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Petites fictions dans ma réalité ... - Page 80

  • Rendez vous manqué - Anne

    Nous avons tendance, nous les filles, quand nous avons un rendez-vous à en faire des tonnes question préparation, le fameux « mais qu’est ce que je vais bien pouvoir me mettre ? » …

    Je ne suis pas ainsi.

    Je pense toujours que de toute façon, rendez-vous ou pas, une fille se doit toujours d’être au maximum de sa féminité, sans oublier sa personnalité. Ne pas chercher à ressembler à quelqu’un que l’on n’est pas me semble la meilleure solution pour aborder n’importe quel type de rendez vous …

     

    Ce matin là, je savais que c’était notre première rencontre .

    Ce matin là, j’étais confiante.

    Ce matin là, j’étais heureuse.

    Conversant avec lui depuis de longues semaines, je n’étais pas plus inquiète que cela…

    Certes, à la fois excitée et soulagée, l’on dira ce que l’on voudra mais l’imagination, c’est bien jusqu’à un certain point.

    Le rencontrer, le sentir, le ressentir,  c’est ce que je souhaitais le plus.

     

    Notre lieu de retrouvailles était un des cafés qui ornent la place Charles de Gaulle, à 13 heures, enfin, vers 13 heures …En bonne ponctuelle, j’ai souvent du mal à imaginer que l’on peut être en retard alors, j’apprends à me corriger dans le plus. Ainsi, prévoyante, je glissais un bouquin dans mon sac afin que si attente il y avait, mon esprit serait occupé ailleurs et pas dans de vilaines questions idiotes sur son retard .

     

    Le café est sympa . Je tire la porte et j’entre . Il y a pas mal de monde. Un serveur vient vers moi.

     

    J’aime de temps à autre, me poser dans les cafés Parisiens, c’est toujours une source d’étonnement : des vies petites ou grandes qui se croisent, laissent une atmosphère toute particulière.

     

    12h45.

    Je m’installe sur la banquette.

    Bien attablée, je commande un coca et me plonge dans le roman apporté.

    Le temps s’égraine.

    Mon livre m’emporte et lorsque je lève le nez c’est parce qu’un homme s’installe à la table d’à côté et que le splendide bouquet de roses rouges crisse en se déposant à cheval sur nos deux tables. Je n’ai jamais été une mordue de ces fleurs néanmoins, celles ci sont magnifiques.

    -«Excusez moi. Je suis envahissant » me lance t il d’une voix posée et chaleureuse en réinstallant le bouquet sur « sa » table.

    Je réponds un truc bateau et m’allume une cigarette en observant à la dérobée ce nouvel installé.

    On dirait que je ne suis pas la seule à être ici pour retrouver quelqu’un de cher. Enfin, ça, c’est la première idée qui me traverse l’esprit. Je pense ensuite qu’il est le préposé aux fleurs dans un groupe d’amis et que cet endroit est leur point de départ pour une fête d’anniversaire …

    Il semble trop impatient lui aussi pour la seconde hypothèse, il regarde sans arrêt sa montre .

    Du coup, il me contamine. L’envie de connaître l’heure se fait impérative.

    C’est vrai, ça, quelle heure est il ? Pourquoi n’est il pas là ?

    Je jette un coup d’œil à mon portable.

    13h15.

    Pas d’appel en absence, pas de message d’aucune sorte …

    Le temps s’est échappé bien plus vite que je ne l’aurai imaginé.

    Je me réinstalle dans ma lecture et laisse la petite vie du café poursuivre sa course .

     

    13h55 .

    Mon voisin, accroché à son portable, est en grande discussion. C’est un éclat de sa voix qui me sort de mon livre et nos regards se croisent sur un « donc, tu ne viendras pas ? » brutal, torturé, énervé…

    Je détourne les yeux et prends conscience que mon « il » n’est toujours pas là..

    Moment d’affolement.

    Je n’ai peut être pas entendu mon portable soigneusement rangé au fond de mon sac . Je l’extirpe, le consulte …Rien .

    Et là, les idées idiotes affluent à la vitesse de la lumière, idées à balayer avec un appel à effectuer : une réponse simple, une explication, bienvenue …

    Heu, non …C’est son répondeur…

    Bon .

