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  • Le surfeur salé et l'égarée surprise...

    en made in moi

    Les yeux fermés, bien camouflée derrière ses lunettes fumées, elle écoutait distraitement son MP3 lui distillant une musique tranquille dans le RER, plutôt vide pour une fin d’après midi de samedi, qui la ramenait chez elle.

    Elle avait erré passive et sans fard, en habitude désabusée, dans un Paris secoué sous soleil par des promeneurs de tout poil émerveillés de se trouver là.

    Le monde semblait heureux, pleinement béat. 

    Son âme était ravie par la peine et fichtre que cela était épuisant cette confrontation constante qui lui colorait cet air effaré, et sur ses joues du coup très pales, et sur ses épaules qui s’étonnaient de pouvoir se recroqueviller aussi bas.

    Elle se faufilait ainsi, à petits pas, presque sur les pointes, de peur de laisser des traces de ces drôles de bleus du cœur malheureux.

    Les portes du wagon se refermèrent accompagnées des grands bruits coutumiers de bousculades babillées à la méridionale, à renforts d’éclats de voix.

    Cela la tira quelque peu de sa torpeur, pourtant, elle ne se donna pas la peine de lever les paupières pour constater tout ça.

    Elle soupira sans bouger d’un iota, alors que des accords de guitare raisonnèrent cette fois laissant éclater un pas banal « Don’t let nobody drag your spirit down »  , décontenancé de son blues habituel.

    Et c’est comme si elle découvrait soudain le monde en écarquillant les yeux comme jamais sur ce curieux grand guitariste blond et bronzé hachant ce morceau d’Eric Bibb, à l’australienne, avec pour autres bagages, un sac à dos et une planche de surf.

    Elle enleva ses lunettes noires.

     

    Il avait failli casser sa planche en se glissant in extremis dans le wagon du RER.

    Il n’en connaissait pas la direction, mais il l’avait vue si touchante et émouvante qui s’y engouffrait.

    Il n’avait pas réfléchi.

    Il avait suivi.

    Il fallait qu’elle le remarque car malgré tout le raffut occasionné par sa prouesse sur portes presque fermées, elle n’avait pas bougé.

    Son plus proche voisin tenait une guitare, il se pencha vers lui et lui expliqua, son entre deux avions, la prochaine vague, son envie de voir la vieille dame, la planche qu’il avait récupérée faisant de lui un drôle de postier, la fille, le coup de foudre ?…

    Ca faisait bigrement longtemps qu’il n’avait pas joué pourtant, ça n’avait pas d’importance, il se lança, il ne chanterait que pour elle.

    Son cœur accéléra lorsqu’il la vit ôter ses lunettes de soleil.

    Leurs regards s’attachèrent doucement.

    Elle lui souriait.

     

    -« Que veux tu ?

    -  Juste toi. »


  • A woman in the moon...

    Je ne serai jamais celle là, la fille aux pieds sur terre, érigeant des murs, promulguant des édits, arrêtant les tempêtes aux portes de sa maison.

    Je serai juste celle qui vous aime plus que de raison, qui se promène sur la lune en swinguant avec les étoiles jusqu’à ce que les rayons doux de l’astre si beau la caressent doucement à foison.

    Je ne suis rien d’exceptionnel, je ne sais rien d’extraordinaire et je ne pourrai pas, par conséquent, me poser là en inventant le révolutionnaire  bouleversant le monde dans une incroyable splendeur de vie à le jeter en pâmoison.

    Je ne prendrai que la lumière de mon âme afin qu’elle réchauffe la votre quand le temps sera bien froid et balaie l’obscur qui  se posera parfois.

    Je demanderai à mes mots complices de vous conter combien il est doux d’aimer en futur présent et à jamais, dans le secret d’un « toi et moi » .

    Je prierai chaque parcelle de ce que je suis de demeurer sage et de réserver cet enthousiasme débordant car c’est ainsi, je n’y puis rien de cette vibration chevillée dès que vous êtes là.

    Voilà, c’est tout ce que j’avais à dire, moi, l’idiote naïve ayant toujours crû au Père Noël, à la petite souris et à son petit crayon qui lui fait inventer des sarabandes d’histoires qui jamais ne se fanent en las.

    POUR BLOG-130314.jpg

    - « Que veux tu ?

    -     Juste toi. »