Puisque vous partez en voyage, mon amour, je voulais laisser ici quelques recommandations d’usage pour ces contrées exotiques si lointaines …
A moins bien sûr que le plus simple ne soit juste de vous embrasser de ce baiser si long, si doux et si fort comme celui que vous me donnâtes dans les escaliers rue de Thorigny, en me serrant si fort contre vous.
Ceci, bien sûr, afin que vous n’oubliez pas que je vous aime et qu’en votre absence, je les laisserai s’égarer aux quatre vents, nos baisers qu’à nous, pour qu’ils vous retrouvent et votre cœur et votre corps et votre bouche tant adorés.
Bien à vous,
Votre nonamoureuse.
PS : revenez moi
Son audace la fit sourire.
Elle posa la plume à côté de l’encrier qu’elle referma avec beaucoup de précautions, il ne manquerait plus qu’elle s’épancha, en plus, en sa maladresse habituelle.
Le buvard soupira en posant sa douceur sur les mots sagement alignés, à moins que ce ne fut elle, son cœur battait si fort.
Elle glissa le billet dans une enveloppe qu’elle scella de son sceau et sonna Vladimir.
-« Portez ceci sans tarder à Monsieur de Saint Elm. Attendez la réponse s’il devait y en avoir une. »
Le majordome referma la porte la laissant seule avec ses larmes qui sourdaient déjà…
Elle faillit tomber en bas de son lit tellement le sanglot qui la secouait était immense.
- « Purée, je déteste ces rêves !
Vous avez entendu, je préfère encore les petites énigmes à ça! ».
Elle sauta hors de son lit.
La journée allait être longue.
Rue de Thorigny, c’était fermé pour travaux ; c’est certain, « Elle » exagérait en plein !
- « Que veux tu ?
- Juste toi. »
Commentaires
Ma très chère !
Si tu entends ton coeur parler à ta plume,
Viens déposer tes mots dans la source,
Pour encore alimenter cette rivière,
Afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs,
Cet affluent de pensées innombrables,
Finirai sa course magnifique dans un océan de lumières,
J'aimais intensément cet idée de partage,
Elle devait régir la source sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
Ohhhhhhh...mais j'y pense...
Je prends une plume empreinte de sentiments,
J'enrobe ton coeur de chaleur,
Pour que tu puisses ressentir ses vertus,
Si tu pouvais lire par-delà les étoiles,
Et voir un court instant ce que j’ai à t’offrir,
Quand la lune s’allume en offrant son nombril,
D’une clarté qui s’ancre à l’orée de nos yeux,
Elle aurait sa place, calligraphiant nos jours,
Époussetant l’ombre pour de plus clairs présages,
D’un ciel qui replace le soleil du toujours,
Usant de la Lyre d’Orphée comme une toile,
Pour charmer la plume d'or du préau des cieux,
Petite fée à la plume d'or...reviens...j'ose à peine... croire
Qu'elle revienne... !
Du fond de mon coeur...de tout mon coeur...
Je t'embrasse bien fort !
Gabrielle qui ne t'oublie pas !
Je reviens de l'enfer et je te lis toi petite fleur encore bien vivante sur cette terre...
J'en suis tout ébaudi et il me semble que je rêve.
Secoue-moi que je me réveille...
Alors, ravie, je pousse en soufflant ma joliesse sur l'homme en retour et je lui dis ...Coucou!
Simple ... Ce qui est pas mal pour une fille compliquée!