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en made in moi - Page 26

  • En libre sorte de confession...

    Autant que faire ce peu de moi que tu toises de si haut, je reste attaché à toi.

    Mon âme ne peut se départir en courant loin de toi, ici bas, alors que l’envie de plus haut est pourtant là, tes yeux s’égarant déjà, sur ce lumineux là.


    Je veux encore goûter à tes lèvres douces, à ton regard charmant, à tes doigts qui s’égarent sur mon corps en laisser aller de douceurs insoupçonnées et insoupçonnables en tours délicieusement voluptueux.


    Je veux que tu prennes en un coup un seul, à la manière du fou inspiré dans sa transversalité remarquable, chaque parcelle de ce que je suis pour les jeter à bas et les faire renaître encore et toujours.


    Je te veux toi, en magicien de ma vie d’écrits délivrés.


    Pour vivre encore ces aventures aux enchanteurs lendemains chantant la mélodie du bonheur même si l’on te regarde comme étant si désuète posée là, sur ton coussinet à tenter encore d’écrire cette histoire douce heureuse qui réchauffera ces cœurs s’attardant quelques fois.


    Je reste avec toi.
    Je suis avec toi.


    Et l’on aura beau te raconter ces contes absurdes d’absolu innovant clavier, je te resterai fidèle jusqu’aux derniers de ces mots que tu voudras bien me confier.

    A toi à jamais, après tout, je le répète sans cesse : mon seul désir, ça n’est que toi.

    Voilà, ce sont les mots que je te laisse ce soir afin que demain soit un autre jour encore ensemble à disperser de mon graphite en toute impunité.

    Bien à toi.
    Petit Crayon


    Moralité : la folie de l’écrivain, si c’est ainsi que l’on se doit de la nommer, tient au jour où il a livré ses secrets à tous vents, du coup, l’on ne sait qui les a ramassés et quel bordel cela a engendré.
    Le salutaire du solitaire aurait il scellé à jamais le salut de l’humanité ?


    - «Que veux tu?
    -  Juste toi. »


  • En libre éveillée de sens...

    Je l’aime.

     

    Tant pis, c’est dit.

    A quoi bon tergiverser ?

    Le dire, le poser une bonne fois pour toutes, sans se cacher derrière la pirouette qui ravit l’âme en son sein secret.

    Voilà.

    C’est ainsi que je l’écrirai.

     

    J’aime être avec toi pour ces petits riens qui deviennent des grands tout, te font hocher la tête en lançant le réprobateur n’importe quoi.

    J’aime m’égarer en des lieux où je ne suis pas maîtresse du chemin, tant que je sais en fait, que tu es là, ne me perdant jamais et me retrouvant toujours suspendue dans l’harmonie presque parfaite du écarte moi encore d‘ici bas.

    J’aime le goût de toi, le sens de toi, le dessus de toi, le dessous de toi malgré l’interdit excessif désigné qui me fait, désormais, balancer par-dessus les ponts les abjects penseurs en bon de beauté disciplinée, me demandant parfois où ils forgent ces insensés soufflets, tombant ineffablement à plat comme plie dépitée d’avoir trop bullée.

    J’aime crier en sons muets aux yeux de tous la flamme bruyamment excessive qui cavalcade sans cesse et d’un regard, un seul, me taire, apaisée au ténu grossissement de pupille, dilatant mon être en bien, malgré moi.

    J’aime m’endormir contre toi, me réveiller étonnée de ne pas avoir bougée, pelotonnée là en tétant encore la douceur inassouvie s’éveillant en magnifique, me ravissant le cœur en premiers émois frémissants jusqu’aux parcelles de ma peau qui tout à coup, ne souhaitent plus que ton grain délicieux de passion déchaînée.

     

    Moi qui ne supporte rien, ni personne, qui ne laisse quiconque entrer dans sa forteresse construite patiemment au fil des ans.

    J’envoie valdinguer tout ça en briques pulvérisées, en ne m’accordant aucune pause.

    Pour naître une autre fois.

    Sans peur et sans reproche, en faisant fi du ridicule, je m’avance et d’un jet d’un seul, les mots s’alignent fiers et droits, clamant en majuscule à la manière des passeurs d’âmes, bien haut et fort fortement : je t’aime.

     

    Et dans ce monde et par delà, je ne veux que toi, uniquement toi.

     

     

    Bon d’accord, je rougis et alors ?

     

     

    -« Que veux tu ?

    - Uniquement toi. »

     

     

     

     

    Roméo et Juliette – extrait scène 2 – acte 2 – Shakespeare

     

    Juliette : « Ah ! je voudrais rester dans les convenances ; je voudrais, je voudrais nier ce que j'ai dit.

    Mais adieu, les cérémonies !

    M'aimes-tu ? Je sais que tu vas dire oui, et je te croirai sur parole. Ne le jure pas : tu pourrais trahir ton serment : les parjures des amoureux font, dit-on, rire Jupiter..

    Oh ! gentil Roméo, si tu m'aimes, proclame-le loyalement : et si tu crois que je me laisse trop vite gagner je froncerai le sourcil, et je serai cruelle, et je te dirai non, pour que tu me fasses la cour : autrement, rien au monde ne m'y déciderait...

    En vérité, beau Montaigu, je suis trop éprise, et tu pourrais croire ma conduite légère ; mais crois-moi, gentilhomme, je me montrerai plus fidèle que celles qui savent mieux affecter la réserve.

    J'aurais été plus réservée, il faut que je l'avoue, si tu n'avais pas surpris, à mon insu, l'aveu passionné de mon amour : pardonne-moi donc et n'impute pas à une légèreté d'amour cette faiblesse que la nuit noire t’a permis de découvrir. »