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  • Variable improbablement sardanapalesque du désir ... ou pas ...

    Plouf, plouf…

    Trois petits cochons…

     

    Et alors que tu commences à fredonner cette comptine, je me mets à imaginer ce que tes mains expertes, entre autres, vont faire de moi et je me mets à désirer ardemment que le choix établi soit n’importe quelle sélection du petit cochon tombé je ne sais où.

    Il n’avait qu’à faire attention ce bestiau là !

    Néanmoins, qu’il chute et vite, quoiqu’il en soit !

     

    Mon bas des reins, à ce moment là, hurle déjà son envie de toi alors que le reste de mon corps plus sage, frissonne perceptiblement à l’idée du contact de ta peau sur la mienne.

    Cependant, soyons clairs, je me suis vite posée un bandeau sur mon imagination afin qu’elle ne déclenche pas plus en avant une panique générale de désirs dans tous ces centimètres qui ne veulent que toi.

    J’ai déjà assez de mal à maîtriser tout ça, si en plus elle s’en mêle, ça ne sera plus une cascade d’orgasmes mais je ne serai plus que ceux là.

    Il faut que je m’interdise de penser à ta langue qui s’immisce en furieusement tendre dans ma bouche me délivrant ces délicieuses sensations qui me font perdre pieds, à tes mains fortes et douces qui me conduisent où elles veulent, à ta peau exquise de douceur qui me fait concevoir une envie de vivre nue contre toi, à tes coups de reins impétueusement voluptueux qui me laissent entrevoir ce que folie tendre peut être, à …

     

    STOP !!!

    Psitttt … 

    ON SE CALME !!!

    Heu … ?

    D’accord.

    Zut, j’en ai Petit Crayon qui a rougi …

    Roooh !

    Tant pis !

    (merci petite voix)

    Je continue …

    Bah si, il faut toujours conclure …

     

    Alors, je t’en conjure, dépêches toi de « plouffer » vite que l’un des trois tombe en grand "paf" , "pif" ou "pof" et racontes moi ta sensualité merveilleusement enivrante dont toi seul possède le secret.

    Je t’expliquerai en retour, bien sûr, ce que j’en pense en caresses et en baisers tout juste faits pour toi afin que nous poussions plus loin encore l’harmonieuse vibration en magnifiquement fabuleux.

     

    Pouf, plouf…

    Et mon cœur fichtrement s’emballe.

     

    Tu souris.

     

    Plouf, plouf…

    Et mon corps foutrement s’affole.

     

    Plouf…

     

    Je n’y tiens plus.

    Je suis désormais prête à liquider tous les cochons du monde !

     

    Plouf…

     

    Tu m’enserres la taille au plus près tandis que je me fiche soudain de tout, il n’y a plus que toi, il n’y a plus que moi…

     

     

     

    Et les petits cochons s’en vont en facétieux compères silencieux, sur la pointe des sabots, en se trémoussant certes un tantinet mais, en gardant leur groin bien fermé afin de ne pas déranger .

     

     

     

    -« Que veux tu ?

    - Juste toi. »

  • Rencontres d'un autre type ... Maisy

    "P. " …

    Non.Non!

     

    Avant que je n’aille plus loin, le plus simple serait que vous posiez ici vos propres mots grossiers.

    Vous imaginez quelque chose de bien moche dans la bouche et encore pire bien sûr, écrit et posé en pas si sage qui soit, cela va sans dire.

    Ca y est ?

    Ouh que c’est vilain ?!

    D’accord…

    Il n’y a pas à tergiverser.

    Néanmoins, prenez le plus flegmatique des flegmatiques, le plus imperturbable des imperturbables, placez le dans une situation qui est « sa » situation critique, la première chose qui lui viendra à l’esprit, ce sont ces foutus mots de chez salace et ordurier associés.

     

    Bon, ça n’est pas tout ça, mais si je m’attelais à vous emmener en histoire en made in moi ?

    (merci pour votre aide)

     

     

    Maisy était vraiment, vraiment furax et avait jeté aux quatre vents sa flopée de mots bien sentis dans le laid tandis qu’elle venait de voir démarrer sous son nez le bus devant la ramener chez elle ; que celui là, parti sans elle, était le dernier avant demain et qu’il y avait une dizaine de kilomètres qui la séparait d’ici à son chez elle, tout là bas…

     

    Forcément dix kilomètres, c’est tout là bas par rapport à ici…

    Mouais, je me trimballe une tête de linotte des fois, je vous jure, et zut, je m’égare …

     

    A ce moment même tout précis, Maisy en voulait bien sûr à la terre entière et plus particulièrement à ce chauffeur, diable d’homme, qui avait pourtant accompli son travail avec tout le professionnalisme requis et Maisy aurait été fort déconfite de découvrir qu’en fait son chauffeur à maudire, se déclinait au féminin.

