Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • En manque de vous ...

    Et je reste sur mon coussin posée, toute en flegme, ne laissant rien entrevoir du feu qui me consume si ardemment tandis que vous êtes, mon amour, mon homme, mon ami, mon amant, si loin de moi.

     

    Mon corps, dans le désir de vous, me susurre l’intolérable manque de votre peau, de votre odeur, de tout ce qui est vous et me laisse chancelante à la seule pensée de l’esquisse d’une caresse en effleurement, de votre souffle dans mon cou ou du son de votre voix.

     

    Ma peau frissonne, mon âme tressaille.

     

    J’ai la fièvre de vous, mon amour, mon homme, mon ami, mon amant.

    Je dois bien l’admettre, même si cela va à l’encontre de tout ce que j’étais jusqu’ici, vous me manquez de manière insoutenable : je ne suis bien que dans vos bras, je ne suis moi qu’auprès de vous.

    Vous m’avez décidément précipitée en dépendance infernale de vous.

    Il faudra, c’est certain,  que je m’y fasse.

    Cependant, j’aurai bien dû me douter, qu’en poussant dans mon cœur en amour étincelant, vous propageant à la vitesse de la lumière dans chaque parcelle de mon être, en mitose parfaite et de vous et de moi, me faisant alors naître à nouveau, que je serai quelque peu bousculée en éloignement prolongé.

     

    Soupir …

     

    « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » .

    Mouais …

    Est ce cela « être l’ombre de soi même » ?

    Errer tel un fantôme dans un monde que l’on ne touche plus, qui ne vous touche pas ?

    Ne surtout pas me demander à quoi me servirait une vie vide de vous …

     

    Soupir.

     

    Oui, je sais…

     

    Et c’est ainsi que je reste sagement posée, toute en flegme, sur mon coussin où vous m’avez laissée, à attendre que vous me reveniez …

     

    Je vous aime mon amour, mon homme, mon ami, mon amant, je vous aime.

  • En habit d'éternité

    Elle s’habilla de son plus beau surplus noir .

     

    Elle avait certes, beaucoup d’âmes à faucher ce jour mais elle voulait être à son avantage pour venir la chercher .

    Cette petite bout d’humaine qui la combattait depuis tant de jours, depuis tant de mois .

    Elle lui valait au moins ça à elle, cette fille qui voulait réinventer la mode et devenir la créatrice la plus en vogue des années 2010 …

    Cela ne sera pas .

     

    La petite avait baissé l’âme et n’aspirait plus qu’au repos .

    C’est étrange comme tout devient si simple alors, la décision prise .

     

    Bien sûr, les humains qui resteront, ceux qui l’ont aimée et chérie, s’agiteront en désespoir, en larmes, en tourments ; ils ne comprendront pas que quelqu’un d’aussi exceptionnel parte si tôt vers un autre monde qu’ils ne saisissent pas .

    Ils appréhenderont plus tard que ses souffrances seront enfin terminées, que rien ne sert à vivre en maux, en tortures dans la moindre parcelle de son corps tandis que son esprit n’aspire qu’à évoluer en parfaite sérénité dans une vie si souvent rêvée, en secret le soir en s’endormant .

    Cependant, tout devient galvaudé le corps en mal rongé : les anti douleurs deviennent de plus en plus puissants et le rêve s’éloigne, ne reste que ce qu’il est dans sa terminologie première .

     

    Alors, ces humains toujours vivants se souviendront des presque vingt années écoulées …

    Ils se rappelleront la joie de la découvrir si petite, si rose, si belle, si parfaite en nouveau né, oublieront ses coups de gueule, les pendables et tous les autres qui composent l’univers d’une enfant au caractère déjà bien trempé et plus tard, d’une adolescente épanouie qui mord en avide dans la vie …

    Ils saisiront ainsi son choix : l’arrêt du combat, cela faisait parti de son dessein, il ne pouvait en être autrement : il fallait qu’elle vive certes mais jamais à moitié, jamais …

     

    La Faucheuse se regarda dans le psyché en soupirant.

    Deviendrait elle sentimentale ?

    Elle saisit son instrument et se dit qu’il était temps d’y aller, ce dix juillet 2009 serait long et la petite n’en était que son seul regret …

     

     

    Nb : N’oubliez jamais de respirer vraiment

     

    Nb 2 : http://www.youtube.com/watch?v=OVbAyGqUu9A