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  • Arwenn, la suite ...

    Les temps étaient venus.

     

    La Dame qu’elle était devenue de ce côté du tunnel, terrier …le savait.

     

    Plus de vingt ans de ce monde çi s’était écoulé depuis son passage à travers ce foutu truc (tiens, elle maîtrisait bien leur langage maintenant).

    Si il n’y avait pas eu Ushmishak, elle aurait si vite perdu espoir qu’elle se serait transformée en pierre.

    Cependant le chat espiègle lui avait permis de surmonter toute sa peine, perdue sur cette Terre où tout semblait si compliqué, si empli de vilenies, elle n’aurait franchement pas pu arriver jusqu’à aujourd’hui.

     

    Ushmishak la regardait du coin de son œil de chat depuis quelques jours.

    Il sentait un changement opéré et se demandait dans sa petite tête de chat, ce qui pouvait bien préoccuper sa protégée.

    Il était au combien fier d’elle.

    Elle était devenue une fort jolie femme de ce monde malgré toute la particularité qui la caractérisait .

    Elle réussissait tout ce qu’elle voulait entreprendre et là dessus, il avait fallu calmer sa fougue, cela aurait éveillé les soupçons, les trois Zéphyldes l’avaient envoyé ici pour la protéger pas pour l’exposer au risque que Musheggen ne la retrouve.

    Ushmishak se demandait toujours comment leur monde avait évolué, le royaume d’Uruel lui manquait souvent et d’être coincé ici dans la peau d’un chat ne faisait rien pour aider, oui, son désir à lui aussi de retour, était grand.

    Néanmoins Ushmishak était à mille lieux de savoir ce qui tarabustait la tête bien pleine d’Arwenn .

    Quelque part, ça l’ennuyait fichtrement, lui qui se targuait de pouvoir anticiper et gérer toute situation, celle là lui échappait.

    Et ce matin, il comprit toute l’étendue de son impuissance quant à l’attitude étrange d’Arwenn.

    Il faut le rappeler, il n’était qu’un chat ici et dans leur royaume, un Ishtimak rattaché au service des trois Zéphyldes.

     

    Arwenn s’était levée ce matin bien décidée à s’entretenir avec Ushmishak de ce qui la préoccupait.

    Cela faisait des jours, des semaines, des mois qu’elle se documentait, menait des expériences pour savoir comment gérer ce sentiment nouveau qui l’envahissait inexorablement.

    Toutes ses recherches lui apportaient un aspect théorique cependant, pas l’once d’une piste quant au ressenti.

    Cela avait commencé quand elle avait crû reconnaître un Gardhum, les Gardiens de l’ombre obéissant au Ludovici Code, ceux là même qui protégeaient les Hommes de cette Terre depuis des siècles.

    Ca, elle le comprenait bien, ces humains avaient réellement besoin d’être protégés ! Elle avait en tête deux ou trois expériences, voir plus, abracadabrantes et en ouvrant n’importe quel journal, l’on comprenait tout le travail à accomplir.

    Bref.

     

    Cela avait donc commencé par un début de soirée.

    Elle était quelque peu lasse de sa journée, cela survenait parfois quand trop de souvenirs de sa vie sur Uruel la submergeaient.

    Elle se connecta à Internet, belle invention qui ne lui permettait pas de trouver une solution à son retour mais lui accordait de récolter moult incroyables informations utiles ou pas, sans doute dans l’avenir…

    C’est ainsi qu’elle s’égara sur un site dédié à ce que les humains ne se sentent pas trop seuls et bien moins tristes.

    Vraiment curieux alors qu’il suffisait simplement de se dire « bonjour » en face à face !

    Ushmishak lui avait bien recommandé de se montrer prudente, les coutumes ici étaient étranges et il ne fallait pas déroger au fait de rester dans l’ombre, ne pas attirer l’attention sur eux.

    Elle naviguait donc sur les textes et s’arrêta soudain sur les premiers mots de l’un deux, elle cliqua et entra dans son monde à lui (bah oui, c’est ainsi que tous ou presque qualifiaient leur page) .

    Ce fut comme une bouffée d’air pur de son royaume, son cœur se mit à battre plus fort.

    Si, il était l’un d’entre eux !

    Il saurait sans doute l’aider, après tout, ils étaient immortels, une autre histoire telle que la sienne était peut être consignée dans leurs archives, avec le retour tant espéré dans son royaume.

    L’espoir emplissait indubitablement le cœur d’Arwenn.

    Cependant, après quelques semaines, elle sentit comme un changement dans sa tête, dans son cœur, dans son âme.

    Elle ne comprenait pas.

    Elle chercha à interpréter et n’eut pas davantage de réponse.

    Quelque chose clochait il avec sa santé ?

    Pourquoi son cœur battait il si fort ?

    Pourquoi rougissait elle pour un rien quand elle lisait de ses nouvelles ?

    Alors, ce matin, elle n’en pouvait plus de ne pas savoir ; cela faisait vingt cinq années qu’elle avait traversé et tout s’emmêlait pour la première fois dans sa tête.

     

    - « Ushmishak ! »

    Le chat s’étire.

    - «  Qu’y a t il ma princesse ? »

    Là, il l’agace d’emblée, elle ne supporte plus qu’il l’appelle ainsi.

    -« Racontes moi, expliques moi ce que l’on appelle « l’amour » .

