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Jeanne et Pierre, Valentin et ... Les "autres" ...

Vous savez ce qui est très facile quand on raconte des histoires, c’est que les sujets abordés ne vous touchent jamais d’assez prés pour vous faire un trou dans le cerveau en se demandant ce que le lecteur va bien penser de cet auteur, de son trottiné d’idées et de son petit train-train de ronronnement.

Ceci serait d’une part très ennuyeux, vous en conviendrez, de laisser s’égarer en pleine ville des êtres écervelés plus que la raison ne saurait tolérer, néanmoins, d’autre part, cela permettrait l’émergence à la pelle d’écrivains nouveaux et l’extinction certes de tous les autres en parfait incognito.

L’on inventerait ainsi une nouvelle épitaphe à ces éperdus de mots : « ci gît celui (ou celle) qui avait trop aimé écrire » et du coup, il n’y aurait plus de cimetière assez grand ; quoique, au bout du compte, ça donnerait peut être à réfléchir à plus d’un …

Quant à l’auteur et son made in lui, il va de soi que concevoir même en effleurement, que tous les écrits de ce coin là ne sont simplement que les fruits d’une imagination fertile à souhaits, a quelques fois du mal à être avaler quand on a une imagination de palourde.

Loin de moi, bien sûr, d’insulter ce mollusque là ; après tout, on a besoin de chacun, de chaque chose ici bas, n’est il pas ?

Est ce que l’on a demandé à Barbara Cartland, ayant à son actif quelques 724 écrits du même acabit, si elle évoquait son expérience personnelle ?

Bon, d’accord, c’est un très mauvais exemple…

Mais tout de même …

 

Sur ce, je m’en vais vous conter une petite histoire en made in moi car après tout, on est là pour ça !

Allez zou, c’est parti …

 

 

Pierre aimait Jeanne,

Jeanne aimait Pierre.

Cela alla de soi dès le premier jour où le hasard, le destin ou appelez ça comme vous le voulez, les mit en présence.

Ils se reconnurent tout de suite et comme tous les amoureux avant eux, ils surent qu’il n’y avait pas besoin de tergiverser.

Après tout, jouer cœur simple est souvent le plus judicieux pour se comprendre tout à fait.

Ils vivaient donc leur joli amour éclatant aux yeux de tous en se fichant pas mal des mines renfrognées devant la spontanéité délicieuse de leurs baisers voluptueux emplis de merveilleuses vibrations.

Tant mieux de toute façon, ce ne sont là que des sots et des fats qui souffrent du mal affreux de ne savoir aimer en juste, préférant une vie confortable en déguisement d’amour.

Et puis, le problème avec ces oiseaux là, outre leur nombre effarant, c’est qu’ils ont toujours en bouche « le » conseil collant de mercantilisme cher à leur cœur si pauvre.

C’est ainsi qu’à cette période de l’année se pointant la fête à ce Valentin là qui a la lourde responsabilité de porter celle des amoureux tout au long de ses vingt quatre heures, ils étendirent leurs noires ailes sur nos deux tourtereaux.

 

Et gare, à celui ou celle qui oublie, il se peut alors que le lendemain ne soit pas un de ceux qui chantent la mélodie du bonheur…

 

Triste et affligeant, je le concède mais je m’égare là …

 

Jeanne et Pierre, n’ayant jamais vécu ce jour là ensemble, étaient fort décontenancés quant aux discours obscurs, pour eux, des bien-pensants à consommer mal aimés.

Et comme, paraît il, il fallait que cela soit en surprise, ils n’osèrent pas communiquer entre eux sur ce sujet là et se creusèrent la tête à chercher ce qui pouvait bien faire le plus plaisir à l’autre.

Ce qui mine de rien, les tinrent un peu plus éloignés l’un de l’autre : le secret avec sa cape jetant un drôle d’état d’âme sur nos deux amoureux là.

Bien sûr, les investisseurs au cœur en berne se réjouissaient et en faisaient des gorges chaudes de tout ce jeune débilitant désarroi.

Cependant, ce qu’ils ne pouvaient pas imaginer, car bien sûr le pouvoir de l’amour leurs étant complètement étranger, c’était que justement celui là n’était jamais à mésestimer.

 

Le fichu jour arriva présentant une Jeanne et un Pierre fagotés comme pour un dimanche trop solennel, engoncés dans du prêt à consommer d’ersatz d’aimés.

On leurs avait vendu l’article.

Ils avaient tout pris de peur de ne pas coller à l’image si belle de cette douce journée et comme ils n’étaient que bonté, ils ne voulaient pas faire de peine à leurs drôles de conseilleurs…

 

Mouais…

C’était vilainement beau.

 

Ils supportèrent, avec tout le sérieux de leur amour, le restaurant, les bougies électriques et les violons enregistrés.

Cela s’imposant, parait il, pour des heures inoubliables telles que celles là, accompagnées, cela va sans dire, du blabla soit disant magnifique qui ne leurs ressemblait pas.

C’est en pénétrant dans cette suite princière, que le vernis vola en éclat.

Pierre avait pris Jeanne dans ses bras afin de la porter pour entrer dans ce lieu apprêté de clinquant.

Jeanne lui glissa alors que c’était un truc que l’on faisait pour les mariages et pas vraiment pour ce jour là.

Pierre acquiesça.

Forcément, vu toute la documentation qu’il avait ingurgitée, il s’était quelque peu pris les pieds dans la moquette moelleuse.

Ils se regardèrent alors longuement et se mirent à rire, mais à rire !

Ils échangèrent leurs délicieux baisers retrouvant leur parfaite vibration.

 

-« Nous rentrons à la maison, mon amour ? » .

 

Le portier de l’hôtel, en les voyant, se dit que l’amour était très beau porté par ces deux là.

 

 

-« Que veux tu ?

- Juste toi » .

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