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Le mensonge

Je suis comme vous tous ici ou là, je déteste le mensonge .

 

Toi qui viens de me mentir insolemment, effrontément en me regardant bien en face, plongeant tes yeux dans les miens avec une outrecuidance sans borne.

Réfléchis, soupèse, suppute tous ces instants suivants qui feront que ta bouche maintenant devra sortir une certaine cohérence avec ce que tu viens de me dire là.

Car vois tu à bien y réfléchir, l’on n’empêche pas ses lèvres de laisser échapper ces petites mots qui trahissent et si en plus, tes mains exhibent ce qui ne devrait pas être là… Je te laisse imaginer alors ce que moi, je peux penser de tout ça.

Et manque de chance pour toi et manque de chance pour moi, penser paraît-il est ce que je fais en trop.

 

Tu me regardes m’espérant soudain blonde, sans doute.

Je vais la jouer pour te faire plaisir juste maintenant.

Je vais être sublime, je le sais, dans mon mensonge.

 

Et c’est ainsi que s’installe lentement et sûrement une pourriture sans nom qui gangrène de manière lente et insidieuse ce qui est un « nous ».. Celui là va tomber dans un temps passé plus ou moins vite dans le futur et devenir un souvenir rangé.

 

L’on y pensera dix ans après parce que le chiffre interpelle et puis, on oubliera ou tout du moins, on essaiera.

Au final, ce qui est ennuyeux avec la mémoire, c’est que quoiqu’il en soit, ça reste là .

 

« Ce qui me bouleverse, ce n’est pas que tu m’aies menti, c’est que désormais, je ne pourrai plus te croire » (Nietzsche)

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