    Je suis de nature tête en l’air, je me suis peut être trompée de café … Mouvement circulaire … Non , résolument non. Je suis au bon endroit au presque bon moment …Mes yeux le cherchent, regardent de toutes leurs pupilles écarquillées à l’extrême… Il est peut être installé dans la salle et je ne l’ai pas vu, absorbée par mon bouquin ; je crois que je vais le détester ce truc relié si ça continue …

    Je m’allume une cigarette. Mon briquet tombe. Je vais pour le ramasser, l’homme au bouquet fait de même …

    Ping, collision frontale…

    S’ensuit un cafouillis d’excuses, de frottements de têtes, de bouquet chutant et de rires …

     

    14h05.

    Mon « il » est toujours absent.

    L’homme au bouquet s’appelle Philippe. Il me raconte, je lui raconte, nous nous racontons nos mésaventures, désenchantements du jour. Petites discussions au ton poli, sur tout et sur rien qui nous font oublier les déconvenues plus ou moins posées .

     

    15h00.

    La sonnerie de son portable retentit, il décroche. C’est sa « elle ».

    Je m’éclipse aux toilettes, c’est ce que font les gentlelady dans ces cas là .

    En revenant, il me semble plus détendu. Elle regrette et lui demande de la rejoindre à son appartement (et non, pour lui, ça n’était pas une première fois mais leur « un an » ).

    Il me souhaite un heureux dénouement, me laisse le bouquet en précisant que le cadeau dans sa poche est le plus important et s’échappe vite, l’amour, il est vrai, n’attendant pas …

     

    15h10.

    Je me sens stupide tout d’un coup dans ce café en ayant de nouveau le répondeur de mon « il » … Si stupide que mes yeux se remplissent de larmes.

     

    15h20.

    Je sors du café .

    J’ai besoin de marcher .

    Mes pas m’entraînent au hasard mon bouquet de roses rouges, mon nez rouge et moi … Drôle de miss oubliée …

     

    Certaines d’entre nous, nous les filles, avons tendance à croire que marcher jusqu’à s’user les pieds peuvent résoudre toute sorte de problème. A bien y réfléchir, je pense que ce n’est pas un truc typiquement féminin…

    En tout cas, lorsque je sortais de ce café et que mes pieds avaient décidé de m’emmener où ils pourraient me porter, marcher, avancer était vraiment ce qui importait le plus.

    Ce qui est bien avec la marche, c’est que pendant ce temps, la réflexion se conduit allègrement et logiquement .

    Et quand on examine de prés cette situation qui m’avait faite quitter le café de manière si rapide, tout n’était pas si terrible. Après tout chacun peut être « victime » d’un caprice du hasard, l’impondérable au singulier voir au pluriel et, c’est sans doute ce qui avait dû se passer.

    D’accord, il en fallait au moins deux voir trois ; la constante, une panne de portable et soit, une contrainte directe ou une, indirecte.

    Vous dévalez l’escalier inopinément en loupant une marche, vous tombez dans le coma, c’est vraiment ce qu’il y a de plus direct.

    Vous êtes coincé sur le périphérique à rouler à dix centimètres à l’heure, c’en est une indirecte… Il décide de ne pas venir parce qu’il n’en a plus envie, ça c’est une tuile et pas la moindre chance qu’elle arrange votre tentative de réflexion…

    Bref …

    Je suis bien là, à avancer sous le soleil – soit optimiste, il aurait pu pleuvoir – le nez moins rouge certes, mes roses rouges et mon hésitation quand à la contrainte à poser …

    16h10 .

    Je décide que ça suffit.

    J’ai besoin de Clara et de sa « magie » .

    Clara est une amie qui a un talent inégalable pour créer des petites robes qui vous remontent le moral. Elle travaille chez un grand couturier et son plaisir est de faire, d’inventer des robes « réhausseuses » de moral pour nous, ses amies.

    Et, je vous garantis que ça fonctionne.

    La mienne est chez elle, je ne m’y glisse qu’en cas d’urgence et là, a priori, ça y ressemble, presque …

    16h50 .

    Je sonne à l’interphone de Clara.

    Elle est là.

    Quelque part en moi, je savais qu’elle passerait son après midi chez elle, au cas ou … Elle connaissait l’histoire, elle en avait même un jugement plutôt négatif … Ou réaliste … ?

