Et je reste sur mon coussin posée, toute en flegme, ne laissant rien entrevoir du feu qui me consume si ardemment tandis que vous êtes, mon amour, mon homme, mon ami, mon amant, si loin de moi.
Mon corps, dans le désir de vous, me susurre l’intolérable manque de votre peau, de votre odeur, de tout ce qui est vous et me laisse chancelante à la seule pensée de l’esquisse d’une caresse en effleurement, de votre souffle dans mon cou ou du son de votre voix.
Ma peau frissonne, mon âme tressaille.
J’ai la fièvre de vous, mon amour, mon homme, mon ami, mon amant.
Je dois bien l’admettre, même si cela va à l’encontre de tout ce que j’étais jusqu’ici, vous me manquez de manière insoutenable : je ne suis bien que dans vos bras, je ne suis moi qu’auprès de vous.
Vous m’avez décidément précipitée en dépendance infernale de vous.
Il faudra, c’est certain, que je m’y fasse.
Cependant, j’aurai bien dû me douter, qu’en poussant dans mon cœur en amour étincelant, vous propageant à la vitesse de la lumière dans chaque parcelle de mon être, en mitose parfaite et de vous et de moi, me faisant alors naître à nouveau, que je serai quelque peu bousculée en éloignement prolongé.
Soupir …
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » .
Mouais …
Est ce cela « être l’ombre de soi même » ?
Errer tel un fantôme dans un monde que l’on ne touche plus, qui ne vous touche pas ?
Ne surtout pas me demander à quoi me servirait une vie vide de vous …
Soupir.
Oui, je sais…
Et c’est ainsi que je reste sagement posée, toute en flegme, sur mon coussin où vous m’avez laissée, à attendre que vous me reveniez …
Je vous aime mon amour, mon homme, mon ami, mon amant, je vous aime.