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  • D'où veut du la sans si ...

    Je t’écris mon Nonamour pour te dire que je ne t’aime pas mais alors pas du tout, ni passionnément, ni à la folie… Et que par conséquent, tu ne me manques absolument pas.

    Qu’il ne faut pas que tu t’inquiètes, que mon cœur est bien à moi, d’ailleurs, tu pourras toujours l’écouter la prochaine fois, il bat en tout raisonnable dans ma poitrine qui se soulève modérément à chaque fois que je te vois.

    Ma tête est toujours bien faite, elle ne pense pas à toi et mes idées courent toujours à leur endroit.

    Il y a juste une chose en fait, qui me fait te jeter quelques mots sur ce billet là, je me demande bien pourquoi, je n’arrive pas à oublier ce qui me ra…

     

    Et zut !

    Il n’y a pas la fin !

    Fichtre que c’est enrageant !!!

     

    J’ai acheté cette drôle de petite boite à la brocante toute à l’heure, bien plus tôt dans l’après midi.

    Pourquoi celle là ?

    Elle était toute jolie sous la lumière douce du soleil même si par endroit sa peinture à la Klimt est quelque peu abîmée.

    Et puis surtout, elle ne s’ouvre pas et pour une curieuse et imaginative que je suis, c’est une tentation trop grande !

    Forcément, j’ai envisagé mille choses, mon imagination toujours prête à vagabonder en toute gourmandise.

    J’en ai conclu que la ramener à la maison pour un examen à loisirs et percer son mystère, ça ne serait pas si mal.

    Après tout, j’ai trouvé la mandarine qu’ « Elle » m’avait demandé de venir chercher, je peux prendre aussi ce petit plaisir là, en forme de boite à surprises (?) …

    Arrivée chez moi avec mes acquisitions, la jolie hermétique s’est livrée sans hésitation et m’a laissée découvrir une petite clef et un papier plié à la hâte.

    Je me suis, bien entendu, pressée de m’en saisir avec une avidité ridicule.

    C’est bien ça, j’avais raison, il avait été déchiré et rangé là, rapidement.

     

    La suite, et bien, vous la connaissez…

     

    Je suis tellement perturbée par l’histoire en court lue, que j’en oublie l’autre contenu et par dessus tout, la mandarine liée à la mission qu’ « Elle » m’a confiée.

    Ca disait quoi déjà son message de l’autre matin en plus de la localisation, ah oui, une phrase entre guillemets :

    « la mandarine a le goût sucré du doux secret ; à chaque mystère, sa clef ».

    En plus de devenir sentimentale, « Elle » me la jouait genre colonel moutarde et bibliothèque à porte grinçante.

    Je n’ai pas la tête à ça, mais alors pas du tout.

    J’ai tellement envie de connaître la suite.

    Qu’est ce qu’elle n’arrivait pas à oublier ?

    Pourquoi écrivait elle ainsi ? Parce que ça ne peut qu’être féminin une écriture pareille et mes yeux s’égarent alors négligemment sur la mandarine.

    Je suis stupide !

    Je la reconnais celle là !

    Mais si, l’épisode dans le Worcestershire où j’avais bien failli rester coincée pour le reste de ma vie, quoique à bien y réfléchir, cela avait pris une tournure surprenante cependant, là n’était pas l’à propos ; c’est cette lampe là qui avait été le déclencheur du point d’attention pour mon retour !

    Je suis vraiment stupide !

    Soupir énervé.

    Sa phrase ! Sa fichue phrase !

    Cette boite et son contenu !

    Je suis vraiment la reine des stupides ! Que dis je, l’impératrice !

    Soupir (re) plus qu’énervé.

    Rien d’innocent avec « Elle » depuis que je parcourais ses missions confiées…

    Hum ..Il y a quoi au dessus d’impératrice ? Parce que là, je rafle la mise…

     

    La clef tourne avec un petit bruit sec dans la petite serrure bien cachée laissant découvrir un camée tourné de la plus joli façon, je l’ouvre.

    La photo a disparu néanmoins l’inscription demeure encore :

    « A ma Nonamoureuse. Je te retrouverai toujours » .

     

     

    « - Que veux tu ?

    - Juste toi. »

  • Promenons nous dans les bois ...

    Aujourd’hui, je lâcherai mes cheveux, point de maquillage et fi d’ornement.

    Je ne serai parée que du désir de toi et de cette robe rouge de soie légère, pour te retrouver dans les bois du parc du château.

    Le soleil ne sera pas timide et j’enlèverai mes chaussures pour courir pieds nus sur l’accueillante pelouse douillettement réchauffée par tous ces rayons bienveillants.

    Je courrai pour te rejoindre là bas, non loin de la Folly, tout prés du bosquet épais dit celui des « amoureux flamboyants ».

    Celui où l’on dit que les cœurs battent plus forts juste en le traversant.

    Moi, je sais qu’il me colorera, bien malgré moi, dans la palette étendue des rouges, à la manière d’un feu d’artifices exclusif.

    Celui qui me montera aux joues suite à ma course alors que tu me cueilleras à la volée, dans tes bras,

    Celui qui gonflera mes lèvres sous les assauts répétés de ta bouche si douce,

    Celui qui me versera en passion brûlante sous le fusionnel effet qui n’appartient qu’à nous.

    Sans doute aussi, serai je rouge de honte d’autant de plaisirs exquis assouvis ici, mais peut être à cause des mots voluptueusement tendres susurrés à mon oreille .

    Je …

     

     

    Haie !!

    Ce machin m’a griffé ..

    Zut !

    Je saigne en plus !

    Il faut que je sorte de ce truc, trop de rouge passion pour moi.

    Mais pourquoi faut il toujours qu’ « Elle » me colle dans des missions aussi déconcertantes : me rendre au cœur du bosquet des « amoureux flamboyants » dans le parc du château de R !

    Pour couronner le tout, je m’y suis coupée, la belle affaire, je vais en plus y laisser de mon sang !

    En sortant tout en maugréant de ce dédale feuillu, je me dis que cette fois l’environnement n’a pas trop changé et que je m’en tire au final, pas si mal.

     

    Et alors que je m’éloigne de cet endroit, j’ai comme une envie irrépressible d’enlever mes chaussures et de courir sur cette herbe si verte et si moelleuse.

    Après tout, personne ne me regarde et de toute façon, il n’y a personne !

    Enfin si,  « Elle » est là, je le sais, même si « Elle » ne se montre pas systématiquement à chacune de mes missions, il faut qu’elle y assiste, ça doit être plus fort qu’elle…

     

    Tandis que s’arrête ma course, essoufflée, heureuse et le rose aux joues, je manque de tomber sur lui qui me capture d’un baiser et m’enveloppe de ses bras en souriant :

     

    -« Alors jolie femme à la rousseur exquise, je m’absente pour aller chercher notre thé et tu t’échappes en course légère ?

    Tu peux toujours courir au delà des mondes, je te retrouverai sans cesse ».

     

    Et sans autre forme de procès, il m’allonge si délicatement en m’enserrant si étroitement sur ce vert tendre que mon cœur se souvient soudainement…

     

     

    « Elle » s’éloigne en souriant …

     

     

    -« Que veux tu ?

    - Juste toi. »