    Porte ouverte sur la voix enjouée de mon amie, son earl grey et l’agitation bienfaisante de son nid douillet.

    Je m’installe, me glisse, m’épanche. Je lui raconte : l’attente, l’homme au bouquet, le nez rouge, les idées stupides, les chemins de traverse …

    Chez Clara, c’est un peu comme ouvrir la malle trouvée dans le grenier, remplie de trésors par couches superposées ; on croit que l’on va cesser d’être émerveillée et bien non !!! On arriverait même à se trouver à bout de superlatifs !

    Au bout du compte, deux tasses d’earl grey plus tard, de tissus chatoyants, de fous rires, je me sens bien, délicieusement bien, son chat, Caramel, ronronnant sur mes genoux, un samedi à 18 heures .

    C’est à ce moment là que la sonnerie de mon portable retentit.

    C’est mon « il » .

    La constante était vraie : plus de batterie à son portable et la contrainte : une panne de voiture sur le périphérique. De guerre lasse, il était rentré chez lui pour s’apercevoir qu’il avait laissé ses clefs dans sa voiture, chez le garagiste … !

    A cet instant, j’aurai pu jongler avec les pieds et faire un soufflé au chocolat avec ma seule main droite puisque la gauche tenait mon téléphone …

    Je dis alors la chose la plus incroyable qui soit pour une fille coincée comme je le suis avec les hommes qui me plaisent :

    - «J’arrive, je viens chez toi !» …

    En raccrochant, je réalise l’énormité et Clara est effondrée … de rires …

    Est ce que je suis tombée sur la tête ? Abus de roses et d’earl grey, peut être …

    Une chose est certaine, c’est indiqué dans tous les manuels de filles à la rubrique « rendez-vous » : il est fortement déconseillé de …

    Je plaisante. Je plaisante toujours quand je suis stressée. Cependant, quoiqu’il en soit, toutes les filles en parlent de ce fameux « traité » , même les garçons, alors …

    De toute façon, la chose est dite, il m’attend et je ne suis pas fille à me dégonfler .

    J’embrasse Clara en la remerciant mille et une fois, lui laisse les roses et m’envole, cours vers mon « il » qui, maintenant je le sais, n’attend que moi ….

    Tenez idées idiotes, je vous tire la langue !!!

     

     

    Après avoir marcher à perdre la tête, je cours à perdre haleine …

    Pourquoi tout exercice physique doit déboucher sur l’idée de perdre quelque chose ? C’est quelque peu casse pieds ça. Pourtant on gagne, non ?

    En tout cas, je suis en train de courir vers la station de métro la plus proche en me souvenant, tout d’un coup qu’il ne sert à rien de lui arriver toute dégoulinante ou de se tordre la cheville et que de toute manière, je ne suis pas une sprinteuse, juste une fille qui sait marcher vite …

    Dans ma précipitation, je n’ai même pas regarder le plan du métro.

    C’est moi, cette fois ci qui vais bénéficier de ma foutue théorie, c’est sûr …

    Je décide de le rappeler.

    Il n’est pas étonné.

    Quelque part cet homme me connaît bien, quelque part, cet homme …

    Il s’est mis en chemin et me propose de nous retrouver là où tout aurait dû commencer. J’approuve l’idée, je raccroche et je me dis que la tortue a toujours raison … Plus besoin de me presser donc, remonter chez Clara, réajuster tout ça et le retrouver posément et résolument.

     

    18H45

    J’ai pris mon temps même si mon cœur n’en peut plus de battre si fort, même si ma tête m’a hurlé pendant tout le temps écoulé entre chez Clara et ici qu’il fallait avancer plus vite. Je pousse une nouvelle fois la porte de ce café que je connais forcément un brin, l’appréhension est là, nouant un peu mon ventre même si superstitieuse ne fait pas partie de mon caractère.

    C’est lui qui vient vers moi.

    Mon cœur s’arrête. Mon souffle, aussi…

    Temps suspendu entre terre et ciel …

    Si je ne respire pas là maintenant, l’on pourra trouver romantique cette façon de s’éteindre …

    Mon cerveau hurle de me ressaisir…

    C’est son contact en fait, qui me fait toucher le sol : il m’a prise dans ses bras.

