Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Petites fictions dans ma réalité ... - Page 46

  • Lettre d'amour, s'il en est - Battement...

    Si l’on me demande d’écrire une lettre à mon amour et bien moi, celle qui écrit des histoires à l’eau de joliesse qui finissent bien, je dois avouer que je ne sais pas.

    Je peux empiler prestement tout livrés des contes d’amour, je ne peux cependant,  écrire ce que je ressens, page blanche, nada, peau de bête pelée.

     

    Et je peux vous dire que j’ai essayé…

    J’ai eu beau secouer ma tête dans tous les sens, me mettre sans dessus dessous, implorer Petit Crayon afin qu’il se montre, tout à coup, génial tout seul …

    Rien à faire.

    Je sèche pire que les chaussettes de l’archiduchesse qui devrait, entre nous, mettre des bas pour le raccord avec les autres fanfreluches quoique, après tout, en effet de terminologie complaisante du dérouleur de langue, facétieux, c’est plus judicieux ainsi.

     

    Néanmoins, revenons à mes moutons qui se la paissent en tranquille, l’herbe de la prairie, en me jetant de temps à autre un air goguenard, se demandant à quoi j’aspire aujourd’hui à m’essayer.

     

    Et bien, mes petits laineux, j’aimerai dresser savamment, avec l’effet bouclant qui va bien, les mots qui rendent plus beau l’écrit d’amour déclamé.

     

    Pourtant, nom d’un petit mérinos, ça ne vient toujours pas !

    Fichtre de zut !!!

    Vais je être la plus pitoyable des amoureuses coites ?

     

    Certes, comment dire la quantité d’amour, qui n’est pas quantifiable en fait, que l’on a dans le cœur et qui submerge chaque pore de sa peau ?

    Comment faire ressentir la douleur d’aimer lorsque l’on se trouve éloigné de l’être adoré ?

    Comment décrire celui qui nous est le plus cher, le plus beau, le plus incroyable sans donner l’impression d’être d’une stupide banalité et donc, par là même, salir et ridiculiser quelque part, ce qui ne doit pas l’être ?

     

    Je voudrai pouvoir jeter ces mots pour toi sur le papier aussi facilement qu’en rédaction de fables ; toutefois, ceux là ne se jettent pas, ils exigent un doigté de clics en dextérité.

     

    Peut être ne le puis je en fait, car jusqu’ici ignorante du sens d’aimer et que les mots, moult fois utilisés, me semblent fourvoyer l’essence même de ce sentiment niché en moi, pour toi.

     

    C’est sans doute d'ailleurs tellement personnel qu’une mise en lumière, pour moi qui aime rester derrière, ne sied pas, mais alors pas du tout.

     

    Eventuellement, tiens pourquoi pas, souligner pourquoi je te déteste finalement d’avoir donner envie à la boudeuse capricieuse que je suis, exigeant tout de tous sans jamais se mettre en cause ou en péril, de faire des efforts pour devenir meilleure.

    Je te déteste de n’avoir plus à fantasmer sur Jude Law.

    Je te déteste d’avoir envie de dormir avec toi.

    Je te déteste de me sentir aussi nulle, de ne pas être à la hauteur de ce que tu es toi simplement et assurément.

    Je te déteste tant.

     

    L’amour, tout compte fait, n’est qu’un simple bordel immense délicieusement précieux qui souffle sur ce que l’on est avec l’insolence de l’impétueuse première rose du printemps, la beauté éclatante ne peut qu’exister, il serait tellement stupide de se gâter le cœur.

     

    Ma lettre ne subsistera donc pas en tant que celle qui bouleversa les ingénus d’amour à l’affût d’acompte de sensations originelles en belles.

    Elle ne sera que le reflet de ce que je suis, la plus grande nouvelle bordélique que l’amour ait accouchée, pour son plus grand malheur.

    Celle qui n’osera, en fait, s’exprimer qu’au creux de nos vibrations, sur ce toi et moi.

     

     

    -« Que veux tu ?

    - Juste toi. »

     

     

     

    Nb : On arrête de rire mes petits laineux sinon attention, même si hiver il y a, je coupe, je tonds et en route pour l’aglagla du bé ….

