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  • En libre éveillée de sens...

    Je l’aime.

     

    Tant pis, c’est dit.

    A quoi bon tergiverser ?

    Le dire, le poser une bonne fois pour toutes, sans se cacher derrière la pirouette qui ravit l’âme en son sein secret.

    Voilà.

    C’est ainsi que je l’écrirai.

     

    J’aime être avec toi pour ces petits riens qui deviennent des grands tout, te font hocher la tête en lançant le réprobateur n’importe quoi.

    J’aime m’égarer en des lieux où je ne suis pas maîtresse du chemin, tant que je sais en fait, que tu es là, ne me perdant jamais et me retrouvant toujours suspendue dans l’harmonie presque parfaite du écarte moi encore d‘ici bas.

    J’aime le goût de toi, le sens de toi, le dessus de toi, le dessous de toi malgré l’interdit excessif désigné qui me fait, désormais, balancer par-dessus les ponts les abjects penseurs en bon de beauté disciplinée, me demandant parfois où ils forgent ces insensés soufflets, tombant ineffablement à plat comme plie dépitée d’avoir trop bullée.

    J’aime crier en sons muets aux yeux de tous la flamme bruyamment excessive qui cavalcade sans cesse et d’un regard, un seul, me taire, apaisée au ténu grossissement de pupille, dilatant mon être en bien, malgré moi.

    J’aime m’endormir contre toi, me réveiller étonnée de ne pas avoir bougée, pelotonnée là en tétant encore la douceur inassouvie s’éveillant en magnifique, me ravissant le cœur en premiers émois frémissants jusqu’aux parcelles de ma peau qui tout à coup, ne souhaitent plus que ton grain délicieux de passion déchaînée.

     

    Moi qui ne supporte rien, ni personne, qui ne laisse quiconque entrer dans sa forteresse construite patiemment au fil des ans.

    J’envoie valdinguer tout ça en briques pulvérisées, en ne m’accordant aucune pause.

    Pour naître une autre fois.

    Sans peur et sans reproche, en faisant fi du ridicule, je m’avance et d’un jet d’un seul, les mots s’alignent fiers et droits, clamant en majuscule à la manière des passeurs d’âmes, bien haut et fort fortement : je t’aime.

     

    Et dans ce monde et par delà, je ne veux que toi, uniquement toi.

     

     

    Bon d’accord, je rougis et alors ?

     

     

    -« Que veux tu ?

    - Uniquement toi. »

     

     

     

     

    Roméo et Juliette – extrait scène 2 – acte 2 – Shakespeare

     

    Juliette : « Ah ! je voudrais rester dans les convenances ; je voudrais, je voudrais nier ce que j'ai dit.

    Mais adieu, les cérémonies !

    M'aimes-tu ? Je sais que tu vas dire oui, et je te croirai sur parole. Ne le jure pas : tu pourrais trahir ton serment : les parjures des amoureux font, dit-on, rire Jupiter..

    Oh ! gentil Roméo, si tu m'aimes, proclame-le loyalement : et si tu crois que je me laisse trop vite gagner je froncerai le sourcil, et je serai cruelle, et je te dirai non, pour que tu me fasses la cour : autrement, rien au monde ne m'y déciderait...

    En vérité, beau Montaigu, je suis trop éprise, et tu pourrais croire ma conduite légère ; mais crois-moi, gentilhomme, je me montrerai plus fidèle que celles qui savent mieux affecter la réserve.

    J'aurais été plus réservée, il faut que je l'avoue, si tu n'avais pas surpris, à mon insu, l'aveu passionné de mon amour : pardonne-moi donc et n'impute pas à une légèreté d'amour cette faiblesse que la nuit noire t’a permis de découvrir. »

     

  • En libre coeur au bord des lèvres ...

    J ‘ai honte.

     

    Tout autours de moi me semble bien gris et froid .

    Tous me semblent bien mornes et rogues.

     

    Et moi ?

    Moi, je suis heureuse.

    Heureuse de ces petits riens, de ces grands beaucoup existants car tu es là.

     

    Je m’en promène en cœur léger, en âme apaisé, comme protégée au creux de ces tourmentes que le vent pourtant ne manque pas d’apporter devant ma porte, agacé de ne pouvoir rentrer.

     

    Mon cœur est hissé, comme mon âme, au presque parfait que tu conjugues allégrement, m’habillant de la forme exemplaire en juste exception de toi.

    Tout ce que je suis n’est que désir pour toi.

     

    Cela semble léger comme attitude n’est-ce pas ?

    L’on pourrait m’espérer plus inquiète ou soucieuse de l’avenir si moche décrit partout.

    Et bien non.

    Je ne suis qu’amour, entendant le murmure incessant de la vie qui trouve toujours son chemin vers le soleil, vibrant en ta lumière, baignant en ta douceur, buvant l’exquis élixir de vie, gorgée du sentiment d’existence.

     

    Tu fais que je ressens resplendir et non étioler ce monde, quoiqu’on en dise bien né, me conférant cette liberté inattendue et convoitée de la factualité de tous les meilleurs possibles même si l’idéal modélisé tend au plus prés du zéro, en clef des secrets.

     

    Je glisse un « n’oublies pas que je t’aime » à toi qui me lis à livre ouvert, si merveilleusement relié à ces infinies douceurs inventées par toi et, bien sûr, je ne devrais pas, me montrant alors comme la ravissante idiote que l’on attend d’une amoureuse, avec ces « ho » et ces « ha » en bouche formés au plus profond savoureux, balançant ses petites fesses en espérant quelles soient douces, perchée en absolue légèreté de l’être en déraison d’aimer certes, cependant, au sein de la joliesse la plus exquise en xxl.

     

    Alors?

     

    Non, je n’ai pas à rougir ou bien dans sa version rose, celle accordée au plaisir, à celui d’être avec toi.

     

    Je déclare mon amour, mais peut être est ce trop solennel, pourtant tant pis, je me lance hop là, que dans ce monde devenu si bas, je suis à toi, je ne veux que toi, simplement toi...

     

     

     

    -« ......Et là-dessus, cette femme fait une espèce de grimace, sa bouche se tortille en diable et elle se met à rendre tripes et boyaux comme ça, là, au milieu du wagon de ce métro presque bondé.

    Te rends tu compte ?

    Elle était bourrée!

    Moi, j’ai eu de la chance, mais l’autre fille devant moi, elle en a eu plein ses Louboutin …

    Beurk ?

    Oui, oui, tu as raison …

    Il faut que je raccroche, je suis arrivée.

    Je te rappelle toute à l’heure.

    Bisous. »

     

     

    Morale ?

    Il faut toujours se méfier d’une fille trop en rosé, cela peut faire tâche dans n’importe quel pan du ka(r)ma.

     

     

     

    - « Que veux tu ?

    -  Uniquement toi. »