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Du printemps rêvé de marguerite ou le conseil non songé...

Je t’aime, un peu, beaucoup, passionnément…

 

Marguerite me donneras tu le pétale qui me dira comment je l’aime ?

 

La marguerite fort agacée (après tout une marguerite n’est en rien une fleur simple, c’est un capitule à nombreux fleurons de deux types : blanches et ligulées et jaunes et tubulées, qui sait bien donner le change au final et qui donc, vous le comprenez enfin, a de quoi y aller de son couplet d’énervée)

vit tout et très rouge, le comble pour une telle fleur me direz vous, elle qui n’a rien d’un coquelicot …

Elle attrapa le truc façon Alice en version giclée spéciale plante qui veut pousser plus que vite et se dressa devant l’impudente qui s’était permise de killer sa beauté sous couvert de voyance déguisée spécial « je te dis love en fun pour ce printemps nouveau »

(il faut toujours un slogan hipe pour chaque soit disant nouveau truc ou machin venant à pointer le bout de ce qu’il peut)

C’est certain, l’humaine, un tantinet apeurée, eut pour premier geste de paix de rendre, à la marguerite survitaminée, le pétale qu’elle tenait encore dans sa petite mimine décontenancée (enfin, un ... bon d’accord, on se la joue vulgaire et simple, à la marguerite quoi !  ) .

 

La marguerite, qui n’était pas vache semble t il, se rendit compte de la pitoyable mauviette attitude de l’acharnée au cœur inquiet et dans sa grande mansuétude, consentit à se lancer dans une explication à la mode de « je t’éduque en deux coups de pâquerettes» .

La fille fut toute chamboulée après ça.

Elle découvrit qu’elle avait un cœur aussi grand que l’univers et l’importance de la place de chaque chose ici bas la fit frémir dans la moindre parcelle de son être-fille qu’elle était.

La marguerite sentit la petite rosée dernière avalée à l’aube, perlée au bord de ses étamines devant autant de beauté soudainement révélée. Elle en aurait presque jetée à bas ses pétales restants pour se lancer en corolle unique tel un astre flamboyant, bon d’accord, elle était facile celle là pour l’astéracée qu’elle est ….

Néanmoins, la marguerite sait dans le pétale raison gardée et, quoiqu’il en soit, connaît sa place depuis la nuit des marguerites et de ses faucheurs, bien que, à vrai dire, cela se passa par un bel après midi de printemps mais cela est une autre histoire, n’est ce pas ?

 

La marguerite reprit donc sa place en bonne fleur toute simple qu’elle veut et qu’elle sait paraître.

La fille comprit que son amour pour celui là « est » et qu’il faudrait à l’avenir, composer avec lui .

 

 

Et le printemps dans tout ça ?

Il écarta les bras en avançant tout en malicieuse truculence et se dit que son temps était enfin venu…

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