Tiens moi fermement au creux de mes reins tandis que je me cambre dans ce mouvement glissant extrême de douceur périlleuse.
Mon corps ne tient qu’à toi, dans la justesse du geste, en parfait équilibre.
Tu es mon point d’appui sur cette terre me donnant la grâce à moi, pauvre marionnette désenchantée des mondes, découvrant tout à coup l’importance d’ici bas, par toi.
Je virevolte, je tourbillonne, je sautille, je tressaute, levant de-ci, de-là, la jambe, laissant échapper parfois un bras… Cependant, mes yeux ne te quittent pas, ma main ancrée à la tienne, mon corps soudé au tien .
Je te suis mon amour, je ne fais qu’un avec toi…
Je respire à ta mesure, évoluant en bien être dans le rythme posé par toi pour accompagner la musique qui nous baigne en bienveillante dans les notes tour à tour, lancinantes et trépidantes.
Je te suis mon amour, je ne fais qu’un avec toi…
Je courbe à délices mes lignes, afin qu’elles esquissent avec toi les volutes exquises des pas nous guidant plus loin dans le sensuel écho des battements harmonieux des corps vibrants soudain, à l’unisson.
Je te suis mon amour, je ne fais qu’un avec toi…
Tu façonnes un monde que je n’imagine pas sans toi, me faisant devenir l’eau et le feu, ni toute à fait la même et pourtant, immanquablement, en constante de toi.
Je ne peux dès lors, qu’en toute humilité, accepter d’appartenir véritablement et désormais, effacer l’idée qu’il en soit de moi, autrement.
Je te suis mon amour, je ne fais qu’un avec toi…
La musique s’arrête.
Tu me relèves doucement, précautionneusement, m’attirant tendrement contre toi pour saluer la foule qui applaudit à tout rompre, déjà.
-« Que veux tu ?
- Juste toi. »
Nb :http://www.youtube.com/watch?v=T9Sdf176McE&feature=related