L’impétueux désir de vous me clouant brûlante dans ce grand lit froid m’égare la nuit durant, torturée par votre insupportable absence, dans un sommeil alerte de grand n’importe quoi, pour me jeter aux aurores, dans les affres des heures blêmes d’une journée triomphante de morne plat, en moribonde épouvantée.
Je me traîne ainsi sans goût aucun sous lumière froide glaçant mon âme, figeant mon cœur dans une prison plus vile que le trépas.
Que l’imbécile crie fort sur la falaise car étouffée par le vent malmené par le hurlement des vagues, je n’entends , ni ne vois.
Fadaise, sans doute, à décimer derechef proclameront dans un éclat de rire les volontaires orgueilleux qui règnent et imprègnent les méandres d’ici bas où la sécheresse de leur cœur n’a d’égale que leur lenteur à percevoir, en fats.
Car l’effroyable enfer est ici et, je suis condamnée à errer noyée d’amour nimbé jusqu’au jour de votre retour éblouissant où d’un seul baiser, tout sera magnifiquement transfiguré.
Attachée par vos caresses, je me libérerai du poids de cette vie sans vous où je n’existe pas.
Je m’ouvrirai, les ailes enfin déployées.
Vous êtes ma renaissance. La source, mon amour, où je peux boire sans fin avec l’envie d’encore.
Déjà mon corps frissonne d’imaginer votre capture enroulée de puissante volupté ne laissant place à nulle autre issue que celle de rendre les armes et d’essayer malgré tout , de vous conquérir, encore.
L’envie de prendre sans condition et de livrer tous les possibles en faisant fi des banales modélisations, rayonner par delà le guet sûr et viser l’exponentiel de la courbe ascensionnelle, vertigineuse comme il se doit.
Doigt qui se dresse soudain sur la bouche, m’intimant de me taire alors que ma langue n’aspire qu’à dérouler plus en avant l’exquise esquisse du connu chemin aimé.
Et me retourne… l’âme, d’autant de saisissements délicieux .
-« Que veux tu ?
- Toi, mon amour, juste toi. »