Et pourtant le bleu pare la ville, révélant la douceur dans un frimas vorace…
Ciel, Amour, cessez cet insensé supplice vil et hideux !
Je n’en puis plus du silence de notre maison où seul raisonne le bruit de mes funestes pas égarés.
Ma raison se confond en triste désarroi, me soumettant à cette constatation amère de n’être guère assez forte pour endurer un tel embarras odieux.
Les nouvelles de ce monde rude tout là bas semblent pourtant meilleures, j’en conservais déjà un fol espoir de splendide retour inopiné.
Ah, cette pensée me fait succomber ! Toute entière à votre merci, encore.
Ne faire plus qu’un me semble d’ici soudain, le plus cher trésor.
Me pardonnerez vous de laisser mon corps, en envolées violentes, libérer ma soif impérieuse de tout ce qui est vous ?
Me pardonnerez vous de vous chérir ouvertement, en ne gouvernant qu’alanguie mon envie de vous ?
Je suis sotte sans doute, de me montrer si peu maîtresse, en digne femme à la maison, à attendre votre retour sans coup férir ce joug du désir ; celui là taraudant crescendo au fil des jours, l’hère enfiévrée honteusement devenue.
Alors soit, je conserve mon émoi et efface tous ces mots troubles afin de circonvenir l’entier appétit par le menu.
Quelle déconvenue de méchant alois !
Pardonnez moi, Amour, de n’être que libre avec vous et revenez moi.
A vous seulement.
Votre aimante amante aimée.
-« Que veux tu ?
- Juste toi. »