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made in moi - Page 32

  • Le bug au milieu des mots ...

    Moi, la fille bien posée sur son coussinet, je n’ai pas envie aujourd’hui de laisser les mots batifoler à leur convenance simplement parce que tu m’as susurré avant de partir de « m’abandonner au plaisir de l’écriture » et accessoirement, du chocolat puisque ce sont des jours dédiés à cela.

     

    Il est vrai qu’en ton absence, je m’installe confortablement et je pars dans mes mondes jusqu’à ton retour.

    Cependant là, l’idée d’abandon au plaisir me ramène inexorablement, inéluctablement à toi.

    Fichtre, je bugge !  

    Oui, c’est tout à fait ça !

    Grrrrrrr …

    Il est pourtant assez rare que les mots me fassent la moue en faille d’histoires extérieures à moi ; cependant là, ils ne me parlent tous que de toi.

    En me relisant, j’ai des pages et des pages portant ta description et dans ces moindres détails, des kilomètres de toi, de toi et moi, de nous.

    Qu’y a t il de différent ?

    Nous nous éloignons souvent et jamais ton absence a eu une incidence sur mon plaisir d’écrire.

    Alors quoi ?

    Pourquoi cette expression « m’abandonner au plaisir de l’écriture » s’insinue t elle autant en moi ?

    Ai je décelé un reproche en ténue ?

    Ai je décelé une envie furieuse de mots de moi pour toi ?

    Ai je décelé ton manque tout neuf de moi pour toi ?

    Ai je décelé mon manque surprenant de toi pour moi ?

    Ce que je sais, c’est qu’à peine quarante huit heures viennent de s’écouler et que je me sens telle un chat un soir d’orage.

    Peut être que respirer profondément, m’installer différemment, commencer un cahier neuf et re tailler mon crayon ? …

     

    Criiitch-Tchriiitch …

     

    L’important est de s’approcher, en toute délicatesse avec beaucoup de méticulosité, de la précieuse hampe.

    Ensuite, toujours avec énormément de précautions vous venez flipotter doucement, très doucement, la fente.

    Cela demande une dextérité infiniment obséquieuse certes, mais le résultat ne se fait pas attendre.

    Lorsque vous posez à nouveau vos lèvres pour faire résonner un son des plus exquis, celui là vous le constatez enfin, correspond à celui que votre désir secret porte aux nues si souvent, sans avoir néanmoins jusqu’à présent réussi à atteindre.

    Il n’y a pas à dire.

    Il n’y a qu’un maître luthier pour arriver à ce résultat là …  avec un hautbois .

     

    Soupir …

     

    Encore cinquante deux heures …

    Fichtre et si je me mettais au sudoku ?

     

    Nb : Il est toujours déconcertant de se voir agiter sous le cœur le temps des sentiments plus forts et plus grands que soi. C’est peut être pour ça après tout que cela nous bouscule sans dessus dessous, à passer du lapin à la poule avec un air si cloche

     

     

  • En dimanche matin ...

    Il n’y a pas à dire, j’aime le dimanche matin où l’on peut prendre le temps, paresseusement, avec toute la nonchalance des amants.

    Il n’y a pas à dire, j’aime le dimanche matin où, au creux de notre lit, tu me réveilles en adoptant résolument ce petit mouvement qui va m’attirer encore au plus près, tout contre toi.

    Je m’ajuste à ta peau pour me nicher en béate et heureuse, pour m’endormir peut être …A moins bien sûr, que tu n’en décides autrement.

    Le temps peut alors suspendre son vol, le monde courir à sa perte, ces matins là, plus rien n’a d’importance.

    Nul besoin de courir loin de nous, de se précipiter à bas de la couette, de prendre en otage des minutes pour une préparation rapide, de voler des secondes de baiser-bonheur sur tes lèvres désirées, d’esquisser en toute hâte des effleurés de caresses sur nos peaux que nous couvrons à la vitesse du vent de folie tourbillonnant à ce moment là pour nous emporter si vite et loin de toi et loin de moi…

    Tandis que là, ici et maintenant, c’est juste toi et moi.

    Simplement te respirer, laisser sans façon battre nos cœurs à l’unisson, rester naturellement en alanguis dans une léthargie délicieusement et amoureusement harmonieuse.

    Il n’y a pas à dire, j’aime le dimanche matin où nos corps en toute douceur s’emmêlent langoureusement, où ta bouche soudain gourmande prend possession de la mienne, où ….

     

    DDRRRIIINNGGGGGGGGGGGGGGGGG …

     

    Zut, mais pourquoi sonne t il ainsi celui là ?

     

    Tu t’éloignes de moi pour arrêter ce maudit tintamarre intempestif qui vient de mettre entre parenthèses un moment si exquis.

    Et puis, tu me regardes en souriant.

    En tête en l’air que je suis, j’ai veillé à coller un petit mot sur le réveil et à programmer celui ci pour ce dimanche là où l’on doit changer d’heure…

    Dans l’éventualité éventuelle- bah oui, on se sait jamais- qu’un dimanche, tombé sur la tête sous couvert de violence temporelle, devienne un jour banal.

    Je me mettrai des claques quelques fois !

    Donc.

    Il est dix heures enfin plutôt onze…

    A la bonne heure !

    Je me pelotonne à nouveau tout contre toi.

    Nous en étions où déjà ?

    Ah, oui …

     

    Et ce matin là, un réveil vécu sa première expérience de vol en live ainsi qu’une couette et deux oreillers si je m’en souviens bien …A moins que …

     

    DDRRRIIINNGGGGGGGGGGGGGGGGG …

     

    Grrrrr …Quoi encore ?

    Soupir …

    Je mets ce fichu réveil à l’heure d’été.

    Et en prenant mon café, je me dis que ce rêve n’était pas si mal …