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  • En libre fin décidée ou ...pas...

    Le jour s’agite doucement.
    La lumière, encore timide, s’étire courtisée par un brin de fraîcheur toujours bienvenue avant ce tout à l’heure, resplendissant de chaleur.
    Il dort encore.
    Fichtre que j’aime cet homme!
    Je ne me lasse toujours pas de le regarder, même ainsi à la dérobée, sur un coude rehaussée, respirer à tout va.  Il bouge un peu, me cherchant peut être cependant pour l’instant, le sommeil est le plus fort, son souffle redevient alors, plus lent, apaisé.
    Je souris à cette envie irrépressible de laisser égarer ma main de ci de là sur sa peau et, nonchalamment, s’ensuivre langoureusement au creux de l’absolue volupté, un réveil en délicieux instants charmants volés.
    Je ne dépose qu’un rapide baiser sur ses lèvres closes, toujours souriante.
    Je me lève sans faire de bruit, glissant dans une robe et sandales à la main, je m’éclipse de notre chambre.
    Je m’en vais le laisser assoupi et aller lui chercher ces petits pains qu’il apprécie tant lors de nos petits déjeuners de vacances.
    Il sera bien temps toute à l’heure de lui réserver un souhait de bonjour à ma façon qu’il saura encore détourner en doux partage, pour une voluptueuse vibration.
    J’emprisonne mes longues boucles rousses indisciplinées sous un bandeau fatigué, j’attrape sac et sous et je roule déjà sur cette petite route qui descend là bas, vers la boulangerie et ses tentations, pédalant au plus vite afin de retour rapide.
    Le vent est un farceur.
    Alors que je réfléchis à la manière la plus incroyablement douce de me recoucher en tout contre surprise, il se met à souffler tourbillon faisant sauter le verrou si peu conforme et libérant ma fichue tignasse ravie à mes dépens dans des fantaisies capillaires si ahurissantes que je n’entends que mon corps rebondir et s’écraser sur le sol.



    - «  Chuuuttttt …
    Qu’as tu ma douce?
    Voilà. Calme toi.
    Nous irons chez Paul prendre le petit déjeuner ».


    La lumière, étreinte en douce par ce farceur de petit vent, lance un soubresaut de rai tendre au voilage blanc tandis qu’il me conduit tendrement fort en fabuleux.


    - »Que veux tu ?
    - Juste toi ».


  • En libre chut si tel était ...

    Mon amour,
    Mon amour,
    Mon amour,
    Mon amour,
    Mon amour…

    Certes, il est vrai, j’exagère à le dire comme ça de manière insensée, constamment, pour un oui ou un non, en te parlant tant fort ou tout bas.

    Cependant vois tu mon amour, je n’ai jusqu’alors jamais pu le clamer en si vrai, que de l’empêcher de franchir mes lèvres, seraient pour celles là, pire cachot à devenir en las.

    Elles préfèrent sans façon s’égarer sur ton corps, sur ta peau et capturer l’indocile douceur allant de l’avant, en soif d’absolue et merveilleuse volupté, tentation sublime d’indicible éternité.

    La passion immuable m’étreint en son entière discrétion tandis que je ne sais l’être à son délicieux endroit aimable.
    Fichtre qu’il doit être pénible d’évoluer encore avec moi dans ce tonitruant fatras incommensurable!

    Mon amour, pardonne donc à l’amoureuse, subsistante de ces ans passés, son impatience excessive des sens exquis que je ne serai en toujours que pour toi, l’extrême maladroite se sentant si gauche chaque fois de ne pas être la parfaite amante aimante aimée sachant tenir place avec nonchalante élégance sans démonstration échevelée.


    Pardonne l’émoi bruyant de mon corps ne cherchant inexorablement que le tien.
    Pardonne le si fort son poussant au paroxysme de l’éclatante sérénité, celle de savoir simplement, que tu es là.



    - « Que veux tu ?
    - Juste toi ».