     

     

    Nb2 :

    http://www.youtube.com/watch?v=KIgDtNM4Sg8&feature=related

     

     

  • Halo ! Win encore... si si ...

    Le réveil n’arrête pas d’avancer à toute allure alors que je ne sais toujours pas en quoi je vais me déguiser.

    Qu’est ce que je déteste ces fêtes et encore plus celle çi où il faut, en plus, sortir en costumée d’Halloween !

     

    Ca veut dire quoi en fait ?

    Pour la plupart, c’est l’apothéose de l’affreux, de l’obscur révélés au grand jour.

    Donc, croiser des zombies, vampires, loups garous ou autres fantaisies non humaines est monnaie courante ce jour là, cette nuit là.

    Pour moi, c’est simplement la nuit où tous les êtres sont célébrés, vivants ou morts et lorsque la lune si prête en pleine, l’ouverture de cette fête à tous les mondes possibles, le plus joyeux des bordeliques chaos il va sans dire, car, à ce moment là, l’étrange poussé à son paroxysme est éclatant.

    Ca permet d’ailleurs à quelques humains éveillés, en panne d’imagination, de créer par la suite, des films, des romans, des œuvres dont le péquin moyen se demande interloqué, « mais où vont ils chercher tout ça … » .

    Enfin, pas que le péquin …

     

    Bref.

    Tout ça ne fait pas avancer mon choix.

    Tant pis.

    Je vais me déguiser en écrivain en mal d’inspiration qui se prend pour une people.

    Zou, je me colle dans ma si jolie robe en soie rouge vertigineusement décolletée jusqu’au bas de mes reins, relève mes cheveux en chignon pas sage, me peinturlure la bouche d’un rouge écrasé, souligne mes yeux d’un noir charbonneux et me campe dans des stilettos noires et vernies.

    C’est sûr, je suis fichtrement bien déguisée, je me reconnais à peine.

     

    J’ai une heure de retard, c’est magnifique pour moi qui exige toujours la ponctualité pour tous, le retard me rendant malade…

    Gagné !

     

    -« Tu restes une heure et tu t’éclipses » , truc que je me jette avant de sortir du taxi qui me dépose.

    Je la déteste déjà et n’aspire qu’à rentrer.

    Il faut ajouter que pour couronner le tout, tu n’es pas là et je ne supporte vraiment pas de vivre sans toi.

    Alors tant pis pour ceux là qui m’ont voulue pour cette soirée, pensant bien faire après tout, m’éviter d’être toute seule un soir de fête, qu’est ce que je suis mauvaise coucheuse !

    Je me croise dans le miroir de l’entrée de mes hôtes et me surprends à sourire en rentrant dans la pièce qui respire la joliesse malgré tous les monstres, phénomènes dégoulinants de je ne sais quoi ou préfère ne pas savoir en fait, une ambiance bon enfant qui s’en fiche de s’empiffrer maintenant et du mal aux dents, voire au ventre qui viendra plus tard.

     

    Allez d’accord, en mode « feel happy » pour une heure !

     

    Tandis que je me réjouis enfin de pouvoir partir, je reste interloquée en tombant nez à nez avec la Machin Chose, « ma » Machin Chose.

     

    Est ce que Petit Crayon a encore fait des siennes et vais je voir surgir tous mes personnages ou ai je bu un verre de trop de cocktail sans alcool aux fruits, une surdose de vitamines, un truc dans le genre mettant mes neurones à bas ?

     

    Elle plante son regard dans le mien et je comprends qu’elle est là pour moi.

    (hé hé)

    (Pour l’effet sur-vitaminé)

    Elle m’entraîne à l’écart dans le bureau de Paul, l’organisateur de tout ce tintamarre heureux.

    Là, elle m’explique qu’elle sait l’imminence de la parution du texte que j’ai écrit pour cette fête d’Halloween et qu’il faut que je le change, exit l’histoire de l’amoureux transi de cœur sec qui devait se repaître d’un cœur pur à chaque 31 octobre pour survivre une année de plus dans l’idée de l’amour…

     

    Ma Machin Chose est furibonde en fait, elle en a plus qu’assez que l’âme de la Terre, via les croyances anciennes, soit bafouée outre mesure pour satisfaire l’esprit étroit et concupiscent de l’humain en espèce quelconque d’égoïsme pur.

