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  • Histoire de gens ...

    Approchez.

    Regardez ce petit garçon assis là bas, un peu à l’écart.

    Oui, celui là qui grelotte pelotonné dans sa serviette alors que les adultes l’accompagnant rangent les affaires, restes d’une journée de pique-nique passée au soleil timide sur cette plage de Malo Bray-Dunes . A cette heure, le soleil est caché par les nuages, le vent s’est levé et fait courir malicieusement ceux qui cherchent à rentrer sans rien oublier derrière eux.

    Le petit garçon, nous l’appellerons Jean, lui, est à l’écart. Il attend de rentrer au chaud.

    C’est un enfant plutôt petit pour ses dix ans, un peu malingre, le visage orné de boucles châtains qui lui mangent le visage encombré par des lunettes si peu esthétiques encore dans ses années soixante dix. Il est le premier de sa classe dans toutes les matières, une tête d’ampoule, vraie de vraie.

    D’ailleurs, c’est peut être pour cela que les autres le mettent de côté, l’intelligence a toujours fait peur quelque soit l’âge que l’on peut avoir.

    S’est il amusé lui, pendant cette journée en famille avec ses parents, son oncle, sa tante et ses cousins ?

    Oui, quand le soleil était au plus chaud lorsqu’il jouait au football.

    Il adore ce sport, c’est pour ça qu’il est inscrit au club de sa ville, quelque part dans le Nord de la France.

    Le football, c’est sa passion.

    Plus de garçon « trop » petit, plus de binoclard matheux premier de la classe, simplement un enfant qui exulte sur le terrain en courant derrière le ballon. Et là, même ses camarades de jeu peuvent l’admettre, c’est un bon.

      La fille que je suis n’émettra pas d’avis, ce domaine restant pour moi, une vaste terra incognita.

    Lui, ici maintenant, il a vraiment froid.

    Ses cousins, eux, parlent bruyamment du château construit toute à l’heure et qu’ils n’ont pas réussi à sauver de la mer montante. Ils trouveront d’autres tactiques la prochaine fois, c’est certain.

    Les adultes ont réussi à tout empaqueter, ils les appellent pour le transport des affaires assemblées, il faut bien ramener tout ça, à l’emplacement qu’ils ont au terrain de camping, à deux kilomètres. Ils sont venus à pieds aujourd’hui, pensant qu’une promenade serait la bienvenue, c’était sans doute une bonne idée sous le soleil même farouchement timide de ce matin, cependant là, à dix huit heures, ça ne semble plus aussi drôle ni pour les uns, ni pour les autres.

    La petite tribu se met en route pour le périple.

    Jean pense qu’il aura sans doute moins froid mais redoute l’instant de la douche, toute à l’heure.

    Au vue de l’heure, l’eau sera froide, toute chaleur évanouie avec les autres, ceux qui sont rentrés bien plus tôt.

    Et les vacances seront rythmées avec ces moments de froidure qui laisseront dans la tête de notre petit garçon, un curieux souvenir de vacances à la mer. C’est sans doute pour cela, qu’adulte, il préfèrera le soleil resplendissant, rayonnant des plages du sud ouest et, le confort d’un hôtel.

    Cela le fera sourire, peut être.

    Là , ça l’aide à grandir.

    On a toujours envie d’échapper à ces mauvais moments en poussant plus vite.

    Sa vie sera rythmée au son des Who, Pink Floyd, Led Zeppelin lui faisant découvrir d’autres passions pour la guitare et la batterie.

    Il fera des grandes écoles et comprendra qu’entre têtes d’ampoule, la vie peut être vraiment simple et il poursuivra son chemin de réussite scolaire prodigieuse. Les distinctions les plus hautes en poche, il se plongera dans la vie « active », rencontrera celle qui partagera sa vie, qui lui donnera deux enfants. Il se satisfera presque de cette vie de travail acharné, de famille heureuse.