    Court le monde, va dans tous les sens, précipite toi à ta perte ou à ton salut, je m’en fiche . Là, ici et maintenant, il n’y a que lui et moi…

    Je souris écarlate de bonheur.

    Mon « il » : l’homme qui m’émeut, qui emplit mon cœur et mon âme est tout contre moi, je le respire jusqu’à plus soif, doux nectar de mon enivrement.

    Le temps qui s’écoule alors est fait de complicité, de rires, cela ressemble trait pour trait à un moment pur de bonheur.

     

    21H

    Toute à mon ivresse, j’ai fait taire ma petite voix qui me susurre lentement et sûrement qu’elle a besoin de mon attention.

    Quoi, petite voix ? Qu’est ce que tu dis ?

    Comment ça, il y a quelque chose qui ne va pas ? Comment ça, il faut que j’écoute et regarde avec plus de discernement ?

    Zut, zut, zut … Tais toi, laisses moi savourer cet instant !

     

    21h15

    Je te déteste petite voix mais une fois de plus, tu as raison, il y a un truc qui cloche et comme je fais partie de ces filles qui savent raison retrouver, je comprends ce que petite voix voulait dire.

    Mon « il » a quelque chose à expliquer cependant il tarde, repousse l’échéance … Je prends les devants.

     

    21H25

    Notre conversation a changé.

    Elle est devenue grave suite à l’explication qu’il a bien voulu me donner.

    Je ne sais pas comment l’on peut réagir suite à ça .

    Pour le moment, c’est abasourdie, sonnée, stupéfiée que je le laisse dérouler ses mots qui tombent tels des couperets.

    Cela raisonne encore, persistant et détestable écho : « je suis marié … Je ne savais pas que tu deviendrais si importante.. Je ne sais plus quoi penser … Je préfère te le dire maintenant … Je suis venu aujourd’hui parce que je voulais te voir et là, je me sens encore plus perdu … » …

    J’ai envie de hurler, de m’enfuir, de courir. Je me sens sale, stupide, si stupide …

     

    23H

    Je suis épuisée de cette journée qui n’arrête pas de rebondir en tout sens, se jouant de moi à sa guise, au gré de sa fantaisie. Je n’ai qu’une envie, me retrouver seule à confier à mon oreiller, ma rage et mes larmes.

    L’on peut tout de même reconnaître qu’il a l’élégance de me le dire dès le premier rendez vous, souligner mon importance à ses yeux et que, lui aussi, quelque part doit souffrir de tout ça.

    Le dilemme dans les deux camps.

     

    Je décide que cela suffit.

     

    23H30

    Sortie de ce café où je décrète résolument dans l’instant, de ne plus jamais remettre les pieds, je me dis que j’ai choisi le mieux pour moi.

     

    Retour au manuel, à la rubrique « homme marié » : l’on sait toutes qu’il ne quitte jamais sa femme …

     

    Je ne suis pas une fille « moderne » …

     

    L’on se remet de tout, alors …

     

    Chat échaudé…etc …etc …

     

    Clara, arrêtes de rire !!!

     

     

    (nb : Fait partie de la "petite saga des filles"  )

  • Petite volonté de jupette décidée ...

    Au diable le froid !

    Raz le bol le frimas !

    Aujourd’hui, c’est décidé, je pars au grand air.

    Je ne reste pas confinée entre ces quatre murs sous prétexte qu’à l’extérieur, il gèle.

    Je vais me faire aguicheuse, éclatante, surprenante et elle me choisira.

    Je dirai à la petite veste de m’aider et c’est sûr, aujourd’hui, moi, la mini jupe, je sortirai !

    Attention, la voilà…

    Allez.

    Allez !!!! (ton insistant de petite jupe minaudant)

    Choisis moi !

    Regardes : tu mets la veste cintrée là bas, des collants plus épais pour le froid, des bottes jolies comme toi et puis, je consens à te laisser enfiler ton manteau tout chaud et une écharpe en douce, histoire de t’attacher la chaleur au plus prés de ta peau.

    Allez … ! (petite jupe implorante)

    Regardes comme je te vais bien !

    Regardes comme tu es belle !

    Mais non, je ne suis pas trop courte pour ce froid et en plus, je suis droite, je ne te lâcherai pas en dessous découverte inopinée !

