Mon petit coup de pied mental (ô combien précieux et adorable) m’a suggéré un jour de laisser une chance à « l’homme » qui tente de m’approcher.
Il est vrai que je suis une Bridget bébête, gaffeuse avec une nette tendance à « killer » toute tentative de parade amoureuse. Vous conviendrez que pour trouver son Darcy, ça n’est pas gagné …
Alors, un jour de septembre, la fille s’est mise en mode « aimable » et a accepté un dîner avec un homme rencontré qui lui semblait digne d’intérêt (entendez ici : pas de vernis culturel et pas trop moche avec un sérieux sens de l’humour) .
Ce qu’elle n’imaginait pas, c’est qu’il vienne la chercher en Porsche, qu’il roule à tombeau ouvert jusqu’à la mer, qu’il l’emmène dans un restaurant vraiment très, très chic … si si … Heureusement qu’elle a toujours la glamour attitude !
Ca a cassé la magie.
Il s’est retrouvé affublé d’un nez rouge et d’un truc dans la bouche qui fait « tuuuttt » à chaque fois qu’il parlait.
Bridget n’aspirait qu’à une seule chose : rentrer … En se demandant si il y avait encore des trains qui rentraient vers Paris à cette heure là …
Bilan de la soirée : un dîner exquis et l’assurance de la fiabilité allemande sur route, à vitesse excessive …
Ca n‘est pas curieux une fille ?
Sûrement.
Cependant, j’ai toujours pensé que ça ne servait à rien d’en faire trop et là, franchement, ça dépassait tout, pour moi, en tout cas … Le restaurant, sans doute …
Mais alors que souhaite une petite Bridget ?
Hum et bien en fait, elle aurait aimé que ça soit « lui » qui vienne la chercher.
Sur sa moto collés l’un à l’autre, leur cœur battant à l’unisson, ils auraient filé vers cette plage pour un pique-nique sous les étoiles face à la mer … Des mots et un baiser, avec pour seul témoin, la lune ronde et bienveillante …
Bridget, Bridget ! Décidément incorrigible romantique, toujours à rêver …
En tout cas, une chose demeure certaine, je vais avoir du mal à réessayer le mode « aimable » .
Et puis, de toute façon, l'impénitente romantique que je suis, dit toujours : lorsque ça sera « lui », je saurai et tout ça n’aura vraiment plus aucune espèce d’importance … Chaque lieu, chaque composant deviendront « l’idéal », ce moment à nous, pour nous jusqu’à la fin des temps …