mouvement des corps en charnelle complicité. Cette ode aux pas de danse les plus sensuels qui soient, vous nous les contez comme un cadeau précieux dans son écrin. Au fil des mots on se prend à rêver d’être votre cavalier le temps de votre écrit, que l’on pourrait lire et relire encore et encore…
    Merci toujours.

  • Je dis toujours qu’écrire, c’est "partir" parce qu’un mot, une conception, un a priori vous traversent et vous conduisent bien loin de tout en un éclair.
    Là, c’est votre mot, dans un précédent commentaire, qui m’a interpellée.
    Ne plus se rappeler ce que celui là est et s’en souvenir soudainement, parce qu’un air de Gothan project avait éveillé la curiosité à l’époque (cf , le « NB » ) , a provoqué ce texte, une idée de danse en made in moi.
    La mémoire est amusante mais comme hier, je dis encore aujourd’hui que Gothan Project et sa milonga ne m’interpellera pas plus que ça …
    Merci .

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