Les jours passés à dormir et à se réveiller…
A faire l’amour en mettant le pays qu’est devenu notre lit à l’envers de l’endroit, à s’abreuver de l’un de l’autre en étanchant cette soif irrésistible qui me fait dire que loin de toi, je ne suis qu’un désert sans vie et l’on sait pourtant qu’il n’y a rien de plus grouillant que ce lieu là.
Les jours passés à dormir…
Seule dans ce lit où tu m’apparais encore quelques fois, où ma peau est en désespoir de la tienne, où mon corps est en désespérance du tien, où je suis en désolation de toi.
Les jours passés à dormir et à s’égarer…
A se réfugier dans un monde où tu es encore là, où ton odeur traîne encore partout, où vivre avec toi est le seul possible …
La nunuche du cœur soupire et ne respire qu’en demi souffles.
Son coussinet ne la retient plus, mais plus du tout…
Et le temps s’enfuit encore dans les silences des mots empesés, englués …
Chut…
Nan !
Si, chuuuutttt … Et dors dans le canapé.
- Que veux tu ?
- Juste toi.