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  • Espièglerie à joliesse contée d'une apprentie fée...

    D’accord.
    Je suis une peste infantile à l’âme résolument heureuse d’être amoureuse de vous, ce qui me fait danser sur les embûches du chemin chaotique de ma vie, à souhaits, sinueuse.

    D’accord.
    Je m’extasie à découvrir émerveillée, l’arc parcourant le ciel en gracieuse facétie qui me laisse écouter les couleurs murmurant la chanson de mon Amour en douces caresses des plus somptueuses.

    D’accord.
    Je ne serai que l’amuseuse, celle qui ne fera jamais partie de votre vie puisque la ballerine n’épouse le roi que dans les contes bien ordonnancés en jolie histoire soyeuse.

    D’accord.
    Vous avez la clef.

    Alors, regardez moi une dernière fois, sur les pointes, dans les volutes froufroutées de tulle blanc tourner sans hésiter, docile et majestueuse.
    Laissez moi disparaître ensuite, à jamais triste à mourir, dans la complication sombre du mécanisme désormais inutile, serti d’or et de soie.
    Je reposerai ainsi, loin de la mélodie heureuse des cœurs subjugués, en belle endormie rêvant à vous, oh mon roi.


    L’apprentie fée, dans l’exercice de magie appliquée du jour sur boite à musique, trouva tout à coup, fort amusant de changer la donne car après tout, pourquoi posséder une baguette qui peut tout ?
    Elle se concentra en un sourire et plissé de paupières, souffla les mots secrets…


    Fichtre!
    J’avais certes été récalcitrante à me rendre seule à l’opéra, découvrir pour la première fois, l’inédit d’un ballet classique.
    J’avais cependant maudit les aléas de la saison glacée laissant mon amie au fond de son lit, m’interdisant brusquement, un spectacle réservé depuis des mois.
    Je n’avais bien sûr trouvé personne pour la remplacer et m’étais laissée, malgré tout, convaincre par ses délires enfiévrés et ciel, je ne le regrettais pas!

    La féerie splendide me berçait encore tandis que je descendais vacillante malgré moi, au milieu d’un tohu bohu triomphant d’une cohue policée et aussi enchantée que moi.
    Je perdais pied, me découvrant sur le tard, une vocation de cendrillon qui allait me faire dévaler sans contre façon, les marches devenues pièges à trépas.
    Je fermais les yeux, me pensant ainsi prête, à la déconvenue dérobade de ma chaussure au talon pas si haut que cela.
    Je ne sentis pourtant que les bras puissants m’enlevant à ce funeste désarroi, me transportant illico rassurée en tout contre un homme, un sauveur, un juste héros fait pour moi.

    Mon cœur battait à mille à l‘heure.
    Sur un banc avec précaution, il me posa.
    L’un de ses amis lui tendit mon escarpin fugueur.
    Ses yeux rivés aux miens, il s’agenouilla.

    Le monde cligna de l’œil et s’ouvrit doucement en sourire délicieusement lumineux.



    -«Que veux tu?
    -   Juste toi. »

     

    En made in moi