Tu sais mon amour, j’ai encore surpris mon corps a soupiré de ce manque de toi qui le laisse tout frissonnant parce que tu n’es pas là …
Incroyable n’est ce pas que toute cette peau émette ainsi un bruit si intense, si doux à la fois à chaque moment où tu te tiens éloigné de moi, elle devrait pourtant en avoir l’habitude et se faire raisonnable après tout ces temps de toi et de moi!
Elle a même glissé au creux de mon oreille, qui était pour sûr au première loge, qu’elle ne pouvait résolument vivre sans toi.
Alors je t’en prie et t’en supplie même, reviens moi vite pour calmer cet émoi qui m’assaille de toute part, me laissant chancelante et pantoise…
- « Pour moi, ça sera un café et toi ?
- La même chose.
Tu sais, c’est idiot ton truc, comment veux tu qu’une fille soit aussi soumise au désir d’un garçon après autant d’années ?
Ca n’existe pas !
Ca ne peut être que dans ta tête de tendre rêveuse amoureuse des beaux sentiments !
De nos jours, on veut que tout aille vite et fort, avec du changement, de la surprise surprenante quitte à pour cela, remplacer l’autre, sans faire d’effort pour le comprendre celui là, celle là ou pour se remettre en question car après tout, c’est bien trop souvent sa faute à lui, à elle alors que regarder autrement peut changer …tout.
- Sans doute ..
Cependant, c’est peut être parce que l’amour pour celui là, celle là n’est pas assez fort pour concevoir que toute sa vie, l’on aura le même désir que cette première fois où cela c’est agité au creux de soi et partout à la fois.
Que l’on aura qu’une seule envie, celle d’être avec lui, elle, peau contre peau, en parfaite vibration.
Un désir fort de l’autre car seul, l’on ne serait plus que l’ombre d’un rien errant à la recherche d’une lumière éclatante pour disparaître à jamais du terne vide qu’est devenue son existence .
- Et tu crois que tes lecteurs vont marcher à ça ?
- Je pense que chacun espère un jour reconnaître au creux de son âme la douce conviction que l’amour c’est cela, sans y avoir été préparé, sans coup d’essai, une sorte de merveilleuse divinatoire en quelque sorte.
Savoir tout à coup ce qu’est le fabuleux secret, comme ça, en un battement de cœur à l’unisson !
Alors oui, je crois qu’ils vont me croire !
- Bon, d’accord, je vais en lire encore un bout ici et après je me la ramène à la maison, ton histoire nouvelle sans bleus au cœur.
Il est passé où ce fichu serveur ?
A la récolte ou à la torréfaction ? »
Et c’est ainsi que Jeanne lut un court extrait de cette nouvelle là qui deviendra plus tard, le film que tu as vu l’autre fois.
Mais cela est une autre histoire…
-« Que veux tu ?
- Juste toi. »