    Celui là qui se rappelle seulement de ce qui peut accroître ses petites affaires, doit il pour cela tuer n’importe quoi : idées, Histoire, êtres, terre, ciel, galaxie…

    La prochaine pleine lune en 2039, en 31 octobre à 22 heures 17, sera le théâtre de la grande scène de la grande fin de l’espèce d’humains débiles devenus.

    Si d’ici là, bien entendu, les autres peuples des univers voisins n’ont pas trouvé un moyen pour ouvrir toutes les portes plus tôt.

    Car tout le monde, tous les mondes en ont marre de nous et de nos mesquineries vilaines en très gros débordant largement de leur cadre, mettant en péril l’équilibre de tout ce qui est, même si, il existe plusieurs Machin Chose pour pallier aux dérives de ces écarts.

    Cependant, certaines d’entre elles ont disparu sous le joug d’humains à grosses têtes jouant au divin-tyran.

    Celles qui demeurent, deviennent de plus en plus excédées et utilisent désormais les armes dont elles disposent, pour riposter, pour se défendre.

    Toutefois, le danger qu’elles attaquent les premières est présent et d’actualité.

    C’est cette nuit, celle d’Halloween, que cela est réalisable, elles ont la possibilité de régler le problème humain une bonne fois pour toute : extermination simple, à la manière des dinosaures.

     

    C’est de ceci que m’entretient ma Machin Chose presque une heure durant.

     

    Je me sens stupide dans ma robe people, pas du tout crédible pour me faire l’avocate de la défense ; pourtant, c’est ce que je m’attache à faire : défendre mes sœurs et mes frères d’espèce, démontrer le bon qu’il peut y avoir en elles, en eux quand ils ne se laissent pas manipuler par autre chose que leur cœur et leur raison.

    L’Humain, bizarrement, étant capable de grandes choses dans l’adversité et l’horreur totales.

    Ma Machin Chose reconnaît tout cela car après tout, elle est aussi ancienne que notre Terre et l’Histoire, notre Histoire, est sans tâche, sans gommage dans sa tête.

    Alors oui, elle m’écoute et entend ce que je lui explique.

    Elle part bien vite rejoindre toutes les autres, qui prennent déjà les armes, pour les convaincre de tout stopper.

     

    Pendant ce temps, je rentre chez moi, passe sous la douche après l’avoir appelé, lui, dis ce que je n’avais jamais osé et mis au feu ma si jolie robe rouge.

    Après tout, si je dois disparaître cette nuit, autant faire ce qui me semble juste et important : le retrouver et être avec lui, c’est la priorité.

    Tandis que je me dépêche pour cela, ma Machin Chose apparaît en un claquement de doigts.

    Elle a calmé ses congénères, l’espèce humaine a gagné une année de plus.

    Ouf.

    Néanmoins, elles ont pris une décision qui va nous coûter beaucoup : elles ne pallieront plus à nos écarts, elles laisseront les humains mourir en masse si il le faut, elles ne sauveront que la Terre et ses autres composants.

     

    C’est terrible mais n’est ce pas dans l’adversité et l’horreur que nous montrons notre humanité en belle ?

    Qu’attendons nous alors ?

     

     

    -«  Pssssiitttttttt… PPSSSIIITTTTTT !

    Je suis désolé de te réveiller mais je n’ai pas été cool avec toi.

    Je t’ai fait boire un cocktail alcoolisé.

    Je ne savais pas que tu t’endormirais aussi vite, sur le carrelage de la salle de bains en plus !

    Je suis… » …

     

    P. ! Ma robe !

    Haie ! Ma tête !

    Soupir (très gros) .

    Fichue soirée.

     

     

    -« Que veux tu ?

    - Juste toi. »

     

     

     

    Nb :  si besoin est de vouloir savoir de quoi l’on parle :

     

    http://petitesfictionsdansmarealite.hautetfort.com/archive/2011/02/13/si-une-affabulation-vous-etait-contee.html

     

    http://petitesfictionsdansmarealite.hautetfort.com/archive/2010/11/20/si-de-la-machin-chose-vous-etait-contee.html