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Les yeux, le soleil sans la mer ou presque ...

Je suis d’une nature curieuse tant par l’esprit que par le corps.

 

C’est fatiguant pour tout le monde et ça l’est aussi pour moi, parfois.

Mais bon, j’appartiens au genre humain et en tant que tel, ça serait dommage tout de même de ne pas se servir de tout ça, mis à ma disposition par ma maman et mon papa bienheureux, j’imagine, troisième nuage à gauche du soleil. …

Une de mes curiosités bizarres est une sensibilité idiote de mes yeux à la lumière et aux températures extrêmes ce qui donc me fait générer des larmes bien malgré moi.

Pour pallier au désagrément, j’ai toujours dans mon sac mes lunettes de soleil et beaucoup de petits « Lotus » car je dois bien dire que ce sont les plus doux.

 

Hier, je me suis dit qu’au vue de la pluie dégringolante du ciel, le risque que le soleil débarque en force était nul, donc, à la maison les carreaux teintés !

 Celui çi évidemment en avait décidé autrement, histoire de me faire vivre une expérience à ma façon.

 

Je fus confrontée à ses rayons sur l’heure du déjeuner.

 

Pourtant je m’étais dit que j’y arriverai en ne marchant qu’à l’ombre et tête baissée.

Et bien non, les larmes se sont mises à couler.

Et hop, un joyeux mélange de sel avec le maquillage du jour,

Et hop, ça repart de plus belle,

Et hop, je deviens rouge de chez écrevisse ou presque parce qu’en tant que rousse, un rien me fait virer en cramoisi (la blancheur initiale de ma peau sans doute) ,

Et hop, je tente vainement d’arranger tout ça,

Et hop, je ne vois pas, forcément, le type qui arrive en face et bien sûr, collision …qui aurait pu être évitable si celui là avait fait plus attention, après tout, je ne suis que la fille en danger dans cette histoire ! (ok, j’abuse) …

 

Bref.

 

Je m’excuse en borborygmant toujours occupée à endiguer ces larmes décidées à me faire plonger en ressemblance étrange avec la folle échappée d’un asile en mal de murs .

 

Il rit.

 

Je vois rouge, histoire d’aller finalement avec tout le reste, je suis une glam-girl après tout, je déteste les fautes de goût !

J’éponge mes yeux sèchement, relève la tête et regarde le modèle rigolard prête à fustiger.

Il arrête de rire et me dit tout de go en souriant :

- « Je n’ai jamais vu des yeux aussi beaux ! »

Alors après, c’est sûr, qu’est ce que vous voulez répondre à ça ?

 

Pour ma part, c’est une collègue venant à passer qui est intervenue certes, à mon corps défendant : au fond de moi, je ne le désirai pas parce que tout ce masculin souriant avait peut être des qualités à découvrir autres que celles déjà agitées sous mes yeux même mouillés.

Elle m’a prise par le bras, décidée à me conduire en lieu sûr faisant confiance à ce qu’elle avait vu : une rousse en pleurs face à un brun, en rires.

En prenant soin bien sûr de jeter des mots tout fort comme ça dans sa direction :

-« Ah, ces mecs, tous les mêmes ! »

et me laissant penser que franchement je ne laisserai plus jamais mes lunettes de soleil ailleurs que dans mon sac pour m’éviter ce genre d’épisode digne de la cinquième dimension.

Parce que tellement soufflée par autant d’effronterie, je me suis laissée emmener gentiment et médusée fortement.

-« Allez, ne t’inquiète pas, un de perdu, dix de retrouvé ! »

(le pompon ? La cerise sur le gâteau ? )

-« Ah et c’est fou, je n’avais jamais remarqué la couleur de tes yeux !

C’est rare un vert pareille ! » …

 

Soupir …

 

 

Nb : Trente pas plus loin, je me dégageais et lui expliquais gentiment la vérité …

Toujours « gentiment » , c’est important .

 Les gens ont souvent envie de faire quelque chose pour vous qui ne s’accorde pas la plupart du temps avec votre réalité.

Tout part de ce bon sentiment, autant le laisser tenter une percée, histoire de se dire que rien n’est si perdu que ça !

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