    Le chat manque de s’étrangler comme s’il n’arrivait pas à régurgiter sa boule de poils .

    Il s’attendait à tout mais franchement pas à ça.

    Que lui dire, comment lui expliquer sa non connaissance en cette matière si particulière de ce monde, des autres aussi à bien y réfléchir.

    Alors, il se dit qu’au plus simple, c’est toujours ce qui fait mouche : il lui raconte avec ses mots à lui ce qu’il a lu sur la question.

    Arwenn éclate de rires en découvrant qu’Ushmishak, le chat au savoir si étendu, à la connaissance sans limite …est au même point qu’elle !

    Hors ce que voudrait savoir Ushmishak en fait, outre le jour « anniversaire », c’est ce qui peut bien mettre Arwenn dans cet état .

    La princesse soupire et lui narre alors toute l’histoire de sa découverte du Gardhum.

    Elle ajoute pour finir qu’elle a rendez vous avec lui toute à l’heure pour qu’il lui remette le fameux cube qui doit être mis à l’abri de toute convoitise humaine.

    Comment Ushmishak est passé à coté de ça ?

    Il n’en revient pas .

    Sûrement cette chatte de gouttière qui lui tourne autour depuis des mois et qui lui met les miaous à l’envers.

    Il va la suivre de loin, on ne sait jamais.

    Il avait déjà rencontré certains de ces Gardhums par le passé, avant l’arrivée d’Arwenn et savait qu’ils n’étaient pas tous animés d’un esprit ouvert à tous ceux qui n’étaient pas « humain » de cette Terre.

     

    C’est ainsi qu’il vit Arwenn plus resplendissante que jamais à la vue du Gardhum en question qui semblait, lui aussi, dans le même état qu’elle.

    Les pensées qui traversèrent immédiatement la tête du chat furent celles ci :

    Quelle était la probabilité pour que deux êtres intemporelles ne se retrouvent ici, sur cette planète et tombent en Amour ?

    Car il le voyait bien, il se passait ici et maintenant, la rencontre qui allait changer la vie de sa protégée, rien n’était plus sûr.

    C’est à ce moment là que surgit la chatte de gouttière.

    Ushmishak miaoussa d’aise, le temps de l’Amour était venu …

    NB : vous retrouvez la première partie au 22 juin passé ...

  • Dis moi combien tu m'aimes ...

    Alors que je flotte sur le petit nuage d’harmonie de mon idyllique amour, le hasard, le destin, appelez ça comme vous voulez, me fait un drôle de pied de nez sous la forme incongrue de « l’homme à la Porsche » .

    Rappelez vous celui de mon expérience.

     

     Pour moi, celui là était résolument oublié, rangé dans la case expérience cochée que je n’essaierai plus jamais.

    Cependant, il faut croire que pour celui çi, il n’en était pas de même.

    J’ai donc eu la surprise de le voir débarquer en impromptu au sortir de mon bureau pour me déclarer tout de go qu’il ne pensait qu’à moi et qu’il voulait s’accorder une deuxième chance de me démontrer le caractère fabuleux d’une histoire à ses côtés.

     

    Ha ! Ha ?

     

    Pour se faire, il m’a lancé en pleine figure toute la panoplie matérielle à sa disposition (il parait que pour les femmes comme moi, l’on se doit de mettre le monde à mes pieds) … Ah ? Bof …

     

    Et bien non, Cher Monsieur, il est peut être des femmes éblouies par une vie confortable, à l’abri, où le moindre caprice se doit d’être réalisé sans sourciller néanmoins, je ne suis pas de celles là.

    Je préfère sans hésiter le cœur empli d’un amour partagé.

     

    Allez, rangez votre panoplie multi cartes illimitées et passez votre chemin.

     

    Comment peut on d’ailleurs faire un tel choix ?

    Est ce que combler le moindre désir matériel rivalise avec le bonheur de voir son désir de l’autre réalisé et de constater sa parfaite réciprocité ?

    Sacrifier un amour pour le confort et l’abri de tous besoins ?

    Naaaaaaaaaaaaaaaan !

     

    Cela me fait penser à des supputations comptables et Dieu sait que j’abhorre toute histoire de retenue et de chiffre bien placé, il va sans dire que cette idée me semble aussi déplacée que le port d’un petit deux pièces sur la banquise.

     

    Quoique !

    Peut être que cette homme porte en lui la tristesse de ne pas aimer et que pour obtenir son droit à l’amour, il ne sait que l’acheter, ouvrir un compte sur le bonheur, je trouve cela affligeant mais pathétique aussi.

    Pourtant, je ne m’en fais pas pour lui, il existe sûrement parmi nous les filles, certaines ravies de remplir son cœur de manière tout à fait intéressée, d’un amour déguisé …

     

    Inéluctablement, inexorablement, je dis encore oui à mon Amour : la richesse et la grandeur de son âme ne peuvent rivaliser avec aucune autre, rien de plus certain.

    Et n’oublions pas, je suis une Bridget et en tant que telle, je ne peux qu’être et exister que pour mon Darcy, mon Lui.

     

     

    Nb : petite musique de jour férié …

     

    http://www.youtube.com/watch?v=ZBzd6xKmmsw

     

    (enfin, son retour …Quand j’ai une idée dans la tête … James Morrison, il s’appelle ainsi, vous avez boudé son premier album mais par pitié, celui là, ne le laissez pas passer)