    Mais allez psalmodier les pires atrocités à une « chauffeuse » imaginée de toutes pièces, c’est bizarre mais tout à coup le féminisme en prend un coup…

    Le regain hargneux des mots pestiférés prend tournure d’un pétard mouillé.

     

    Elle se souvint soudain de ce joli petit fauteuil qu’elle voulait acheter toute à l’heure avec lui, l’homme de son cœur et elle découvrit avec stupeur que la chauffeuse à brûler aux Dieux n’était pas celle que l’on croyait.

    En poussant même la chauffeuse de côté, pourquoi brûler un truc à son goût, ça serait vraiment idiot, elle tomba des nues à se mêler à la terre en se remémorant parfaitement le tout et au final, la cause de tout ça et bien, c’était elle, juste elle.

    Bah oui, à se poser un million de questions non existentielles sur le pourquoi veut il m’offrir ce truc alors que l’on ne vit pas ensemble ou, dans un autre registre, ah, quel amour de m’offrir un cadeau dont je rêve ... Etc …Etc …(des trucs de fille pas sûre du tout d’elle, quoi !)

    Elle, toute seule comme une grande, s’était mise en retard pour ce dernier et ultime bus du soir.

    Et oui…

    Bon, vous me direz aussi que Maisy serait un tantinet plus sportive, elle aurait couru plus vite et l’aurait attrapé.

    Mais bon, un bus démarré ne peut prendre de retardataire, c’est la règle...

    Enfin, il paraît …

     

    Ce qu’il fallait à présent, c’était trouver une solution pour rentrer.

    Il ne restait que l’option « taxi », seule nécessité : en trouver la station.

    L’autre issue aurait été qu’elle lui téléphona à lui, lui expliquer son désarroi, remonter dans le RER pour le retrouver et passer la nuit chez lui.

    Cependant, comme c’était un jour, tout du moins un soir, à questions non existentielles empoisonneuses de vie, elle ne choisit pas cette option là ..

    Peut être avait elle peur de découvrir la clef des empoisonneuses, peut être …

     

    Elle préféra déambuler dans le dédale des rues à la recherche de la station de taxis que son smartphone lui avait indiqué via un plan malin.

    Il ne manquerait plus, en cerise sur le gâteau, qu’une panne de batterie et elle serait fort ennuyée la fille déjà très énervée…

    L’ayant enfin localisé, elle actionna la borne d’appels, eut un chauffeur en ligne lui précisant son arrivée dans les cinq minutes.

    Pourtant, le tout prit une très grosse demie heure lorsque Maisy soulagée, referma enfin la porte de cette voiture qui allait la ramener chez elle.

    Tout à coup, la portière s’ouvrit à nouveau.

    Un inconnu essoufflé s’invita en jetant des remerciements à tout va pour la ponctualité du chauffeur de taxi qui s’en trouva fort interloqué de se découvrir une telle qualité et forcément gêné d’une aubaine de clientèle tardive et, poisse suprême, simultanée.

    Le garçon en impromptu découvrit sa bévue en croisant les yeux de Maisy tour à tour surpris, effarés, amusés et auréolés du petit je ne sais quoi qui fait « spling » dans le cœur.

    Ce truc trouva écho dans le regard et ailleurs de celui là qui en aurait quasiment oublié de respirer si il n’avait eu déjà le souffle presque coupé par sa course folle pour arriver jusque ici.

    Et là, sous le regard médusé du chauffeur de taxi, après qu’ils eurent échangés des civilités et des présentations des plus banales,

     

    -« Où étais tu ?

    - Dans une histoire qui n’était pas faite pour moi, qui n’était pas la notre. »

     

    … (ils échangèrent un baiser en joliesse exquise) …

     

    -« Bon, c’est bien beau tout ça, les baisers et tout le reste, mais je vous emmène où, moi ???! » grommela, pour la forme, l’artisan conducteur, apprenti en histoire à eau de roses.

     

     

    - « Que veux tu ?

    - Juste toi. »