    Et puis, où va t on ?

    Au Louvre !

    Chic, je pourrai me montrer vraiment !

    Allez, s’il te plait ! (mine boudeuse de petite jupe enjôleuse)

    Ouiiiiiii ! (petite jupe dansante et sautillante)

     

    Et hop, c’est parti pour une petite jupe radieuse en promenade …

     

    Il y a des jours où l’on a envie d’autre chose, de celle que l’on ne doit pas faire.

    Mais si vous savez de quoi je parle !

    Vous vous cassez la jambe et vous ne rêvez que de courir partout, vous êtes enceinte de huit mois et vous voulez déménager toute la maison, vous êtes emmitouflée pour cause de grand froid et vous souhaitez petite robe sous veste et sandales vertigineuses.

    Ca y est, vous voyez de quoi je parle ?

    C’est ce qu’il m’est arrivé aujourd’hui.

    Enfin, je crois, parce que me retrouver dehors par ce froid avec petite jupe, je ne vois que ça, le caprice vestimentaire débarquant sans crier gare.

    Forcément, vous vous exposez aux regards masculins un tantinet concupiscents, aux regards féminins franchement réprobateurs et aux attaques en piqués de l’audacieux mâle et tenace à la fois, croyant à la jupette revenue, le printemps déjà là.

    Tssssitt, tsssitt, tssitt !

    Faribole avérée pour cause de masculinité bien trop serrée dans des tissus non adaptés.

    Je le dis haut et fort : il faut se méfier de ce que l’on porte !

    Mais je m’éloigne là …

    En tout cas, il est certain qu’il faille réfléchir à deux fois pour déambuler seule au Louvre (ou ailleurs) légère et courte vêtue alors que l’hiver sonne encore le aglagla.

    Ca devient lassant à la fin, de repousser les assauts répétés de celui là que le hasard ou je ne sais quoi, vous a agité sous le nez au détour de ce petit escalier, presque dérobé en colimaçon cheminant, qui permet de quitter les flamands ou quasiment.

    L’effet papillon du jour repose donc sur la pointe des pieds se posant sur les marches gravies sans hâte et sur le quatre par quatre décidé à engloutir du terrain interloqué cependant, à un point x courbé.

    Et oui, encore une question de vitesse différentielle…

    Toujours est il que l’interloqueur résolument interloqué, décidait pour on ne sait quelle raison (ah si, il en avait une) de calquer son grand pas sur le vôtre et dans la foulée, vous jeter quelques mots teintés d’accent velouté.

    Bon là, il serait mal venue de prendre une mine chagrinée et s’offusquer en plein, car après tout, ce genre d’événement cause quelque part de l’agréable.

    Néanmoins, la quantité, la répétition frisant quasi l’harcèlement font que ce moment qui devait être plaisant, devient pas drôle du tout mais alors pas du tout.

    Le but du jeu est désormais d’une part, envoyer bouler l’importun au plus loin et d’autre part, réussir à le semer dans le dédale des couloirs et des escaliers, chose non aisée quand en petite jupe serrée parée, l’on veut presser l’allure et allonger le pas.

    De guerre lasse, vous capitulez.

    Après tout, c’est un quatre par quatre d’escalier, ce qui veut dire qu’en terrain plat, il a aussi un avantage certain et que le plus sage est de l’attendre d’un pas sûr et lui dire vertement ce qu’il en est.

    Sauf qu’il existe le facteur L comme langue, celle que vous ne connaissez pas et qui devient bien embarrassante à s’agiter pour ne rien comprendre.

    La solution alors ?

    Un haussement d’épaules accompagné d’un soupir désapprobateur et d’un demi tour sec en illico presto…

    Vous vous éloignez prudemment, bien décidée à quitter cet endroit et à tancer de deux mots la petite jupe enjôleuse et capricieuse .

    Et puis, franchement, il est temps de prendre un grand coup d’air frais, bien emmitouflée…

     

     

    Conseil du jour : Ne pas relater ce fait là à vos amies, je vous rappelle que vous êtes célibataire et sûrement tombée sur la tête …Le gel sans doute.

    Vivement le printemps !

     

     

     

     

     

     

    http://www.youtube.com/watch?v=Yc5OyXmHD0w&translated=1