    Jusqu’au jour où tout basculera.

    Pourquoi ?

    On ne peut réfréner ses passions sans laisser au fond de sa bouche, de sa tête un goût amer, celui du désenchantement : la voix pernicieuse qui vous murmure votre vieillesse et susurre, malgré cette vie au combien remplie d’honneurs et de bonheur, qu’il vous manque un petit truc. Ce machin qui restera dans la tête de tous comme par exemple, l’empreinte laissée par un génial joueur de foot ou de guitare, pas celle d’un honorable ingénieux mathématicien.

    Et il se retrouvera tout seul partagé entre son appartement, son travail toujours aussi envahissant, ses enfants qui grandissent loin de lui, ses passions inassouvies…

    Les femmes qu’il croisera alors ne verront qu’en lui un monstre d’égoïsme, un être d’excessive intelligence et ne prendront pas la peine de découvrir l’homme qu’il est tout simplement : passionné, gentil, attentionné, drôle, romantique, farfelu, enthousiaste.

    Jusqu’à celle ci.

    Une drôle de Bridget bébète à l’écoute, attentive au monde extérieur comme on n’en fait rarement et qui prendra le temps de le regarder jusqu’au fond de son âme.

    Elle en tombera follement amoureuse immanquablement.

    Elle le poussera à sortir tous ses côtés cachés, à les faire éclater au grand jour pour le bonheur des autres femmes qui tout à coup, ne seront plus si insensibles au charme décidément remarquable de cet homme là dont elles discerneront enfin l’éclat des yeux bleus, l’élégance de la silhouette sportive, la bouche diablement sensuelle.

    Il sera heureux.

    Elle sera en demi teinte.

    Elle pensera alors que l’amour peut jouer décidément de drôle de tours.

    Mais ceci est une autre histoire.

    Alors, mesdames, lorsque vous rencontrez un homme à l’abord quelque peu réfrigérant, prenez le temps de découvrir l’homme exceptionnel qui se cache forcément, par habitude.

    Celui là que vous prendrez dans vos bras et que vous ne laisserez plus jamais partir quand il vous regardera avec tout l’amour infini que son âme porte.

    Celui là même qui vous fera penser que le monde est décidément beau malgré tout, simplement parce que lui, cet homme extraordinaire, est là.

  • Et l'amour croît ...

    Ca y est, le secret va être éventé, découvert, décelé  : je suis amoureuse !

    Il fallait bien qu’un jour cela se dise et ne se susurre plus.

    Il fallait bien que cela se sache et ne se taise plus.

    Alors, aujourd’hui, je l’avoue au grand soleil, sans honte aucune.

    Ouh lala !

    Je sais que c’est lui !

    Ouh lala !

    Je sais que c’est bien !

    Ouh lala !

    Est ce que je rêve là ?

    Comment diable, ai je pu vivre sans lui ?

    Cet étui, si magique, où je range sagement ou vilainement tous mes écrits en coure, crayon et gomme y compris.

    Mais qu’étais je avant ?

    Une scribouillarde désordonnée ? Diantre, oui, certainement, résolument, immanquablement !

    Ma vie de petite dresseuse de mots va en prendre un coup, le changement en route va leurs donner une mine resplendissante, l’air de rien …

    Ne plus en perdre une miette, pour cela, ma reconnaissance est incommensurable !

    Oh oui ! Merci infiniment de protéger tous mes mots !

    Merci, grand merci pour tous mes futurs défendus, préservés du vide stellaire de ma mémoire défaillante !

    Merci à toi donc, mon étui à écrits, ma réserve à bonheur, mon indicible amour.

    Je promets solennellement de ne pas te perdre pour la félicité ineffable de mes modestes puzzles de lettres, mes assemblages maladroitement indomptables de consonnes et voyelles.

     (Il faudrait quand même ne pas oublier que je suis une Bridget en titre et qu’avec ma tête de linotte, je serai bien fichue de l’égarer … )